LONGUEUIL, QC, le 16 avril 2025 /CNW/ - Alors que la haute saison touristique approche, l'Association Hôtellerie du Québec (AHQ) interpelle les autorités gouvernementales sur l'urgence d'assouplir les mécanismes liés au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Dans un contexte de rareté persistante de la main-d'œuvre, les établissements hôteliers québécois doivent pouvoir continuer de compter sur les travailleurs étrangers temporaires déjà en poste en leur permettant de demeurer au Québec au-delà de la durée initiale de leur permis.
Cette demande s'appuie sur un sondage réalisé par l'AHQ en partenariat avec l'Association hôtelière du Grand Montréal et l'Association hôtelière de la région de Québec qui démontre que 91 % des répondants hôteliers rencontrent encore des difficultés à recruter pour la saison estivale et automnale. Actuellement, près de 70% des répondants ont plus de 10 % de travailleurs étrangers temporaires au sein de leur équipe de travail.
Des travailleurs essentiels pour la pérennité de l'industrie hôtelière
Chaque saison, de nombreux établissements investissent temps, énergie et ressources dans le recrutement, la formation et l'intégration de ces travailleurs essentiels. Ils développent des liens professionnels et humains durables avec eux. Toutefois, en raison de contraintes administratives et réglementaires rigides, ces mêmes travailleurs sont contraints de quitter le territoire, même lorsqu'ils souhaitent rester, que leur employeur souhaite les garder et que leur intégration est réussie.
Il s'agit d'un non-sens économique, humain et opérationnel. L'AHQ demande donc aux gouvernements fédéral et provincial :
- De faciliter le renouvellement des permis de travail pour les employés déjà établis dans nos milieux.
- De réduire les délais de traitement afin d'éviter les ruptures de service et les incertitudes pour les employeurs.
- De permettre aux employeurs de conserver leurs employés temporaires pour des périodes prolongées, lorsque les besoins sont constants et démontrés.
- D'ouvrir un dialogue structuré avec les associations sectorielles pour adapter les programmes à la réalité du terrain.
« Ce que nous demandons, ce n'est pas une faveur, mais un ajustement logique, réaliste et responsable. Ces travailleurs ont déjà prouvé leur valeur. Ils connaissent les codes, les standards de service, les outils de travail et s'intègrent avec brio aux équipes locales. Les remplacer chaque année représente un gaspillage de compétences, une pression sur les gestionnaires et un recul pour l'expérience client », soutient Véronyque Tremblay, PDG de l'Association Hôtellerie du Québec.
Si les hôteliers sont obligés de réduire le nombre de travailleurs étrangers à moins de 10 %, il manquera en moyenne entre 3 et 10 travailleurs par hôtelier répondant. Ces postes essentiels aux opérations des établissements hôteliers sont également les plus difficiles à combler (entretien ménager, cuisinier et préposé à la réception) des postes qui n'attirent pas la main-d'œuvre locale.
Dans le contexte économique actuel, on ne peut pas paralyser en partie l'industrie hôtelière qui représente 3,5 milliards de retombées économiques annuelles pour le Québec, et 33 000 emplois. Il s'agit de la colonne vertébrale de toute l'industrie touristique qui se classe au quatrième rang des secteurs d'exportation de la province, derrière l'aéronautique, l'aluminium et le minerai de fer.
À propos de l'AHQ
L'Association hôtellerie du Québec est la seule association provinciale reconnue par le gouvernement du Québec pour représenter le secteur de l'hébergement touristique. Forte de 75 ans d'histoire, l'AHQ vise l'excellence de ses 550 membres pour un environnement économique florissant.
SOURCE Association hôtellerie du Québec

Contact média : Maxime Bordeleau, TACT, 819 698-3105, [email protected]
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