TOUTES LES PROVINCES, À PART LE MANITOBA ET LA SASKATCHEWAN, PEUVENT
S'ATTENDRE À UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE PLUS LENTE EN 2011
OTTAWA, le 23 nov. /CNW/ - La reprise économique canadienne a perdu de sa vigueur ces derniers mois et la croissance ralentira dans presque toutes les provinces en 2011. C'est ce que prévoit Le Conference Board du Canada dans sa Note de conjoncture provinciale de l'automne 2010.
« La plupart des provinces afficheront une solide croissance cette année. Mis à part le Manitoba et la Saskatchewan, cependant, toutes les provinces peuvent s'attendre à un ralentissement en 2011, explique Marie-Christine Bernard, Directrice associée, Prévisions provinciales. À l'approche de l'année 2011, les provinces devront trouver le juste et difficile équilibre entre la réduction de leur déficit budgétaire et le risque d'affaiblir davantage leur économie. »
Cette année, avec un accroissement prévu de son produit intérieur brut (PIB) réel de 4,7 p. 100, Terre-Neuve-et-Labrador prendra la tête des provinces canadiennes. Les investissements dans les immobilisations augmentent dans plusieurs industries, dont le secteur de la fabrication et l'industrie d'extraction des métaux. Le boum du secteur de la construction contribuera à la vigueur de l'économie provinciale pendant encore deux ans au moins. En 2011, le PIB réel devrait atteindre une croissance solide de 3,7 p. 100.
En comparaison, les autres provinces de l'Atlantique peuvent s'attendre à des résultats économiques modestes en 2011. Le PIB réel de la Nouvelle-Écosse croîtra à raison de 3 p. 100 cette année, fort de la vigueur du commerce de gros, du secteur du logement et de la foresterie. En 2011, la croissance devrait ralentir à 1,8 p. 100, sous l'effet des coupures faites dans les dépenses d'infrastructure par les gouvernements provincial et fédéral. Outre la réduction des investissements publics en 2011, le secteur de la construction de la province devrait ralentir la cadence. On prévoit en effet un allègement des mises en chantier de logement auquel s'ajoute l'achèvement prochain du projet de plate-forme extracôtière d'exploitation du gaz naturel Deep Panuke d'Encana.
La croissance du PIB réel du Nouveau-Brunswick devrait passer de 2,6 p. 100 cette année à 1,6 p. 100 en 2011. L'industrie de la construction de la province faiblira l'an prochain alors que les gouvernements réduiront leurs dépenses d'infrastructure.
En 2010, la nouvelle capacité de production d'électricité de l'éolienne West Cape contribuera fortement au PIB réel de l'Île-du-Prince-Édouard qui grimpera de 4,4 p. 100. Cependant, cette croissance retombera à 2,2 p. 100 en 2011.
Soutenu par une solide création d'emplois et une vigoureuse demande de consommation, le Québec devrait afficher une croissance du PIB réel de 2,7 p. 100 cette année. Cependant, un ramollissement de l'économie intérieure freinera la croissance à 2,1 p. 100 en 2011. L'endettement public grandissant du Québec devrait se traduire par un fardeau fiscal plus lourd, qui limitera les dépenses des ménages. Cela dit, tout n'est pas sombre : l'industrie de l'aérospatiale commence à se relever. Selon les prévisions, elle connaîtra une amélioration de sa production et de ses exportations au cours des deux prochaines années.
L'économie de l'Ontario devrait enregistrer une saine croissance de 3,5 p. 100 cette année. Les exportations ont solidement repris, en particulier dans le secteur de l'automobile. Les ventes au détail et la demande de logements ont augmenté sous l'effet d'une bonne création d'emplois et d'importantes réductions fiscales. Cependant, la vigueur du huard et l'incertitude de la reprise chez nos voisins du Sud devraient avoir un effet modérateur sur la croissance du PIB réel de l'Ontario qui devrait s'établir à 2,6 p. 100 en 2011.
À l'inverse de la tendance nationale, le Manitoba et la Saskatchewan ne devraient progresser que de 0,7 et de 0,5 p. 100 en 2010, respectivement. Une mauvaise récolte agricole entrave fortement la croissance économique dans les deux provinces. Par contre, en 2011, on s'attend à ce que le Manitoba enregistre une croissance de 2,3 p. 100 en raison de l'amélioration attendue de la production agricole et de l'augmentation de l'activité dans les secteurs de l'extraction minière et de la fabrication. En Saskatchewan, le secteur agricole devrait aussi reprendre de la vigueur l'an prochain. Une meilleure production agricole et une solide croissance du secteur minier devraient alimenter la croissance du PIB réel de la province au point qu'elle devancera toutes les autres provinces, à un taux de 4,4 p. 100.
Soutenu par une reprise rapide du forage pétrolier et un revirement de l'économie intérieur, le PIB réel de l'Alberta devrait croître à raison de 3,6 p. 100 en 2010. L'an prochain, cette croissance restera solide, à 2,8 p. 100. Le secteur de l'énergie alimentera suffisamment la croissance du secteur producteur de biens pour compenser la modeste performance des industries de service l'an prochain.
L'économie de la Colombie-Britannique, parmi les plus vigoureuses du pays en 2010, affichera néanmoins l'un des taux de croissance les plus faibles en 2011. Dans le sillage des Jeux Olympiques, le secteur des services connaîtra un ralentissement prévisible. Par ailleurs, en 2011, le secteur de la construction devrait réduire son activité à mesure que la demande de logements et l'investissement public diminueront. Après une croissance de 3,7 p. 100 en 2010, le PIB réel de la province chutera à seulement 2 p. 100 en 2011.
Renseignements:
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