Suspension temporaire des activités de certaines scieries - Le gouvernement doit agir sur les coûts d'approvisionnement
QUÉBEC, le 21 mai 2015 /CNW Telbec/ - Dans la foulée de l'annonce par Tembec de la suspension pour deux semaines des opérations de ses usines de sciage de La Sarre, Senneterre et Béarn, le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) réitère ses inquiétudes maintes fois exprimées quant aux coûts d'approvisionnement en matière ligneuse, lesquels influencent directement la compétitivité de l'industrie forestière québécoise.
À cet égard, les résultats préliminaires de la première phase d'une étude sur la compétitivité de l'industrie, commandée par le Forum stratégique gouvernement-industrie, démontre clairement que depuis 2010, dans la région de l'Abitibi, où sont situées les usines concernées de Tembec, les coûts de la matière première ont augmenté de plus de 30 %, ce qui creuse l'écart avec nos voisins de l'Ontario.
« Cette hausse a évidemment des répercussions importantes pour nos entreprises du Québec, qui sont déjà en queue de peloton en termes de rentabilité, a déclaré le président-directeur général du CIFQ, M. André Tremblay. Alors que le prix du bois d'œuvre demeure faible à l'échelle nord-américaine, nous sommes clairement désavantagés par rapport à nos compétiteurs qui bénéficient d'une matière première à coûts plus abordables. »
« D'autres entreprises forestières ont aussi été dans l'obligation de suspendre temporairement les activités de certaines de leurs usines. C'est le cas, notamment, de Produits forestiers Résolu, qui a suspendu les activités de ses scieries de La Tuque et de Senneterre, ainsi que de Produits forestiers Arbec de Port-Cartier. Si rien n'est fait, le mouvement est susceptible de prendre de l'ampleur », d'ajouter M. Tremblay.
Le CIFQ estime donc que le gouvernement du Québec doit poser des gestes à court terme pour freiner l'érosion de la compétitivité des entreprises forestières québécoises, durement affectée par la hausse des coûts découlant de la mise en œuvre du nouveau régime forestier.
« Les premiers résultats de cette étude conjointe gouvernement-industrie témoignent de la nécessité d'agir rapidement afin de remédier à la situation. Cela devrait être plus facile à faire maintenant que nous disposons d'un constat commun sur lequel appuyer les discussions à venir », de conclure M. Tremblay.
À propos du CIFQ
Le Conseil est le porte-parole de l'industrie forestière du Québec. Le CIFQ compte plus 160 membres réguliers, de sciage résineux et feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et panneaux œuvrant au Québec, ainsi que 180 membres associés. Ces derniers génèrent un chiffre d'affaires de 15,9 milliards $ chaque année, soit près de 4 milliards $ en salaires et avantages sociaux, dont près de 1,5 milliard $ est retourné aux gouvernements sous forme de taxes et d'impôts payés par les entreprises et les travailleurs.
SOURCE Conseil de l'industrie forestière du Québec
Mario St-Laurent, Directeur des communications, Conseil de l'industrie forestière du Québec, Tél : 418-657-7916 poste 402, [email protected]
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