Toujours vivants : quel sort réservons-nous à nos aînés vulnérables?
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Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées03 sept, 2015, 15:28 ET
MONTRÉAL, le 3 sept. 2015 /CNW Telbec/ - L'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) est indignée depuis que des révélations accablantes sur le sort réservé à des aînés vulnérables ont été mises à jour dans un récent rapport d'intervention du Protecteur du citoyen. En effet, des lacunes majeures dans la qualité des soins et services fournis aux prestataires ont été constatées au Centre d'hébergement Harricana, situé sur le territoire du Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT).
Se faisant le porte-voix des personnes aînées vulnérables, l'AQDR rappelle que la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSS) accorde des droits spécifiques à tous les usagers, notamment celui de « recevoir des services de santé et des services sociaux adéquats sur les plans à la fois scientifique, humain et social, avec continuité et de façon personnalisée et sécuritaire » (LSSS, article 5). Cette loi s'applique aussi aux personnes aînées ayant des déficits cognitifs et physiques des centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD), d'autant plus que celles-ci sont entièrement dépendantes des soins et services du personnel pour leurs activités de la vie quotidienne.
L'AQDR déplore le fait que des attitudes et comportements inacceptables auprès des aînés vulnérables avaient déjà été constatés dans ce centre en 2009. Il est clair que les orientations ministérielles « Un milieu de vie de qualité pour les personnes hébergées en CHSLD » n'ont pas été suivies et appliquées adéquatement. En abandonnant les personnes aînées vulnérables à leur sort, comme c'est le cas dans ce centre, celles-ci dépérissent rapidement, alors qu'une constance dans les soins prodigués et les interactions sociales tendraient à favoriser le maintien de leur santé.
Pour Judith Gagnon, présidente de l'AQDR nationale : « Cette situation nous questionne sur le sort que réserve notre société aux plus démunis, et plus particulièrement aux personnes aînées vulnérables. » Harricana est un exemple de trop dans le registre des abus et situations d'intimidation envers les personnes aînées vulnérables : « Comment-se fait-il qu'une telle situation ait pu perdurer aussi longtemps? », se questionne-t-elle.
Il faut cesser de réagir à la pièce et profiter des changements opérés dans le réseau de la santé pour revoir le mode d'application des règles et pratiques qui ont cours dans les CHSLD : « Une profonde réflexion collective sur les conditions de vie des personnes hébergées en CHSLD doit être entamée », ajoute Mme Gagnon. Alors que ces établissements devraient être des modèles de gouvernance et de qualité des soins, les négligences qu'on y constate ne cessent d'ébranler la confiance de la population.
L'AQDR demande que la tolérance zéro mise de l'avant par Jacques Boissonneault, président-directeur général du CISSSAT, soit appliquée rigoureusement. Par ailleurs, nous saluons sa demande pour la réalisation d'une enquête externe visant à faire la lumière sur les pratiques de gestion qui prévalent au Centre d'hébergement Harricana.
À propos de l'AQDR
L'AQDR adhère à une vision dynamique du vieillissement qui reconnaît que les personnes aînées vivent la plénitude de leur existence, avec la capacité de maîtriser leur vie, suivant leurs propres choix. L'Association a pour mission exclusive la défense collective des droits culturels, économiques, politiques et sociaux des personnes retraitées et préretraitées. Elle compte plus de 27 000 membres regroupés en 45 sections locales.
SOURCE Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées
Lyne Baillargeon, chargée de communication, 514 935-1551 ou 1 877 935-1551, poste 228 ou [email protected].
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