Transport écolier à Laval - De fausses économies et la sécurité des élèves reléguée au second rang
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Association des propriétaires d'autobus du Québec (APAQ)05 sept, 2013, 09:07 ET
QUÉBEC, le 5 sept. 2013 /CNW Telbec/ - Les compressions budgétaires imposées par le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) aux commissions scolaires font des victimes collatérales. Depuis 2011, la commission scolaire de Laval (CSDL) a subi des compressions de l'ordre de 35 millions $ auxquelles s'additionnent 11 millions pour l'année 2013-2014. Ces coupures ont des effets directs sur les contribuables qui, en plus de voir leurs comptes de taxes scolaires augmenter, se verront également refiler indirectement des frais reliés aux coûts de transport scolaire.
En juin dernier, pour des motifs de restriction budgétaire, la CSDL a transféré 11 contrats, attribués à des transporteurs scolaires, à la Société de transport de Laval (STL). L'APAQ et l'ATEQ, qui représentent l'ensemble des transporteurs scolaires du Québec, croient fortement que cette solution, qui a priori peut constituer une économie pour la commission scolaire, sera plus coûteuse pour l'ensemble des contribuables québécois.
Ce que les contribuables doivent savoir, c'est que la commission scolaire défraiera une partie des coûts des laissez-passer de transport urbain des étudiants à même les fonds qui lui sont transmis par le MELS, alors que le ministère des Transports (MTQ) subventionne déjà les véhicules et les heures additionnelles d'opération des sociétés de transport. Ainsi, au nom de l'équilibre budgétaire de la CSDL, le gouvernement paie donc deux fois pour les mêmes services. Nous devons également souligner que les coûts d'acquisition et d'opération des véhicules urbains sont nettement supérieurs à ceux des véhicules scolaires.
« Nous comprenons la démarche de la commission scolaire, mais en agissant de cette façon, c'est le contribuable qui se voit refiler indirectement les frais cachés du transport scolaire, explique M. Sylvain Langis, directeur général de l'APAQ. Ce que nous dénonçons, c'est cette façon de procéder en milieu urbain. Nous craignons de voir le nombre de contrats de transport scolaire diminués au profit des sociétés de transport, et ce, à un coût plus élevé pour les payeurs de taxes.
Il n'y a pas que l'aspect financier, la sécurité des élèves représente aussi un enjeu important. Cette réorganisation du transport des élèves au profit de la STL sème le doute quant à la capacité de la société de transport d'assurer des déplacements avec le même niveau de sécurité qu'un véhicule scolaire. Selon M. Luc Lafrance, directeur général de l'ATEQ, la sécurité est primordiale et ne devrait jamais être négligée : "Dans le transport scolaire, on exige que les autobus soient munis de feux clignotants, d'un bras d'arrêt, que les conducteurs soient formés en plus de vérifier s'ils ont des antécédents judiciaires, etc. La réglementation impose une panoplie d'obligations afin que tous les moyens soient mis en place pour assurer la sécurité des élèves. Mais qu'en est-il dans le transport urbain régulier, surtout si dans les faits, les circuits de transport urbain en question n'ont à toutes fins utiles de raison d'être que le transport d'écoliers?"
Le réseau de transport scolaire québécois a une réputation plus qu'enviable au Canada et ailleurs dans le monde en matière de sécurité. C'est le devoir des commissions scolaires et des transporteurs d'assurer un transport sécuritaire pour l'ensemble des élèves du Québec. Cette mesure, bien que louable (en apparence) du point de vue de la commission scolaire sur le plan financier, fragilise tout le système de transport scolaire au Québec.
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L'Association des propriétaires d'autobus du Québec est un organisme à but non lucratif qui réunit les entreprises privées de transport collectif de personnes en vue de favoriser la mobilité efficace et de contribuer à la valorisation du transport collectif. L'Association représente aujourd'hui une force dynamique et engagée dans la promotion du transport par autobus et du tourisme de groupes. L'APAQ est composée de 140 entreprises œuvrant sur tout le territoire québécois dans le transport nolisé, urbain, interurbain, périurbain, scolaire, adapté, médical, touristique, aéroportuaire et par abonnement. Pour toute information concernant l'APAQ, consultez le www.apaq.qc.ca
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SOURCE : Association des propriétaires d'autobus du Québec (APAQ)
Information:
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Source :
Luc Lafrance
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