Trois mois de marée noire: Arrêtons de carburer aux énergies fossiles
MONTRÉAL, le 19 juill. /CNW Telbec/ - Trois mois après le début de la marée noire dans le Golfe du Mexique, Greenpeace demande au gouvernement Charest de mettre tous les moyens pour libérer le Québec de sa dépendance aux hydrocarbures et de renoncer immédiatement à l'exploration et l'exploitation pétrolière et gazière.
"Dans le Golfe du Mexique, il nous aura fallu attendre trois mois pour entrevoir une faible lueur au bout du tunnel pour la fin des déversements massifs de pétrole", constate Virginie Lambert Ferry, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace au Québec.
Jusqu'à présent, 11 travailleurs ont été tués, des centaines et probablement des milliers d'oiseaux et de poissons sont morts, 700 millions de litres de pétrole se sont déversés le long des 700 km de côtes américaines, 6,5 millions de dispersants toxiques ont été disséminés, 3,5 milliards de dollars ont été dépensés par BP. Mais l'heure du bilan définitif n'a pas encore sonné, car le pire est sans doute à venir pour les communautés et les écosystèmes du Golfe du Mexique. Cette catastrophe a pollué et polluera l'environnement pour les décennies à venir. Cette marée noire est un signal d'alarme pour le monde sur la nécessité de mettre fin à la dépendance aux énergies sales.
Selon Greenpeace, le Québec doit tirer les leçons de ce drame et doit mettre en place dès maintenant une stratégie pour que le Québec soit totalement indépendant des énergies fossiles, et en particulier du pétrole, dès 2030.
Un peu partout des voix s'élèvent contre l'exploration gazière au Québec. Les citoyens ont appris de la marée noire et des conséquences de la dépendance sur les énergies fossiles, mais pas le gouvernement Charest.
Depuis 2007, des centaines de permis d'exploration de gaz de schistes ont été accordés par le ministère des Ressources naturelles dans la Vallée du Saint Laurent et 4 millions de dollars de subventions ont été accordées aux entreprises pour aller explorer le sous-sol québécois à la recherche de cette énergie sale dont le Québec peut se passer.
"Le Québec a une véritable mine d'or énergétique que représente l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables et propres", ajoute Virginie Lambert Ferry. "Se tourner vers les gaz de schistes et s'engluer dans le pétrole ne fera qu'accroître les émissions de gaz à effet de serre, en plus de retarder la transition vers l'après-pétrole. Le pétrole et le gaz ne sont pas plus propres parce qu'ils sont pure laine".
Au niveau international, Greenpeace appelle les gouvernements à lutter contre les changements climatiques en renonçant à l'exploration et l'exploitation pétrolière, en cessant de subventionner les entreprises qui exploitent des énergies fossiles, et en investissant massivement dans l'efficacité énergétique et les énergies propres.
Renseignements: Catherine Vézina, Communications, Relations publiques, Greenpeace, 514-212 5749; Virginie Lambert Ferry, Campagne Climat Énergie, Greenpeace, 514-217 5438
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