Transformation du ministère des Transports en agence - Risques accrus de corruption

QUÉBEC, le 20 sept. 2012 /CNW Telbec/ - La présidente générale du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Mme Lucie Martineau, s'inquiète de la volonté du nouveau gouvernement du Québec de transformer le ministère des Transports du Québec (MTQ) en agence. Selon le SFPQ, une telle transformation risquerait d'amplifier les problématiques de corruption et de malversation qui empoisonnent actuellement le MTQ.

Selon le SFPQ, la création d'une telle agence hors du giron de la Loi sur la fonction publique comporte deux failles majeures. D'abord, elle déresponsabilise le gouvernement face à la gestion des activités du Ministère en déléguant le pouvoir décisionnel à un organisme externe à la fonction publique. Deuxièmement, un tel organisme risque de devenir un haut lieu de favoritisme, compte tenu des milliards de dollars qui sont en jeu.

« Il est pour le moins étonnant que le nouveau gouvernement ressorte un vieux projet du gouvernement libéral, qui avait dû être abandonné, faute de l'appui des partis de l'opposition. À l'époque, le Parti québécois s'était montré plutôt tiède face à ce projet en invoquant les risques de favoritisme », a rappelé la présidente générale du SFPQ.

Selon le Syndicat, pour dépolitiser la gestion du MTQ, d'autres solutions sont possibles, sans pour autant créer une agence hors de la fonction publique. « D'autres modèles existent, comme ceux de la SAAQ ou de la CSST. J'invite le gouvernement du Québec à évaluer tous les scénarios qui s'offrent à lui afin d'éviter que la solution retenue n'entraîne plus de problèmes que de réelles solutions », a conclu Lucie Martineau.

SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec

Éric Lévesque
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