Terre-Neuve-et-Labrador, vedette du volet économique du bilan comparatif Les performances du Canada
Le défi est de transformer la richesse générée par les ressources en croissance économique durable
OTTAWA, le 16 mai 2014 /CNW/ - Terre-Neuve-et-Labrador a dépassé toutes les provinces - et tous les grands pays développés - sur le plan de la croissance économique en 2013. Ce résultat a contribué à la note globale de « A+ » que lui a attribuée le Conference Board du Canada dans son bilan comparatif «Les performances du Canada : Économie » qui, pour la première fois, compare les 10 provinces et 16 pays à l'aide d'indicateurs se rapportant à la performance économique.
S'inspirant d'analyses antérieures du programme Les performances du Canada, le bilan comparatif sur l'économie publié aujourd'hui est le premier d'une série de six sur la performance socio-économique du Canada et des provinces à paraître au cours des 12 prochains mois.
Seulement trois des 26 provinces et pays visés par le bilan économique, soit l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador, reçoivent une note globale de « A+ ».
« Terre-Neuve-et-Labrador enchaîne une série inouïe de réussites économiques depuis une dizaine d'années, déclare le premier vice-président et économiste en chef, Glen Hodgson. Les prix élevés de nombreux produits de base ces dix dernières années ont entraîné une hausse considérable des emplois, des revenus et des dépenses, ce qui a stimulé la croissance du PIB réel. »
« Toutefois, le fait qu'elle dépende des exportations énergétiques signifie que cette croissance est à la merci de la volatilité des prix mondiaux et de la production. Dû au ralentissement de l'activité dans les secteurs de la production du pétrole et de la construction en 2014 et en 2015, il est peu probable que la province conserve sa place au sommet du classement. »
FAITS SAILLANTS |
|
Dans les années 1980 et 1990, Terre-Neuve a rarement décroché une note élevée pour la croissance du PIB. Depuis 2002, parallèlement à la mise en valeur par la province de ses ressources énergétiques au large des côtes, ainsi qu'à la montée des cours du pétrole engendrée par la forte demande en provenance de marchés émergents comme la Chine, les « A » se font plus nombreux à ce chapitre. Cependant, en 2008 et en 2009, soit à l'époque où la grave récession mondiale a entraîné la dégringolade des cours mondiaux du pétrole, la province a reçu un « D »; elle a obtenu une autre mauvaise note en 2012 en raison de la chute des prix des minerais métalliques et d'une baisse de la production de pétrole pour cause d'entretien.
En ce qui a trait au niveau de vie, mesuré selon le revenu par habitant, Terre-Neuve-et-Labrador mérite la note « B ». Cette dernière est passée de « D » dans les années 1990 à « C » dans les années 2000, pour s'établir aujourd'hui à « B ». À l'heure actuelle, le revenu par habitant de la province s'approche de celui de la Suisse.
Après avoir enregistré une note moyenne de « C » dans les années 2000, Terre-Neuve-et-Labrador figure maintenant dans le haut du classement en matière de croissance de l'emploi, avec une note de « A ». Par contre, son taux de chômage continue de lui valoir un « D ». À 11,4 % en 2013, ce taux n'était dépassé que par celui de l'Î.-P.-É. et de l'Irlande.
La productivité est de loin le déterminant le plus important de la prospérité économique d'un pays à long terme, car elle mesure l'efficacité de la production des biens et des services. La performance de Terre-Neuve-et-Labrador à ce chapitre a suivi l'évolution de celle de son secteur minier et des ressources pétrolières au large des côtes. Ainsi, la croissance de la productivité dans la province a reculé en moyenne de 2,8 % chaque année entre 2008 et 2012, dû au ralentissement de la production de pétrole. Ce taux de croissance sur cinq ans est inférieur à celui du pays comparé qui a affiché le pire résultat à cet égard; il a valu à la province la note « D- ».
Pourtant, entre 2001 et 2007, la province affichait un taux de croissance annuelle composé moyen de 7 % au chapitre de la productivité du travail. Par conséquent, les investissements massifs de capitaux dans la province ont fait monter le niveau de productivité du travail à tel point qu'en 2012, ce dernier se situait au deuxième rang des provinces.
Par ailleurs, Terre-Neuve-et-Labrador a mérité un « A+ » pour l'indice de rendement de l'investissement direct étranger (IDE) de création entrant sur cinq ans, de 2008 à 2012, dépassant ainsi toutes les provinces et les pays de comparaison. L'IDE de création (greenfield FDI, en anglais) est un type d'investissement qui favorise l'expansion d'une entreprise existante ou la création d'une entreprise nouvelle, contrairement à la fusion ou à l'acquisition. Terre-Neuve-et-Labrador a attiré plus du triple des flux d'IDE que la taille de son économie ne pourrait le laisser croire.
Toutefois, en ce qui a trait aux flux d'IDE de création sortant entre 2008 et 2012, la province a dû se contenter d'un « D- »; seule l'Î.-P.-É. a fait pire.
Le Conference Board tiendra un webinaire sur les perspectives des entreprises du Canada atlantique le 24 juin 2014, à 15, heure de Terre-Neuve.
Les performances du Canada est un programme de recherche continu au Conference Board du Canada qui vise à aider les décideurs à prendre connaissance des forces et faiblesses du Canada et de ses différentes régions sur le plan de la performance socio-économique. Le site Web du programme présente des données et des analyses relatives à la performance du Canada et à celle de pays comparables dans six catégories de rendement : l'économie, l'innovation, l'environnement, l'éducation et les compétences, la santé et la société.
Cette année, pour la première fois, l'anayse propose également un classement des provinces et des territoires.
Le bilan comparatif sur l'éducation et les compétences paraîtra en juin.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Yvonne Squires, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 221
Courriel : [email protected]
Partager cet article