Trois projets d'envergure sélectionnés par le Fonds d'innovation Pfizer-FRQS regroupent des chercheurs québécois émérites English
1,6 M$ pour faire progresser la recherche sur l'Alzheimer, la douleur chronique, les maladies mentales et l'arthrite rhumatoïde
MONTRÉAL, le 24 sept. 2012 /CNW Telbec/ - Trois projets de recherche seront financés dans le cadre du quatrième et dernier concours du Fonds d'innovation Pfizer-FRQS. Ils ont pour objectif de développer de nouveaux outils de diagnostic de la maladie d'Alzheimer, d'utiliser une nouvelle technologie pour mieux soigner la douleur chronique et les maladies mentales, ainsi que de mieux traiter l'arthrite rhumatoïde et ses complications. Ces projets innovants mobilisent des équipes multidisciplinaires de chercheurs chevronnés de grandes institutions québécoises. Créé en mars 2008, le Fonds d'innovation Pfizer-FRQS est destiné à financer des projets de recherche québécois en santé humaine.
Sélectionnés par le comité d'évaluation scientifique du Fonds d'innovation Pfizer-FRQS, composé d'experts de renommée internationale, ces projets bénéficient respectivement de subventions de 599 621 $, de 600 000 $ et de 402 802 $ échelonnées sur trois ans. Le projet de recherche intitulé Entre le laboratoire et le chevet : validation de bio-marqueurs optimisés par résonance magnétique pour le diagnostic clinique précoce et le pronostic dans la maladie d'Alzheimer est dirigé par Donald Louis Collins, Ph. D., professeur au Département de neurologie et de neurochirurgie de l'Université McGill et chercheur à l'Institut neurologique de Montréal du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Yves de Koninck, Ph. D., chercheur à l'Institut universitaire en santé mentale de Québec, dirige quant à lui le projet intitulé Douleur chronique et maladies mentales : nouvelles technologies pour l'identification et la validation de cibles thérapeutiques par dissection optique. Enfin, le troisième projet, dirigé par Walid Mourad, Ph. D., chercheur à l'Hôpital Saint-Luc et au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), porte sur l'utilisation de CD154 modifié dans le traitement de l'arthrite rhumatoïde et ses complications thrombotiques.
« Ces trois projets innovants d'envergure s'attaquent à des problèmes de santé très importants pour la société québécoise. De plus, ce sont d'excellents exemples de recherches présentant un fort potentiel de transfert technologique et de commercialisation. Grâce à notre partenariat très fructueux avec Pfizer, ce sont en tout dix projets d'envergure qui auront pu être financés dans le cadre des quatre concours Fonds d'innovation Pfizer-FRQS », déclare le docteur Renaldo Battista, directeur scientifique du Fonds de recherche du Québec - Santé.
« Pfizer est fière de travailler en partenariat avec le FRQS pour soutenir des projets d'envergure qui regroupent des équipes de chercheurs chevronnés. Nous tenons à féliciter les récipiendaires des bourses du concours de cette année. Cette initiative témoigne à nouveau de la volonté de Pfizer Canada à poursuivre son implication dans le développement de la recherche au Québec», note pour sa part le docteur Bernard Prigent, vice-président et directeur médical de Pfizer Canada. « Pour être concurrentiel à l'échelle mondiale, il faut être perçu en tant que centre d'excellence. Ce programme contribue à arrimer les intervenants du secteur des sciences de la vie », a conclu le docteur Prigent.
Depuis 2008, Pfizer Canada et le FRQS travaillent de concert pour favoriser l'essor de la recherche et de l'innovation au Québec. Ils ont cofinancé une série d'initiatives de recherche dont, notamment, le Fonds d'innovation Pfizer-FRQS, le Réseau québécois de recherche sur la douleur, Q-CROC (Québec - Consortium de recherche en oncologie clinique), le CQDM (Consortium québécois sur la découverte du médicament), le Fonds Pfizer-FRQS-MSSS sur les maladies chroniques et le Fonds d'innovation Pfizer-FRQS sur la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées.
