Taux de guérison de l'hépatite C de 97 % chez des patients co-infectés par le VIH ayant reçu un traitement de 12 semaines associant le daclatasvir au sofosbuvir dans le cadre de l'étude ALLY-2 English
- Les patients qui présentent les deux infections sont généralement difficiles à traiter en raison des interactions médicamenteuses.
MONTRÉAL, le 3 mars 2015 /CNW/ - Selon les résultats d'une étude qui ont été publiés récemment, une association de deux médicaments à prise uniquotidienne contre l'infection chronique par l'hépatite C a permis de guérir presque tous les patients ayant participé à l'étude, malgré le fait que ces patients étaient également infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le traitement de l'hépatite C s'est toujours révélé difficile dans cette population de patients, en grande partie en raison des interactions médicamenteuses possibles entre les schémas thérapeutiques antiviraux utilisés pour traiter chacune des infections.
Les résultats de l'étude ALLY-2, une étude clinique de phase III visant à évaluer l'association à prise uniquotidienne composée de daclatasvir et de sofosbuvir pour le traitement de l'infection chronique par le virus de l'hépatite C (VHC) chez les patients co-infectés par le VIH, ont été annoncés la semaine dernière. Ces résultats ont démontré que 97 % (n = 149/153) des patients (jamais traités et déjà traités pour le VHC) ayant reçu le traitement pendant 12 semaines ont obtenu une guérison (réponse virologique soutenue 12 semaines après la fin du traitement, soit RVS12).
« L'hépatite C est parfois difficile à traiter, particulièrement chez les patients co-infectés par le VIH; les excellents résultats observés dans le cadre de l'étude ALLY-2 dans cette population sont donc très encourageants », a déclaré la Dre Marie-Louise Vachon, médecin microbiologiste-infectiologue au Centre hospitalier universitaire de Québec. « Il est important que les médecins aient la capacité d'offrir aux patients des options thérapeutiques hautement efficaces sans égard à la co-infection par le VIH et au génotype de l'hépatite C. »
L'étude ALLY-2 a satisfait au critère d'évaluation principal, 96 % (n = 80/83) des patients jamais traités porteurs du génotype 1 ayant obtenu une RVS12. Dans le cadre de cette étude, le traitement associant le daclatasvir au sofosbuvir a produit des taux élevés de RVS et il n'y a eu aucun abandon en raison des effets indésirables ni effet indésirable grave associé aux médicaments à l'étude pendant toute la phase de traitement.
La co-infection par le virus de l'hépatite C et le VIH n'est pas rare, puisque les deux virus peuvent être transmis par le sang. Environ 13 000 Canadiens présentent les deux infections, soit environ 20 % de l'ensemble des 65 000 patients infectés par le VIH et 5,2 % des 250 000 patients atteints d'hépatite C. Actuellement, les maladies du foie liées à l'hépatite C sont la principale cause de mortalité chez les personnes co-infectées par le VHC et le VIH. L'infection par l'hépatite C évolue plus rapidement vers des lésions hépatiques chez les personnes porteuses du VIH.
Dans le cadre de l'étude ALLY-2, des taux élevés de RVS ont été observés chez tous les patients traités pendant 12 semaines, sans égard aux traitements antérieurs, au génotype du VHC, à la présence ou l'absence de cirrhose, à la prise concomitante d'une association antirétrovirale ou à la race. L'étude ALLY-2 comportait également un groupe de traitement de 8 semaines; 38 patients infectés par le VHC jamais traités sur 50 ont obtenu une RVS12. Toutefois, les investigateurs ont conclu que d'autres études étaient nécessaires pour évaluer le potentiel des schémas thérapeutiques à prise orale de plus courte durée. Des données additionnelles sur l'innocuité ont démontré un faible taux d'anomalies des constantes biologiques de grade 3 ou 4 dans le cadre de l'étude : RIN (1 %), AST (0,5 %), bilirubine totale (4 %), lipase (3 %).
À propos de l'étude ALLY-2 : Méthodologie
Dans le cadre de cette étude clinique ouverte de phase III, des patients infectés par le VHC (génotypes 1-4), dont 151 patients jamais traités pour le VHC et 52 patients déjà traités pour cette maladie, tous co-infectés par le VIH-1 et recevant un vaste éventail de schémas antirétroviraux, ont été répartis aléatoirement dans 3 cohortes. Parmi les patients n'ayant jamais été traités pour le VHC, une cohorte a reçu le daclatasvir à 30, 60 ou 90 mg (dose ajustée en fonction du traitement antirétroviral concomitant) en association avec le sofosbuvir à 400 mg une fois par jour pendant 12 semaines et une autre cohorte a reçu la même posologie et la même association pendant 8 semaines.
La cohorte des patients déjà traités pour le VHC a également reçu le daclatasvir à 30, 60 ou 90 mg en association avec le sofosbuvir à 400 mg une fois par jour pendant 12 semaines. La dose de daclatasvir était ajustée en fonction des antirétroviraux pris en concomitance : 30 mg avec les IP renforcés par le ritonavir, 90 mg avec les INNTI, à l'exception de la rilpivirine. Toutes les cohortes étaient soumises à un suivi jusqu'à la 24e semaine suivant la fin du traitement. Le principal critère d'évaluation était le taux de RVS12 chez les patients porteurs du génotype 1 jamais traités après 12 semaines de traitement. Les patients atteints de cirrhose étaient inclus dans l'étude.
À propos de l'hépatite C
Le virus de l'hépatite C est un virus qui infecte le foie et qui est transmis par un contact direct avec du sang ou des produits sanguins infectés. La transmission sexuelle est rare chez les personnes hétérosexuelles, alors qu'elle est observée de plus en plus souvent chez les hommes infectés par le VIH qui ont des relations sexuelles avec des hommes. On estime que 74% des personnes aux prises avec l'hépatite C n'arrivent pas à se débarrasser du virus et finissent par présenter une infection chronique. Selon l'Organisation mondiale de la santé, jusqu'à 20 % des personnes atteintes d'hépatite C chronique en viennent à présenter une cirrhose; dans près de 25 % des cas, la cirrhose est susceptible d'évoluer vers un cancer du foie.
À propos de Bristol-Myers Squibb Canada
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SOURCE Bristol-Myers Squibb Canada
Monica Flores, Gestionnaire principale, Affaires publiques, Bristol-Myers Squibb Canada, 514-333-3845, [email protected]
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