Technologies respectueuses du climat: le Canada pourrait se démarquer dans le
monde s'il en saisissait l'occasion
OTTAWA, le 25 mars /CNW Telbec/ - Le marché mondial des technologies de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est en pleine expansion, mais les entreprises canadiennes n'ont pas su profiter des nouveaux débouchés qu'il offre - voire maintenir les débouchés existants - pour y vendre des technologies "respectueuses du climat". Selon un rapport du Conference Board du Canada intitulé Commerce mondial de produits et services respectueux du climat : Une occasion pour le Canada de redéfinir ses priorités, le Canada, malgré ce piètre rendement global, a des atouts indéniables en ce qui concerne plusieurs technologies respectueuses du climat à usage particulier.
"La bonne nouvelle, c'est que le Canada s'en tire bien dans certains domaines, déclare Danielle Goldfarb, directrice associée du Centre du commerce et des investissements internationaux et auteure du rapport. Il ne sera pas un leader mondial dans tout, mais il peut encore le devenir dans certaines technologies, des parties de technologie ou des services connexes. Notre situation géographique et nos ressources nous confèrent une force relative dans divers domaines que nous pourrions exploiter pour offrir ce qui se fait de mieux dans le monde en matière de technologies et de services respectueux du climat".
Le commerce et les investissements internationaux dans le domaine des technologies respectueuses du climat s'accroissent rapidement. On estime qu'à l'échelle mondiale, cette industrie deviendra la troisième en importance d'ici une dizaine d'années. Si on veut stabiliser les émissions de GES, il faudra accélérer davantage le commerce et les investissements dans ces technologies, et ce, dans le monde entier. Les segments visés comprennent l'énergie éolienne et solaire, les voitures hybrides, les électroménagers plus éconergétiques et les technologies de réduction des déchets. Les dispositifs de captage et de stockage de CO(2), les systèmes d'exploitation de l'énergie marémotrice et des vagues, et les voitures électriques de pointe sont des exemples de technologies dont on attend sous peu l'arrivée.
Entre 2002 et 2008, les échanges mondiaux de technologies respectueuses du climat ont augmenté en moyenne de 10 p. 100 par année. (Principaux artisans de ce commerce, les entreprises et les administrations publiques européennes et asiatiques sont à l'origine de cette croissance mondiale fulgurante. En Chine, notamment, ces échanges ont enregistré durant cette période une croissance annuelle moyenne de plus de 40 p. 100.) En comparaison, les exportations canadiennes de technologies respectueuses du climat n'ont pas du tout augmenté pendant cette période de six ans. Si on tient compte de l'inflation, elles ont en fait chuté. En outre, s'il est vrai que le nombre d'entreprises canadiennes qui adoptent les technologies respectueuses du climat fabriquées par d'autres pays s'accroît lentement, il reste que cette adoption se fait à un rythme beaucoup plus lent que la moyenne mondiale.
Pourtant, le Canada a certains points forts sur le marché mondial, plus particulièrement dans des domaines associés à sa situation géographique et à ses ressources, par exemple la gestion des déchets et les technologies énergétiques. Selon le rapport, le Canada a des forces relatives sur la scène mondiale dans 13 catégories de technologies respectueuses du climat.
S'il pouvait compter sur des signaux politiques clairs et des stratégies commerciales davantage axées sur le commerce mondial, le Canada pourrait devenir un chef de file mondial pour un certain nombre de technologies respectueuses du climat et de services connexes. Pour ce faire, les gouvernements doivent éliminer les obstacles intérieurs et internationaux au développement et aux échanges de ce type de technologies, et à l'investissement dans ce domaine. Les entreprises canadiennes doivent cerner les domaines technologiques, les parties de technologie et les services connexes où elles ont la possibilité de devenir des numéros uns mondiaux, et adopter davantage de technologies élaborées ailleurs dans le monde dans d'autres domaines.
Le rapport est publié par le Centre du commerce et des investissements internationaux du Conference Board du Canada, dont le but est d'aider les dirigeants canadiens à mieux comprendre l'incidence que pourrait avoir la dynamique économique mondiale - dont relèvent notamment les chaînes d'approvisionnement mondiales et régionales, les obstacles intérieurs au commerce, les politiques américaines ou le resserrement de la sécurité frontalière - sur les politiques publiques et les stratégies des entreprises.
Renseignements: Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél.: (613) 526-3090, poste 448, Courriel: [email protected]
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