De nouveaux outils pour diagnostiquer la maladie d'Alzheimer
La maladie d'Alzheimer touche actuellement 500 000 Canadiens, 5 millions de Nord-américains et 25 millions de personnes à travers le monde. On estime que sa prévalence quadruplera d'ici 2050 en raison du vieillissement de la population. Un traitement précoce est susceptible d'être plus efficace avant que le tissu cérébral n'ait atteint un stade de dégénérescence irréversible. Or, il est difficile de tester des médicaments chez les patients atteints de façon précoce puisque seulement 10 à 15 % des patients avec un trouble cognitif léger développeront la maladie. Ce pourcentage est trop faible pour permettre des essais cliniques de taille raisonnable. L'équipe de Louis Collins (Howard Chertkow de l'Institut Lady Davis de recherches médicales de l'Hôpital général juif de Montréal, Simon Duchesne, du Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec, et Serge Gauthier, de l'Institut de recherche du CUSM) a développé des outils sophistiqués d'analyse d'image par résonance magnétique permettant de détecter des ensembles de caractéristiques d'atrophie du cerveau résultant de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs ont utilisé ces informations pour générer des modèles statistiques combinant l'imagerie par résonance magnétique et des données cliniques dans le but d'aider à diagnostiquer la maladie et à prédire quels sont les patients atteints de troubles cognitifs légers qui la développeront. Les chercheurs testeront et valideront leurs nouveaux outils à l'aide d'une base de données de plus de 2 000 sujets. Une fois validés, ces résultats permettront la mise en place d'essais thérapeutiques chez les patients avec troubles cognitifs légers et le développement de traitements pour la maladie d'Alzheimer.
L'optogénétique : une nouvelle technologie pour mieux traiter la douleur chronique et les maladies mentales
La douleur chronique et les maladies mentales sont des conditions dévastatrices, minant la qualité de vie d'une large part de la population et entraînant d'énormes coûts socio-économiques. Leur traitement demeure inadéquat et les médicaments actuellement disponibles ont une efficacité limitée ; de plus, ils présentent de nombreux effets secondaires. Il y a donc un besoin crucial de thérapies nouvelles pour traiter ces conditions. Toutefois, l'énorme complexité du cerveau représente un défi sérieux pour la recherche de nouveaux traitements des maladies neurologiques. Or, on assiste à une révolution dans le domaine de la recherche sur le cerveau avec l'émergence de l'optogénétique, une nouvelle branche de la biotechnologie qui permet d'utiliser la lumière pour observer et contrôler les cellules nerveuses dans le cerveau intact avec une précision sans précédent. Elle permet de tester l'action de nouvelles substances tout en activant spécifiquement des régions du cerveau, ce qui peut améliorer considérablement le processus de découverte du médicament. Toutefois, l'exploitation de cet outil pour la découverte de nouveaux analgésiques nécessite une technologie de fibres optiques adaptée pour permettre d'amener la lumière de façon précise dans des régions difficiles d'accès du cerveau ou de la moelle épinière. L'objectif d'Yves de Koninck et de son équipe est de combler ce manque en adaptant de nouvelles technologies à base de fibres optiques pour produire des systèmes faciles d'utilisation par l'industrie pharmaceutique. Des versions clés-en-main de ces systèmes seront développées et une démonstration de leur intérêt sera effectuée en étudiant la transmission chimique dans la moelle épinière, où est modulée l'information douloureuse, et dans des régions du cerveau impliquées dans des comportements complexes. Ce projet devrait aboutir à des plateformes innovantes pour accélérer la découverte et l'évaluation de nouveaux médicaments analgésiques et psychotropes. Les cochercheurs de ce projet sont Antoine Adamantidis, du Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas, ainsi que Daniel Côté et Réal Vallée, du Centre d'optique, photonique et laser de l'Université Laval.
