MONTRÉAL, le 23 juin 2016 /CNW Telbec/ - Les aéroports canadiens ont récemment profité d'un répit temporaire grâce à la baisse du prix de l'essence et la faiblesse du huard, mais les taxes et tarifs que les gouvernements leur imposent demeurent trop élevés et nuisent à la compétitivité du secteur aérien canadien, montre un Point publié aujourd'hui par l'IEDM.
Il faut savoir qu'en 2015, le Canada se situait au 130e rang sur 138 pays au chapitre des taxes sur les billets et des tarifs imposés aux aéroports.
Ultimement, ce sont les voyageurs canadiens qui paient la facture. Ceux-ci doivent non seulement payer plus cher leur billet d'avion, mais se retrouvent également avec moins de choix en termes de routes internationales.
En effet, les aéroports canadiens doivent payer un loyer au gouvernement fédéral pouvant représenter jusqu'à 12 % de leurs revenus. Par exemple, Aéroports de Montréal (ADM) aura contribué à la hauteur de 48 millions de dollars en 2014.
« Remplacer le système actuel de loyer excessif basé sur un pourcentage des revenus bruts par un impôt sur le profit des entreprises inciterait les aéroports à développer davantage leurs infrastructures et à diminuer les frais exigés aux transporteurs et aux consommateurs », soutient Alexandre Moreau, auteur du Point et analyste en politiques publiques à l'IEDM.
À cela s'ajoute l'impôt foncier au niveau municipal que les aéroports doivent payer. D'ailleurs, l'impôt foncier à Montréal est l'un des plus élevés au Canada. ADM a dû payer à la Ville de Montréal l'équivalent de 41 millions de dollars en impôt foncier pour l'année 2014.
« Si l'objectif du maire de Montréal Denis Coderre est réellement de bonifier le positionnement de la ville afin de demeurer concurrentiel et d'attirer de nouvelles liaisons aériennes directes, son administration devrait faire des efforts additionnels pour réduire le fardeau fiscal du palier municipal », ajoute Alexandre Moreau.
Quant au gouvernement fédéral, il devrait abolir le système des loyers dans l'intérêt de toute l'industrie aérienne canadienne.
Le Point intitulé « Les frais et taxes qui nuisent à la compétitivité des aéroports canadiens » est signé par Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l'IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, communications et développement IEDM, Tél. : 514-273-0969 p. 2233, Cell. : 514-502-6757, courriel : [email protected]
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