OTTAWA, le 12 déc. 2018 /CNW/ - Grâce à une augmentation de sa production pétrolière au large des côtes, Terre-Neuve-et-Labrador passera de la plus faible croissance économique provinciale cette année au premier rang du classement en 2019, selon la Note de conjoncture provinciale : automne 2018 du Conference Board du Canada. La plupart des provinces, cependant, peuvent s'attendre à une croissance économique inférieure à 2 % l'an prochain.
« Alors que la plupart des provinces verront leur croissance économique ralentir l'an prochain, celle de Terre-Neuve-et-Labrador devrait progresser de plus de 5 %, a déclaré Marie-Christine Bernard, directrice, Prévisions provinciales. Les perspectives sont bonnes aussi pour la Colombie-Britannique et l'Île-du-Prince-Édouard qui devraient résister à la tendance au fléchissement de la croissance. »
Faits saillants
- Terre-Neuve-et-Labrador (5,2 %), la Colombie-Britannique (2,7 %) et l'Île-du-Prince-Édouard (2,7 %) devraient afficher les meilleures performances l'an prochain.
- En Alberta, l'économie intérieure se redresse, mais la capacité pipelinière et la baisse des cours pétroliers posent des problèmes au secteur de l'énergie. La réduction imposée de la production de pétrole en 2019 freinera la croissance économique.
- La croissance du PIB réel de l'Ontario devrait s'établir à 1,9 % en 2019, tandis que celle du Québec atteindra 1,8 %.
Terre-Neuve-et-Labrador devrait afficher la plus forte croissance économique du pays l'an prochain. L'exploitation de la plateforme Hebron au large des côtes et la reprise à un niveau plus normal des activités sur la plateforme Hibernia alimenteront une croissance du PIB réel de 5,2 % en 2019, ce qui est remarquable après le recul de 0,4 % enregistré en 2018.
L'Île-du-Prince-Édouard connaîtra aussi une croissance supérieure à la moyenne, grâce à une économie intérieure prospère, à une croissance démographique importante et à une augmentation de la demande des consommateurs, le tout contribuant à maintenir la croissance du PIB réel à 2,7 % en 2019.
Les perspectives économiques des autres provinces de l'Atlantique sont, toutefois, plus modérées. La fin de la production de gaz naturel en Nouvelle-Écosse pèse sur la croissance économique qui ne devrait pas dépasser 0,9 % cette année et 1,0 % en 2019. Le Nouveau-Brunswick voisin qui fait face à des difficultés similaires, étant donné que sa population vieillit et que les baby-boomers quittent la population active, devrait enregistrer une croissance économique légèrement meilleure, soit de 1,3 % en 2019, contre 0,6 % seulement en 2018.
Dans le centre du Canada, la croissance économique du Québec et de l'Ontario a ralenti, mais continue néanmoins de bien se porter. Le Québec perd de sa vigueur économique récente. Après avoir affiché près de 3 % de croissance en 2017-2018, celle-ci retombera à 1,8 % en 2019, la demande des consommateurs étant freinée par les hausses de taux d'intérêt et un tassement de la création d'emplois. L'Ontario prend la même direction, étant donné que le marché du logement fléchit et que certains consommateurs sont plus prudents dans leurs dépenses, empêchant ainsi la croissance du PIB réel de dépasser 2,2 % en 2018 et 1,9 % en 2019-2020. L'annonce récente par GM du projet de fermeture de son usine d'Oshawa fait peser un risque de détérioration sur les prévisions pour l'Ontario et pourrait coûter de 0,2 à 0,3 point de pourcentage de croissance en 2020.
Au Manitoba, quelques facteurs clés nuiront à la croissance économique, tels que la baisse de la production minière et le fléchissement de l'investissement avec la fin des grands travaux de construction de Manitoba Hydro. Le PIB réel de la province augmentera donc globalement de 1,9 % en 2018 et 2019, mais seulement de 0,9 % en 2020.
Les perspectives économiques sont modestes aussi pour la Saskatchewan. La province devrait enregistrer une croissance économique de tout juste 1,6 % en 2019. C'est mieux, cependant, que la croissance de 0,5 % prévue en 2018. La province ne parvient toujours pas à créer beaucoup d'emplois et le taux de chômage y reste élevé deux ans après la fin de la récession.
Étant donné que la reprise économique se poursuit en Alberta et que davantage de pétrole est acheminé par le rail, le PIB réel albertain devrait augmenter de 2,6 % en 2018 et de 2,2 % en 2019. Cependant, le secteur de l'énergie éprouve toujours des difficultés, ce qui présente un risque de détérioration des perspectives et une baisse possible de la croissance économique en 2019. La capacité de transport pipelinière insuffisante conjuguée aux travaux d'entretien des raffineries américaines qui raffinent le pétrole non conventionnel de l'Alberta, assombrissent les perspectives de ce secteur. Ces derniers temps, la faiblesse des cours du pétrole brut West Texas Intermediate de même que la réduction de la production pétrolière imposée par la province afin de faire baisser l'offre excédentaire, ajoutent aux difficultés.
Quant aux perspectives économiques de la Colombie-Britannique, elles sont meilleures, car le projet de terminal de LNG Canada à Kitimat va se réaliser. Cela aidera à faire passer la croissance économique provinciale de 2,1 % en 2018 à 2,7 % en 2019. Le terminal, dont la construction s'étalera de 2019 à 2023, comprendra un nouveau gazoduc de 6,2 G$. Le projet aura aussi pour effet d'augmenter considérablement l'investissement dans l'activité de forage.
La Note de conjoncture provinciale est un résumé de nos prévisions économiques trimestrielles de moyen terme pour les dix provinces et discute du PIB et des principales hypothèses et constats de la prévision. Des tableaux avec les indicateurs clés accompagnent le rapport.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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