Tous les risques inhérents aux projets d'infrastructures seront assumés par le bas de laine des Québécois
QUÉBEC, le 13 janv. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Chicoutimi et chef de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, ainsi que le député de Rousseau et porte-parole en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, émettent de sérieuses réserves quant à la place que prendra la Caisse de dépôt et placement dans le financement des infrastructures au Québec.
« Les infrastructures de transport collectif sont un service public, non pas une entreprise qui génère des profits d'exploitation, à moins de gonfler les tarifs ou de miser sur la spéculation foncière. L'annonce de ce matin démontre que le gouvernement est prêt à prendre un risque grave avec le bas de laine des Québécois et qu'il n'a aucune solution à proposer à court terme pour soutenir l'économie. En campagne électorale, Philippe Couillard s'était engagé à augmenter les dépenses en infrastructures de 15 milliards de dollars; il a dû y renoncer. Aujourd'hui, on nous annonce qu'on fera indirectement ce que les agences de crédit ne permettent pas au gouvernement libéral de faire directement; en effet, les libéraux demandent à la Caisse de financer des projets à la place du gouvernement, car ils ont eux‑mêmes endetté le Québec au-delà de la limite raisonnable et mis à mal la capacité d'emprunt de l'État. Bref, le gouvernement fait payer par la Caisse et ses épargnants ses promesses électorales », a déclaré Stéphane Bédard.
« La question de l'indépendance de la Caisse, d'une importance capitale pour sa cote de crédit, pose par ailleurs plusieurs interrogations, notamment parce que le gouvernement en nomme les administrateurs et le PDG. Comment garantir cette indépendance, alors que le gouvernement demandera constamment de nouvelles infrastructures? Le gouvernement, en faisant porter les risques des investissements et des dépassements de coûts potentiels des futurs projets aux fonds de retraite des Québécois, met vraiment en péril l'indépendance de la Caisse », a ajouté Nicolas Marceau.
Inquiétudes au sujet du retour des PPP nouvelle mode
« La dernière fois qu'un gouvernement libéral nous a proposé une méthode miracle pour les infrastructures, c'était les PPP. On a vu les résultats négatifs et les dépassements de coûts dans le cas du CUSM et dans celui du CHUM. Or, aujourd'hui, on nous annonce, ni plus ni moins, la multiplication des PPP au Québec », a poursuivi le député de Rousseau.
« Pour ce qui est du transport collectif sur le nouveau pont Champlain, on a la preuve que le gouvernement libéral a complètement baissé les bras face au fédéral, qui devait financer le SLR. Le gouvernement doit se tenir debout, afin que les risques liés aux projets ne soient pas assumés par les fonds de retraite des Québécois », a conclu le chef de l'opposition officielle.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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