Syndicalisation dans les Couche-Tard - Les Québécois appuient les salarié-es dans leurs revendications
MONTRÉAL, le 11 janv. 2012 /CNW Telbec/ - Une majorité de Québécoises et de Québécois appuient les salarié-es de Couche-Tard dans leur volonté de se syndiquer pour améliorer leurs conditions de travail. La population se montre par ailleurs très favorable quant aux revendications formulées par les salarié-es en négociation. C'est ce que révèle un récent sondage CROP omnibus, mené du 13 au 14 décembre 2011.
Selon ce sondage mené en ligne auprès de 1000 répondants, quelque 57 % des Québécoises et des Québécois se disent favorables à la syndicalisation des employé-es des dépanneurs Couche-Tard.
De plus, l'appui de la population en ce qui a trait aux principales revendications des salarié-es est tangible :
- Quelque 84 % des répondantes et des répondants sont favorables à la revendication de quatre journées de maladie par année ; les employé-es de Couche-Tard n'en ont actuellement aucune ;
- Plus de 80 % sont favorables à l'édiction de règles précises pour les octrois de postes ainsi que les choix d'horaire et de vacances ;
- Quelque 83 % sont favorables à la demande d'un salaire horaire atteignant 12,50 $ l'heure après quatre ans de service, pour les préposé-es ;
- Plus de 90 % des répondantes et des répondants sont favorables à l'installation d'un bouton de panique à utiliser en cas de vol à main armée ainsi qu'à l'offre d'un soutien psychologique aux victimes d'agression.
Pour le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, responsable de la syndicalisation à la CSN, les résultats de ce sondage sont sans équivoque : « La direction de Couche-Tard doit entendre ce message de la population. Au Québec, les salarié-es ont le droit de s'unir pour améliorer leur sort. Les conditions de travail en vigueur actuellement dans les Couche-Tard sont inacceptables. Faire obstruction à la syndicalisation ne mène à rien. Si cette entreprise veut redorer son blason auprès des Québécoises et des Québécois, elle doit changer son fusil d'épaule immédiatement et accepter que ses salarié-es exercent leur droit fondamental de se syndiquer ».
Pour le vice-président de la Fédération du commerce de la CSN, David Bergeron-Cyr, ce sondage montre clairement que les demandes formulées par les salarié-es de Couche-Tard sont justifiées. « Ces salarié-es courageux peuvent des fois se sentir seuls dans une lutte contre un géant. Mais on voit aujourd'hui que, dans les faits, l'immense majorité de la population québécoise appuie leurs revendications. Ça montre à quel point elles sont réalistes et légitimes. Les comités de négociation syndicaux ont bien fait leur travail pour proposer un cadre de règlement rigoureux. Il est temps que Couche-Tard se ressaisisse et profite des prochaines rencontres de négociation dans les dossiers de Saint-Liboire et de Saint-Hubert afin de réaliser des progrès véritables. »
La syndicalisation se poursuit
Rappelons que le 8 décembre, les salarié-es d'un cinquième dépanneur se sont syndiqués, soit ceux de l'établissement situé au 18 401, Antoine-Faucon, dans l'arrondissement Pierrefonds-Roxboro, à Montréal. Il y a un an aujourd'hui, le 11 janvier 2011, un premier groupe de salarié-es de Couche-Tard lançaient le mouvement de syndicalisation, soit ceux du dépanneur situé au coin des rues Jean-Talon et D'Iberville, à Montréal. D'autre salarié-es québécois pourraient joindre le mouvement. La CSN reçoit les appels des employé-es de Couche-Tard qui souhaitent se syndiquer au 1 800 947 6177. Ces appels sont confidentiels.
Les salarié-es de Couche-Tard font partie de la Fédération du commerce de la CSN. Celle-ci est l'une des huit fédérations composant la Confédération des syndicats nationaux. Fondée en 1921, la CSN regroupe aujourd'hui quelque 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d'activité.
Le sondage complet est disponible dans lse site web de la CSN au http://www.csn.qc.ca.
Source : Confédération des syndicats nationaux
Renseignements : Jean-Pierre Larche, Communications-CSN (514) 605-0757
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