Syndicat des salariés de la boulangerie Weston (CSD) - C'est l'impasse chez
Weston à Longueuil. Le choix du président: la fermeture?
LONGUEUIL, QC, le 9 mars /CNW Telbec/ - Le samedi 20 février dernier, les membres du Syndicat des salariés de la boulangerie Weston (CSD) présents à l'assemblée générale se sont prononcés unanimement contre les offres globales de l'employeur. Les négociations en vue du renouvellement de la convention collective de travail ont débuté le 10 novembre et depuis ce temps, 13 rencontres ont eu lieu. Les faits saillants de ces rencontres sont la série de demandes rétrogrades de la part de l'employeur et une fin de non-recevoir des demandes des salariés.
En date du 8 mars, la direction de l'usine a rencontré les représentants du syndicat pour leur annoncer que si les quelque 150 travailleuses et travailleurs ne donnaient pas leur accord à l'offre globale de l'employeur au plus tard le samedi 13 mars à 23 h 59, celui-ci comptait les rencontrer le lundi suivant afin de discuter du processus de fermeture définitive de l'usine de Longueuil.
"Cette annonce nous frappe comme une tonne de brique. C'est un manque de respect flagrant envers toutes les femmes et les hommes qui travaillent ici. Ils nient totalement ce que nous avons fait depuis toutes ces années pour que Weston, au Québec, demeure un fleuron de la multinationale. Ils ont le culot de nous dire que ce n'est pas une question de rentabilité, mais une question de coût de production du pain trop élevé et que ce fait est le résultat de trop bonnes conditions de travail. Nous leur avons offert notre collaboration afin de trouver des solutions durables, mais ils préfèrent nous ignorer, comme si nous ne connaissions rien à la fabrication du pain. Ils ont bien vite oublié que lors de la construction de l'usine au coût de plus de 60 millions de dollars, ce sont les travailleurs, grâce à leurs connaissances et compétences, qui ont permis un décollage en douceur de la production à Longueuil et non les directeurs et ingénieurs du haut de leur tribune", raconte Éloi Lévesque, président du syndicat, visiblement ébranlé.
De son côté, Wayne Wilson, conseiller syndical à la CSD, met en doute la bonne foi de l'employeur tout au long du processus de négociation. "Le Code du travail stipule de façon claire que les parties doivent négocier de bonne foi. Ce qui se passe en ce moment est à mes yeux une stratégie insidieuse visant à diviser les troupes. C'est prendre les gens en otage que de les obliger à accepter des offres non négociées sans quoi ils se retrouveront dans la rue.
En 2010, je croyais que les relations du travail dans une entreprise qui se respecte étaient beaucoup plus évoluées. Nier que les travailleuses et travailleurs et leur syndicat peuvent aider à trouver des solutions gagnantes pour les deux parties, c'est nier leur intelligence et, surtout, leur loyauté."
Quoiqu'ils aient voté à 99 % en faveur de moyens de pressions pouvant mener jusqu'à une grève générale illimitée, les membres du syndicat n'exercent actuellement aucun moyen de pression. Au contraire, ils tendent la main à l'employeur afin qu'il puisse se rendre compte que les salariés chez Weston sont des personnes expertes et dévouées qui pourraient, si on leur en donnait l'occasion, aider grandement à trouver des solutions adéquates; ce qu'elles ont toujours fait avec succès dans le passé.
Le syndicat rencontrera ses membres en assemblée générale, le samedi 13 mars, afin de leur permettre de prendre la meilleure décision possible.
Renseignements: Jacques Désy, Service des communications CSD, (514) 231-1273; Source: CSD
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