Toujours plus de faiblesse que de vigueur sur les marchés mondiaux du logement (Banque Scotia) English
TORONTO, le 11 déc. 2012 /CNW/ - Les pressions à la baisse qui s'exerçaient sur les prix de nombreux marchés domiciliaires semblent s'être relâchées au cours de l'été et au début de l'automne, même si des tensions considérables persistent, indique le rapport Tendances immobilières mondiales, publié aujourd'hui par la Banque Scotia.
« Sur la majorité des marchés immobiliers que nous suivons dans les pays développés et émergents, les prix moyens du logement corrigés de l'inflation ont reculé en glissement annuel (a/a) au troisième trimestre, précise Adrienne Warren, économiste principale et spécialiste du marché immobilier, Banque Scotia. Malgré tout, bon nombre d'entre eux montrent des signes de stabilisation, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et en Chine, en partie sous l'impulsion de politiques monétaires particulièrement accommodantes. »
Cependant, on ne constate pas vraiment d'amélioration sensible de la tendance. Exception faite du marasme persistant de l'immobilier en Espagne et en Irlande, les prix du logement sur la plupart des marchés nationaux semblent se maintenir à l'intérieur d'une fourchette étroite. Dans 12 des 17 pays (71 %) pour lesquels les données du troisième trimestre sont disponibles, cette fourchette était de +/- 3 % a/a. Dans 14 d'entre eux (82 %), elle était de +/- 4 % a/a.
« Ce comportement relativement statique du marché témoigne de la réserve notoire des ménages et des investisseurs, peu enclins à parier de fortes sommes sur le marché résidentiel dans la conjoncture actuelle, a précisé Mme Warren. La baisse des prix du logement et la faiblesse historique des taux d'intérêt favorisent l'accessibilité mais, dans de nombreux pays, les conditions d'octroi du crédit hypothécaire restent strictes et le chômage est élevé. »
Selon le rapport, l'activité du marché canadien du logement s'est modérée. Les prix moyens, corrigés de l'inflation, étaient légèrement inférieurs à leur niveau d'il y a un an (-1,5 % a/a) au troisième trimestre, et ce, pour un troisième trimestre consécutif. La demande excédentaire s'étant résorbée et le logement étant moins abordable dans les centres urbains les plus chers, les ventes se sont calmées, et le retour à une situation plus équilibrée sur la majorité des marchés locaux a également contribué à modérer les prix.
Parallèlement, l'activité domiciliaire reprend aux États-Unis. Les prix réels des logements ont progressé de 5 % a/a au troisième trimestre, ce qui dénote une accélération par rapport aux 3 % enregistrés au trimestre précédent. Malgré ce sursaut, les prix moyens restent approximativement de 30 % inférieurs à leur sommet de 2005, ce qui témoigne du long chemin à parcourir avant que ce marché se rétablisse. L'amélioration constatée est soutenue par une croissance modeste de l'emploi, une accessibilité record et un moindre nombre de ventes de liquidation.
En Europe, les marchés du logement restent parmi les plus faibles, ce qui n'est pas surprenant compte tenu du contexte récessionniste, de la fragilité de la confiance des consommateurs et de l'importance du chômage. Pour l'ensemble de la zone euro, le chômage a atteint un record de 11,7 % en octobre, et touche près de 24 % des travailleurs de moins de 25 ans. La compression des salaires et l'émigration réduisent encore le nombre d'acheteurs potentiels et ces marchés devraient rester soumis à d'importantes contraintes jusqu'en 2013.
En Chine, les prix réels des maisons dans la majorité des grandes villes ont reculé modestement depuis un an, au troisième trimestre, bien que la situation semble se stabiliser. Les efforts entrepris par les autorités depuis quelques années pour encadrer la flambée des prix immobiliers semblent avoir porté fruit, permettant un certain allégement de la politique monétaire. En Inde, la modeste performance économique, la faible confiance des consommateurs et la hausse de l'inflation et des taux d'intérêt pèsent sur le marché national du logement. Dans la majorité des grandes villes, les prix réels en glissement annuel ont chuté au troisième trimestre, et ce, pour un deuxième trimestre consécutif.
Dans la zone Amérique latine, les prix moyens réels du logement ont reculé de 1 % a/a au troisième trimestre au Mexique, où la persistance des pressions inflationnistes incite les autorités à maintenir des taux d'intérêt relativement élevés. Le Chili annonce des gains modestes de 2 % a/a sur son marché immobilier résidentiel, favorisés par une activité relativement soutenue sur le plan national et un marché du travail tendu. En Colombie, le marché du logement a poursuivi une progression record au deuxième trimestre, mais le freinage des dépenses de consommation et de la demande de crédit a conduit à une certaine décélération depuis le milieu de l'année.
La Banque Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent l'avenir du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie, ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, budgétaires et gouvernementales. Pour d'autres publications économiques de la Banque Scotia, consultez le site http://www.scotiabank.com/ca/fr/0,,1984,00.html. Des vidéos haute résolution sont disponibles à l'adresse http://media.scotiabank.com/cdaen/multimedia/mc-videos.html (en anglais seulement).
La Banque Scotia est l'une des principales institutions financières en Amérique du Nord et la plus internationale des banques canadiennes. Fortes de leur effectif de plus de 81 000 employés, la Banque Scotia et ses sociétés affiliées comptent quelque 19 millions de clients dans plus de 55 pays. La Banque Scotia offre une large gamme de produits et de services aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises, aux grandes entreprises, ainsi que des services de banque d'investissement. En décembre 2012, la Banque Scotia a été la première banque canadienne à être désignée « banque de l'année à l'échelle mondiale » et « banque de l'année pour les Amériques » par la revue The Banker, une publication du Financial Times. L'actif de la Banque Scotia s'établit à 668 milliards de dollars (au 31 octobre 2012). Les actions de la Banque Scotia sont cotées en bourse à Toronto (BNS) et à New York (BNS). Pour en savoir davantage, veuillez consulter le site de la Banque au www.banquescotia.com.
SOURCE : Banque Scotia - Rapports Economiques
Adrienne Warren, Études économiques Scotia, 416-866-4315, [email protected]; ou Devinder Lamsar, Communications avec les médias, Banque Scotia, 416-933-1171, [email protected]
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