Travailleurs étrangers temporaires : la FCEI propose de nouvelles avenues pour remplacer le programme actuel English
MONTRÉAL, le 18 mai 2016 /CNW/ - Il faut remplacer le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) pour permettre à tous les travailleurs étrangers temporaires, y compris ceux qui occupent des emplois moins qualifiés, d'obtenir une voie d'accès à la résidence permanente. Tel est le message principal que la FCEI a livré cet après-midi devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA).
« Le Canada a aussi été bâti par des gens qui ont pris le risque de venir ici et qui ont travaillé dur afin d'avoir une meilleure vie, pour eux-mêmes et leur famille. Le temps est venu d'offrir de telles opportunités à toutes les catégories de travailleurs et non uniquement aux diplômés ou aux travailleurs spécialisés. Étant donné que plusieurs postes comblés par les travailleurs étrangers répondent à des besoins qui n'ont rien de temporaires, il faut aussi que ces derniers aient la chance d'avoir accès à la résidence permanente, puis à la citoyenneté. C'est pourquoi, pour les travailleurs moins qualifiés, nous proposons notamment d'instaurer une voie accélérée vers la résidence permanente ou encore qu'ils soient inclus dans le système électronique d'immigration Entrée express du fédéral », explique Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
La FCEI a donc demandé au Comité HUMA de mettre en place les mesures suivantes afin de soutenir les PME et les travailleurs étrangers temporaires :
- Offrir à tous les travailleurs étrangers temporaires, y compris ceux occupant des postes moins qualifiés, une voie d'accès vers la résidence permanente, par exemple avec l'instauration d'un Visa d'introduction au Canada ou l'inclusion des travailleurs moins qualifiés dans le système électronique d'immigration « Entrée express ».
- Établir une charte des droits des travailleurs étrangers temporaires.
- Appliquer les règles de façon plus stricte au lieu d'en créer de nouvelles.
- Appliquer une tarification plus raisonnable.
- Revoir tous les programmes et politiques du gouvernement fédéral qui ont trait à la formation de la main-d'œuvre.
La priorité aux travailleurs locaux
La FCEI a également profité de l'occasion pour rappeler que les propriétaires d'entreprise préfèrent embaucher des travailleurs locaux. « Dans la réalité, les employeurs préfèrent embaucher des travailleurs locaux. Lorsqu'ils n'en trouvent pas, ils élargissent la région où ils recherchent des candidats ou augmentent les salaires qu'ils offrent et ce n'est qu'en dernier recours qu'ils utilisent le PTET qui, il faut le rappeler, s'accompagne de son lot de paperasse et de coûts non négligeables pour les employeurs », ajoute Mme Hébert.
Un PTET revisité
La FCEI estime qu'une solution temporaire ciblée demeurera probablement aussi nécessaire pour les postes qui comblent des besoins sur une courte période de temps.
Elle voit d'ailleurs d'un bon œil la réforme globale du PTET entreprise par le nouveau gouvernement pour revitaliser ce programme auquel le précédent gouvernement avait apporté des changements importants qui ont eu des conséquences dommageables sur les PME.
« Le Canada a besoin de travailleurs ayant différents niveaux de compétences. Il faut revoir l'ensemble du système actuel afin qu'il réponde davantage aux besoins du marché du travail, de façon temporaire, mais aussi permanente », conclut Mme Hébert.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, conseillère, Affaires publiques et relations médias, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 1824 | Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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