OTTAWA, ON, le 30 sept. 2020 /CNW/ - La Commission canadienne pour l'UNESCO annonce aujourd'hui l'ajout au Registre de la Mémoire du monde du Canada de trois nouvelles inscriptions de documents uniques et irremplaçables décrivant des périodes importantes de l'histoire canadienne. Toutes les inscriptions au Registre font l'objet d'une évaluation rigoureuse par le Comité consultatif canadien de la Mémoire du monde.
Créé en 2017, le Registre de la Mémoire du monde du Canada promeut et rend accessible une immense diversité du patrimoine documentaire du pays. Pour souligner l'Année internationale des langues autochtones, l'appel de candidatures a mis l'accent sur les langues et les cultures autochtones.
Les trois nouvelles inscriptions sont les suivantes :
Fondée en 1981, la Children of Shingwauk Alumni Association a été la première organisation communautaire nationale de survivants des pensionnats indiens. Elle compte des membres au Canada et aux États-Unis. Au cours des quatre dernières décennies, l'Association a recueilli le patrimoine documentaire - comprenant des photographies, des transcriptions de l'histoire orale, des enregistrements audiovisuels et de la documentation sur les réunions de la communauté - qui préserve les preuves des expériences liées aux pensionnats tout en attirant l'attention sur la résilience des survivants.
Les Augustines ont fondé 12 hôpitaux au Canada, notamment le premier hôpital canadien en 1639. Leurs archives offrent plus de 375 ans d'histoire documentaire, comprenant des objets médicaux, religieux, sociaux, politiques et économiques. Les Augustines racontent l'histoire de la prestation de soins de santé dans le Nouveau Monde par l'adoption de pratiques autochtones et l'élaboration de méthodes scientifiques. Leurs archives permettent également de retracer l'évolution de l'engagement des femmes dans la création d'une nation, notamment dans les services de santé et les services sociaux, à une époque où le pouvoir public était principalement détenu par les hommes.
Selections from the Gospels in the dialect of the Inuit of Little Whale River (traduction libre : Extraits des Évangiles dans le dialecte des Inuits de Petite rivière de la Baleine) est le premier livre imprimé en inuktitut utilisant des caractères syllabiques. Comptant seulement huit pages, ce livre a été imprimé en 1855 et 1856 dans la Moose Factory, en Ontario, et a été distribué aux Inuits du Nunavik par les missionnaires chrétiens. Le livre constitue l'unique copie connue et représente l'un des premiers objets témoignant des contacts entre les Inuits et les colons européens de la région du Nunavik. Il documente une période de changements importante pour les Inuits et leur mode de vie. Il est conservé par Bibliothèque et Archives Canada.
Consultez le Registre de la Mémoire du monde du Canada pour obtenir la liste complète des 19 inscriptions.
Qu'est-ce que signifie l'inclusion au Registre de la Mémoire du monde?
Le programme de la Mémoire du monde de l'UNESCO présente les documents les plus significatifs du patrimoine et de l'histoire de l'humanité. L'inclusion au Registre de la Mémoire du monde souligne l'importance et la pertinence de préserver le patrimoine documentaire. Il rappelle aussi l'importance cruciale de rendre ces collections uniques accessibles aux citoyens, aux étudiants, aux chercheurs et au grand public.
Le Comité consultatif canadien de la Mémoire du monde est composé d'experts qui examinent les candidatures et formulent des recommandations à la Commission canadienne pour l'UNESCO concernant les collections qui doivent être incluses au Registre.
« La Commission canadienne pour l'UNESCO est ravie d'ajouter au Registre de la Mémoire du monde du Canada trois collections exceptionnelles pour bien comprendre l'évolution de notre société, y compris la remarquable résilience des survivants des pensionnats, souligne le secrétaire général Sébastien Goupil. À un moment où nous devons travailler ensemble pour mettre en œuvre les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, nous souhaitons que les inscriptions au Registre donnent une place de choix aux expériences et aux savoirs des peuples autochtones et contribuent à une meilleure compréhension des répercussions toujours actuelles du colonialisme sur leurs vies, leurs cultures et leurs langues. »
« Ces collections ont toutes un lien avec les langues et les cultures autochtones; elles se distinguent par leur importance, leur caractère unique et leur qualité, explique Chantal Fortier, présidente du Comité consultatif canadien de la Mémoire du monde. En tant que membres du Comité consultatif, nous reconnaissons l'excellent travail accompli par les organisations qui ont présenté des propositions mettant en lumière l'importance du patrimoine documentaire; dans l'un des cas, le début de ce travail remonte à il y a près de quatre siècles. »
La Commission canadienne pour l'UNESCO est également heureuse de lancer le nouvel appel à candidatures pour 2020-2021. Dans la foulée de la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine des Nations Unies, l'appel inclut une invitation toute spéciale à la proposition de patrimoine documentaire lié aux Canadiens noirs qui ferait mieux faire connaître les diverses cultures et les contributions de cette communauté à la société canadienne. La CCUNESCO poursuit également son appel spécial de candidatures pour le patrimoine documentaire lié aux langues et aux cultures autochtones. Nombre d'entre elles sont considérées comme étant en danger et leur préservation, leur consolidation et leur revitalisation sont d'une importance cruciale pour les Peuples autochtones et la société canadienne.
À propos de la Commission canadienne pour l'UNESCO
La Commission canadienne pour l'UNESCO (CCUNESCO) est le lien entre les Canadiennes et Canadiens et le travail essentiel de l'UNESCO - l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture. Par l'entremise de ses réseaux et partenaires, elle assure la promotion des valeurs, priorités et programmes de l'UNESCO au Canada et fait entendre la voix des experts de la société civile à l'international. La Commission facilite la coopération et la mobilisation des connaissances dans les domaines de l'éducation, des sciences, de la culture, de la communication et de l'information afin de relever les défis les plus complexes du monde d'aujourd'hui. L'Agenda 2030 pour le développement durable des Nations Unies et les autres priorités de l'UNESCO guident ses activités. La CCUNESCO relève du Conseil des arts du Canada.
SOURCE Commission canadienne pour l'UNESCO
Vanessa Poulin-Gladu, Gestionnaire par intérim, Affaires publiques, Commission canadienne pour l'UNESCO, [email protected], Cell : 613-862-1637
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