Mieux traiter l'arthrite rhumatoïde et ses complications cardiovasculaires
L'arthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui touche près de 1 % de la population. Elle est caractérisée par une inflammation chronique des articulations entraînant ainsi des dommages progressifs et irréversibles. Cette maladie est associée à des problèmes vasculaires tels que la thrombose (formation de caillots obturant les vaisseaux sanguins) et dans la plupart des cas, on note une augmentation de la mortalité chez les patients atteints de ce type de complications vasculaires. La molécule inflammatoire CD154 joue un rôle dans l'arthrite et aussi dans les maladies vasculaires. On a longtemps cru que le CD154 se liait à un seul récepteur, le CD40. Or, de récentes études ont montré que le CD154 se liait aussi à d'autres récepteurs, membres de la famille des intégrines. Cette liaison semble participer à une grande variété de réponses inflammatoires associées à des maladies inflammatoires chroniques, d'où l'intérêt porté à CD154 comme cible de choix dans les interventions thérapeutiques. C'est dans cette optique que Walid Mourad et ses collaborateurs Abdelaziz Amrani (Université de Sherbrooke), Mohit Kapoor (CHUM - Hôtel-Dieu), et Yahye Merhi (Centre de recherche de l'Institut de cardiologie de Montréal) ont généré de nouvelles molécules de CD154 ayant des interactions altérées avec les différents récepteurs. L'efficacité thérapeutique de ces molécules sera évaluée à l'aide de modèles animaux d'arthrite rhumatoïde avec thrombose associée. Les chercheurs espèrent que ces résultats serviront à améliorer la prévention et le traitement de ces maladies.
À propos du Fonds de recherche du Québec - Santé (FRQS)
Relevant du ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, le Fonds de recherche du Québec - Santé (FRQS) a pour mission de soutenir la recherche en santé en vue de favoriser le mieux-être de la population québécoise. Il a pour mandats la promotion et l'aide financière de ces recherches, la diffusion des connaissances et la formation des chercheurs, l'établissement de partenariats nécessaires au développement du système québécois de la recherche et de l'innovation, et enfin, le rayonnement de la recherche sur le plan international. Le FRQS soutient 9 groupes, 19 centres et 18 réseaux thématiques de recherche. Pour plus d'information, visitez le site www.frqs.gouv.qc.ca.
À propos de Pfizer Canada
Pfizer Canada inc. est la filiale canadienne de Pfizer Inc., première entreprise biopharmaceutique à l'échelle mondiale. Pfizer Canada inc. est l'un des plus importants investisseurs en recherche dans le domaine de la santé au pays. Notre gamme diversifiée de produits de soins de santé comprend des vaccins et des médicaments biologiques et conçus à partir de petites molécules, destinés aux humains et aux animaux, ainsi que des préparations nutritionnelles et beaucoup d'autres produits grand public parmi les plus populaires dans le monde. Tous les jours, les employés de Pfizer Canada travaillent au mieux-être des patients ainsi qu'à améliorer la prévention et le traitement des maladies les plus redoutables de notre époque. Nous mettons à profit la science et nos ressources mondiales pour améliorer la santé et le bien-être de la population canadienne, à toutes les étapes de la vie. Notre engagement se reflète dans tout ce que nous faisons - qu'il s'agisse d'initiatives de sensibilisation aux maladies, de partenariats communautaires ou de notre principe selon lequel il faut plus que des médicaments pour être vraiment en santé. Pour en apprendre davantage sur la philosophie et le programme Plus que des médicaments de Pfizer Canada, visitez le www.plusquedesmedicaments.ca. Pour obtenir plus d'information au sujet de Pfizer Canada, visitez le www.pfizer.ca.
SOURCE : Fonds de recherche du Québec - Santé
Julie-Catherine Racine
Communications de l'entreprise
Pfizer Canada
Téléphone : 1-866-973-4937
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Michelle Dubuc
Communications et mobilisation des connaissances
Fonds de recherche du Québec
Téléphone : 514-873-2114, poste 1235
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