Tarifs américains sur l'aluminium canadien : Un frein à la relance de l'économie et au déploiement de l'ACEUM aux frais des consommateurs américains English
MONTRÉAL, le 6 août 2020 /CNW Telbec/ - L'Association de l'aluminium du Canada (AAC) est très déçue que les États-Unis aient décidé de prélever de nouveaux tarifs sur l'aluminium canadien, malgré l'entrée en vigueur récente du nouvel accord commercial entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM).
« Nous assistions déjà à un rééquilibrage de la gamme de produits, passant du lingot de produit standard (P1020) au produit à valeur ajoutée (VAP), grâce à la reprise de l'industrie automobile », a déclaré Jean Simard, président et chef de la direction de l'Association de l'aluminium du Canada. « Il n'y a pas de hausse marquée pour 2020 par rapport à 2019, les anomalies mensuelles ne provoquent pas une hausse marquée annuelle, elles sont simplement le résultat de l'évolution de la dynamique du marché en temps de crise. »
L'Association de l'aluminium du Canada fait état d'une baisse de 2,6 % des exportations globales de produits primaires (7601) de mai à juin, alors que les importations américaines de métal primaire en provenance du Canada pour les premiers 6 mois de l'année 2020 ont été de près de 5% inférieures à la même période en 2017 dernière année d'exportation canadiennes libres de tarifs vers les USA.
L'aluminium canadien est un avantage concurrentiel clé pour les fabricants américains depuis le début du XXe siècle et est reconnu dans la législation américaine comme une contribution à la défense du pays et un élément important de sa base industrielle. Alors que les États-Unis produisent, au mieux, un million de tonnes par an de métal primaire, ils en consomment six fois plus. La réimposition des tarifs ne fait qu'augmenter les coûts pour les consommateurs et les entreprises des États-Unis au milieu des efforts de reprise économique.
Puisqu'il n'y a pas d'augmentation des exportations d'aluminium du Canada vers les États-Unis, toutes les options de représailles devraient être envisagées par le Canada. De plus, ce tarif va à l'encontre de l'esprit de la déclaration conjointe du 17 mai 2019 et de l'ACEUM. « Au moment où nous devrions travailler ensemble pour relancer nos économies en renforçant nos chaînes d'approvisionnement, nous jouons ici entre les mains de la Russie et de la Chine. Cette décision profitera non seulement aux négociants étrangers, mais remplacera de plus en plus le métal canadien par du métal russe, sans s'attaquer au vrai problème : la Chine », a mentionné Jean Simard.
« D'année en année, le Canada est la source d'aluminium primaire la plus fiable pour les États-Unis, fournissant du métal à faible teneur en carbone et produit de manière responsable aux prix mondiaux. Cette focalisation des États-Unis sur le Canada ne fait que détourner l'attention du vrai problème auquel est confrontée l'industrie de l'aluminium : la production chinoise d'aluminium subventionnée injustement et entraînant une surcapacité mondiale », a ajouté Jean Simard.
L'AAC continuera de travailler avec les autorités canadiennes et son homologue américaine, the Aluminum Association, qui représente l'ensemble de la chaîne de valeur de l'aluminium aux États-Unis, afin de garantir des règles du jeu équitables et fondées sur les règles du marché.
À propos de l'Association de l'aluminium du Canada (www.aluminium.ca/fr)
L'Association de l'aluminium du Canada (AAC) est un organisme sans but lucratif représentant trois producteurs d'aluminium de calibre mondial: Alcoa, Alouette et Rio Tinto exploitant neuf alumineries au Canada, dont huit au Québec, et employant plus de 8 700 travailleurs. Pour plus d'informations, visitez www.aluminium.ca ou Twitter @AAC_aluminium.
SOURCE Association de l'aluminium du Canada
Lambert Gosselin, TACT, [email protected], Tél. : 514-659-0603
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