OTTAWA, le 3 juin 2014 /CNW/ - L'Association des psychiatres du Canada (APC) est déçue des conclusions du Bulletin de l'Alliance sur les temps d'attente rendu public aujourd'hui, indiquant que pour la sixième année consécutive, aucun progrès n'a été réalisé dans le dévoilement des temps d'attente en soins psychiatriques.
« Cela est tout à fait inacceptable compte tenu des besoins non satisfaits chez les personnes atteintes de maladie mentale et de la priorité attribuée à l'accès aux services en santé mentale », a déclaré la Dre Suzane Renaud, présidente sortante de l'APC.
Près d'un tiers de Canadiens qui cherchent à recevoir des soins ont indiqué que l'on n'avait pas répondu ou que partiellement répondu à leurs besoins. Le taux est encore plus élevé chez les enfants et les adolescents. En Ontario, 60 % des médecins de famille ont indiqué que l'accès aux psychiatres est de passable à faible.
Il existe des mesures objectives de l'accès aux soins psychiatriques dans quelques régions du Canada, mais il faut faire davantage pour établir un lien entre les ensembles de données disponibles et créer un ensemble commun d'indicateurs qui saisissent fidèlement la durée de l'attente des Canadiens qui veulent avoir accès aux services psychiatriques. « Cela faciliterait une « course vers le sommet » dans le cadre de laquelle les provinces et les territoires pourraient apprendre les unes des autres et mesurer leur réussite au moyen d'un cadre de paramètres directement comparables » a expliqué la Dre Renaud.
L'APC voudrait jouer un rôle constructif dans la création, l'application et l'évaluation de modèles innovateurs de soins conçus pour améliorer l'accès et les résultats pour la santé.
Par exemple, en 2010, en se fondant sur son plan d'action en santé mentale de 2005-2010, le ministère de la Santé du Québec a lancé un nouveau modèle prometteur appelé « médecin spécialiste répondant en psychiatrie » (MSRP). Dirigé par le département de psychiatrie de chaque hôpital et reposant sur une approche démographique, le MSRP améliore l'accès aux soins en resserrant la collaboration entre les fournisseurs de soins primaires et les psychiatres des premières lignes, ce qui donne accès rapidement aux conseils d'experts dans le traitement d'adultes et d'enfants, resserre les liens professionnels et fonctionnels entre partenaires et favorise un virage vers les valeurs et les principes des soins de santé mentale en collaboration et des stratégies communautaires de soins.
Même si ce sont les provinces qui doivent suivre les temps d'attente en santé, le gouvernement fédéral, par le biais de la Commission de la santé mentale du Canada et de l'Institut canadien d'information sur la santé, a un rôle à jouer afin d'élaborer une façon commune de mesurer l'accès aux soins.
« L'Association des psychiatres du Canada aimerait aussi que le gouvernement fédéral collabore étroitement avec les provinces et les territoires afin de déterminer et d'accélérer les innovations éprouvées en prestation de services, par la création d'un Fonds d'innovations en santé mentale », a ajouté la Dre Renaud.
L'Association des psychiatres du Canada est un organisme national qui représente 4 500 psychiatres et plus de 600 résidents en psychiatrie. Fondée en 1951, l'APC plaide en faveur d'un milieu propice à la prestation des meilleurs soins cliniques, à l'éducation et à la recherche.
SOURCE : Association des psychiatres du Canada
Hélène Côté
Association des psychiatres du Canada
[email protected]; 1 (613) 234-2815, poste 232 ou 1 (613) 297-5038
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