Transfert massif de professionnels de la région de l'Abitibi-Témiscamingue vers les GMF - L'APTS lance la campagne « J'aime mon CLSC »
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Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)06 mai, 2016, 07:00 ET
ROUYN-NORANDA, QC, le 6 mai 2016 /CNW Telbec/ - L'APTS s'oppose au transfert vers les groupes de médecine de famille (GMF) de professionnels qui travaillent en centres locaux de services communautaires (CLSC). « Ces derniers occupent une place indispensable dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue, affirme Sylvie Godin. Ils fournissent de précieux services en matière de prévention, de santé publique, de santé mentale et de santé physique. Le plan du gouvernement de déshabiller les CLSC pour habiller les GMF est une menace pour la qualité des services à la population. » À l'heure actuelle, une grande incertitude règne dans les CLSC de la région. « Les personnes professionnelles que nous représentons ne savent même pas comment les transferts seront effectués, ni ce qu'il adviendra de leurs patients, si ce n'est que les médecins ne souhaitent pas les admettre dans leur GMF, s'indigne Sylvie Godin. Les médecins semblent être les seuls à détenir des informations précises. Gaétan Barrette a le devoir de répondre aux questions des professionnels. »
Les GMF sont des entreprises privées, gérées par et pour des médecins, à même les fonds publics. Leur souci premier : le curatif. « La prévention est également primordiale, ajoute Sylvie Godin. Toutes les études confirment que la pauvreté, l'absence de réseau social ou familial, par exemple, nuisent à la santé. C'est précisément sur ces facteurs de risque que les personnes professionnelles en CLSC travaillent. Couper dans ces centres, c'est encore une fois faire mal aux plus vulnérables. Nous ne l'acceptons pas. »
En CLSC en effet, il n'y a pas de frais accessoires et il n'est pas nécessaire de voir systématiquement un médecin afin de recevoir des services. Toutes les compétences sont mises à profit, que ce soit celles des médecins, des nutritionnistes, des travailleuses sociales, des organisateurs communautaires, des psychologues, des hygiénistes dentaires ou des infirmières. « Tous les professionnels travaillent ensemble et cette interdisciplinarité est bénéfique aux patients, toutes les facettes de leur santé étant alors prises en compte », affirme Sylvie Godin.
Afin de mieux faire connaître la mission de ces établissements, l'APTS lance « J'aime mon CLSC ». Cette campagne de visibilité, incluant des affichages publics et des outils web, sera déployée au cours des prochaines heures. « Gaétan Barrette n'aime pas les CLSC. À de nombreuses reprises, il a critiqué durement ce modèle unique en son genre, parlant même d'échec. À l'APTS, nous croyons au contraire qu'ils remplissent une mission essentielle et nous entendons le démontrer concrètement », de conclure la porte-parole.
Pour tout connaître sur la campagne, visitez le http://jaimemonCLSC.aptsq.org
À propos de l'APTS
Avec 32 000 membres, l'APTS est un acteur incontournable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d'une centaine de titres d'emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l'intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.
SOURCE Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Francis Boucher, conseiller en communication, 514.609.2906 (cell.) ; Sylvie Godin, répondante politique régionale, 514-210-8991 (cell.)
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