Terres agricoles au Lac-Saint-Jean : une transaction qui confirme l'intérêt des investisseurs privés pour notre patrimoine agricole
LONGUEUIL, QC, le 30 avril 2013 /CNW Telbec/ - Le transfert à l'entreprise privée Pangea terres agricoles des superficies acquises au Lac-Saint-Jean en 2011-2012 par la Banque Nationale du Canada (BNC) ajoute un nouveau chapitre au dossier de l'accaparement des terres au Québec.
Rappelons que l'achat, par la BNC, de plus de 5 000 acres de terres dans cette région avait suscité beaucoup d'inquiétude, le phénomène d'accaparement des terres préoccupant beaucoup le milieu agricole québécois. En effet, l'augmentation rapide de la valeur des terres, depuis quelques années, intéresse de plus en plus d'investisseurs non-agricoles. Les producteurs et, surtout, les jeunes de la relève ne peuvent rivaliser avec de tels investisseurs. À témoin, l'augmentation moyenne du prix des terres, au Lac-Saint-Jean, a dépassé les 20 % en 2012. Une situation similaire peut également être observée dans la région du Témiscamingue alors qu'un investisseur de l'Ontario est actuellement à l'œuvre.
Le modèle agricole québécois est constitué de fermes familiales ancrées dans leur territoire. Ce modèle a été grandement mis à mal ces dernières années en raison de la crise des revenus dans les secteurs, notamment, de l'élevage (porc, bœuf, agneau-mouton) et des petites céréales (orge, avoine, etc.).
De son côté, le modèle envisagé par Pangea s'appuie sur le développement d'expertises locales pour l'exploitation de ces terres. Les partenariats proposés par Pangea visent d'abord et avant tout à sécuriser l'investissement. Soyons clairs : il s'agit avant tout d'un modèle d'affaire. Il ne vise pas l'occupation du territoire par des producteurs propriétaires, tel que l'Union le propose par la création d'une Société d'aménagement et de développement agricole du Québec (SADAQ) capable de freiner les pratiques spéculatives des investisseurs privés et des promoteurs immobiliers.
« Passer d'une agriculture de propriétaires à une agriculture de locataires nous éloigne du modèle familial privilégié par la société québécoise », a déclaré le président général de l'Union des producteurs agricoles, M. Marcel Groleau, précisant que la future politique québécoise de souveraineté alimentaire ne doit pas ignorer le phénomène d'accaparement des terres. L'habitation du territoire et le développement de son potentiel agricole doivent aller de pair. Il est impératif que la nouvelle politique rende plus attrayant et rentable le modèle agricole familial et que l'État se dote de lois et de politiques encadrant les transactions de terres agricoles.
SOURCE : Union des producteurs agricoles
Source :
Éliane Hamel
Directrice, Service des communications
Union des producteurs agricoles
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Information :
Patrice Juneau
Conseiller aux affaires publiques
Union des producteurs agricoles
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