Teneur minimale en biocarburants : Des cibles insuffisantes pour l'industrie
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Association québécoise de la production d'énergie renouvelable (AQPER)02 oct, 2019, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 2 oct. 2019 /CNW Telbec/ - L'Association québécoise de la production d'énergie renouvelable (AQPER) souhaite que le Québec se fixe des cibles ambitieuses quant à l'utilisation du biodiesel, un carburant renouvelable produit à partir de la biomasse forestière et agricole et des déchets urbains. À l'heure où le Gouvernement du Québec est à la recherche de solutions pragmatiques pour développer l'économie tout en luttant de manière efficace contre les changements climatiques, les cibles annoncées aujourd'hui, soit de 2 % en 2021 et de 4 % en 2025 en biodiesel/diesel renouvelable, sont nettement insuffisantes pour appuyer le leadership des entreprises québécoises dans le secteur, accroître les investissements qui y sont associés, attirer des investissements internationaux et favoriser la création d'emplois bien rémunérés.
Cette décision est surprenante considérant que le règlement obligeant les distributeurs de produits pétroliers à mélanger un contenu renouvelable minimal dans l'essence fixe une cible ambitieuse de 10 % en 2021 et de 15% en 2025 pour l'éthanol, un autre biocarburant. Alors que le premier ministre souhaite réduire la dépendance du Québec au pétrole d'ici 2030, le Québec se doit de prendre tous les moyens à sa disposition pour favoriser l'atteinte de cet objectif bénéfique pour l'environnement et l'économie.
Les biocarburants, moteur de développement économique pour le Québec
Rappelons que l'AQPER, appuyée par neuf autres organisations tant patronales que syndicales et industrielles, avait encouragé le gouvernement à adopter des teneurs minimales ambitieuses de 10% de biodiesel/diesel renouvelable d'ici 2030. Grandement attendu par le secteur de la production des bioénergies et de la distribution d'essence et de diesel, cette mesure permettrait au Québec d'obtenir des retombées économiques annuelles de 2 milliards $, selon l'étude Doyletech réalisée pour Advanced biofuel Canada, et la création d'emplois locaux non délocalisables et bien rémunérés. D'ailleurs, plusieurs projets d'investissement sont en attente d'une cible ambitieuse avant d'être mis en branle.
Les biocarburants, une solution pour diminuer les GES dans le secteur des transports
Rappelons que les émissions de GES dans le secteur du transport sont en hausse de 21% depuis 1990, un secteur qui représente à lui seul près de 42% de toutes nos émissions de GES comptabilisées à ce jour. Et la situation n'ira pas en s'améliorant. Les ventes de véhicules utilisant du carburant fossile ont augmenté constamment au cours des dernières années. Pire encore, les camions et les VUS représentent la majorité de ces ventes. Plus de voitures et de VUS signifiant plus de GES, il devient urgent d'agir dans un secteur qui consomme près de 70% des produits pétroliers raffinés.
Citation :
"Nous profiterons de la période de consultation pour faire valoir au gouvernement qu'en adoptant une norme réellement ambitieuse et structurante de 10% en 2030, il créerait les conditions gagnantes pour, d'une part, propulser la croissance économique d'une filière québécoise et, d'autre part, améliorer la qualité de l'environnement pour tous les Québécois."
Jean-François Samray, président-directeur général de l'Association québécoise de la production d'énergie renouvelable.
Faits saillants :
- Les associations et organisations suivantes ont appuyé la demande de l'AQPER pour des teneurs minimales ambitieuses :
- Association des distributeurs d'énergie du Québec (ADEQ)
- Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ)
- Conseil du patronat du Québec (CPQ)
- Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International)
- Enerkem
- Fondaction
- SWITCH - l'Alliance pour une économie verte
Retour sur l'émetteur du communiqué
- Porte-parole de l'industrie au Québec depuis bientôt 30 ans, l'Association québécoise de production d'énergie renouvelable (AQPER) regroupe les intervenants du secteur des énergies renouvelables. Elle intègre dans son champ d'action les acteurs des filières hydraulique, éolienne, de la bioénergie ainsi que de l'énergie solaire.
SOURCE Association québécoise de la production d'énergie renouvelable (AQPER)
Victor Henriquez, Public stratégies et conseils, [email protected], (514) 377-1102
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