Transport du pétrole - Des députés de la Montérégie réclament plus de transparence et plus de sécurité
SOREL‑TRACY, QC, le 20 oct. 2014 /CNW Telbec/ - La députée de Vachon et porte‑parole de l'opposition officielle en matière de transports, d'électrification des transports et de stratégie maritime, Martine Ouellet, le député de Verchères et porte‑parole en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes, Stéphane Bergeron, et le député fédéral de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour, Louis Plamondon, se disent inquiets de la capacité d'intervention des autorités fédérales en cas de déversement majeur dans la voie maritime du Saint-Laurent.
Plusieurs rapports récents confirment les déficiences dans la capacité d'intervention de la Garde côtière canadienne en cas de déversement majeur. En novembre 2013, le Comité d'experts sur la sécurité des navires-citernes critiquait la faible capacité de récupération des hydrocarbures en cas de déversement, qui se chiffre entre 5 % et 15 % seulement. En mai 2013, une étude de Genivar concluait que le golfe du Saint-Laurent et le fleuve Saint-Laurent étaient l'un des deux secteurs présentant le risque le plus élevé de déversement d'hydrocarbures important au Canada. Enfin, en septembre 2013, une autre étude de Genivar soulignait la déficience de la capacité d'intervention des autorités fédérales en cas d'urgence dans le golfe du Saint-Laurent.
Le 7 octobre dernier, le premier ministre Philippe Couillard affirmait « qu'on est assez bien équipés, avec les autorités fédérales, tout le long du fleuve s'il arrivait un malheur en cas de déversement pétrolier ». Le ministre délégué aux Transports et à l'Implantation de la stratégie maritime, Jean D'Amour, disait la semaine dernière que le Québec avait « tous les éléments en main pour supporter le monde municipal, advenant un accident ».
« Les citoyens et les élus de la région s'inquiètent avec raison. Il existe un décalage important entre ce que disent les experts et le premier ministre. Plusieurs rapports soulignent les lacunes importantes de notre capacité d'intervention en cas de déversement, et Philippe Couillard prétend que tout est sous contrôle. Le premier ministre devrait fournir à la population de Sorel les documents sur lesquels il se base pour faire de telles affirmations, alors que l'ensemble des études dit le contraire », a déclaré Martine Ouellet.
« Transports Canada doit être extrêmement vigilant dans le dossier du transport des matières dangereuses, lui qui a vu son travail sévèrement critiqué dans le rapport du Bureau de la sécurité des transports à la suite de la tragédie de Lac‑Mégantic. Tel que nous l'avons demandé par le passé, Transports Canada doit indiquer quelles mesures ont été prises, le cas échéant, pour assurer la sécurité de la population, et tenir des rencontres publiques afin d'en informer les citoyens des régions concernées », a ajouté Stéphane Bergeron.
Le député Louis Plamondon rappelle qu'en 2010, la vérificatrice générale avait été très critique quant à la capacité d'intervention du fédéral en cas de déversement de pétrole en milieu marin. Le gouvernement fédéral a de plus changé la réglementation, faisant passer de 32 à 44 mètres la largeur autorisée des navires.
« La population de la circonscription de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour est au centre du débat concernant le transport des matières dangereuses sur notre territoire et sur notre partie du fleuve. C'est pourquoi nous devons nous assurer que le transport de ce pétrole par voie maritime est sécuritaire et qu'un plan adéquat et efficace est prévu en cas de sinistre, et ce, pour la totalité du chargement des navires. La ministre fédérale des Transports, Lisa Raitt, qui, sans aucune justification s'est empressée de faire circuler sur notre fleuve des superpétroliers, doit dire aux Québécois quelles sont les mesures de sécurité supplémentaires qui sont proposées à la suite du rapport de la vérificatrice générale », a conclu le député.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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