Trois syndicats dénoncent le désengagement de l'UQO dans sa mission sociale
GATINEAU, QC, le 29 mars 2018 /CNW Telbec/ - Radio-Canada a révélé aujourd'hui que l'Association générale des étudiants de l'UQO (AGE-UQO) assumait seule la facture de 10 000 $ pour offrir des services aux victimes de violence sexuelle. Le Syndicat des étudiants et étudiantes salariés (SEES-UQO), le Syndicat des professeures et professeurs (SPUQO) et le Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC-UQO) dénoncent vivement la situation.
En décembre 2017, ces trois syndicats avaient quitté le Comité consultatif pour une communauté exempte de harcèlement, de violence et d'agression à caractère sexuel. Ils reprochaient à ce comité son manque de démocratie, de collégialité, de transparence et d'efficacité. De plus, l'UQO refusait de rémunérer certaines participantes de ce comité prétextant qu'elles devaient y participer « par engagement ».
« Ce n'est pas acceptable que l'UQO refile la facture aux étudiantes et aux étudiants », a affirmé Louise Briand, présidente du SPUQO. « De plus, la situation actuelle crée deux catégories de victimes : celles qui ont accès à des services à Gatineau et celles qui sont laissées à elles-mêmes à Saint-Jérôme », a-t-elle poursuivi.
« Nous sommes face à un comité de façade. L'UQO tient davantage à son image qu'à trouver des solutions pour combattre la violence sexuelle et soutenir les victimes », a soutenu Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.
« L'UQO invite les étudiantes et les étudiants à être patients. Pourtant, ça fait déjà deux ans qu'on attend des actions de leur part. Il est donc urgent d'agir, ce que l'AGE-UQO a compris. Rappelons que les étudiantes et les étudiants sont placés dans une relation d'autorité qui malheureusement les rend vulnérables », a pour sa part mentionné Sophie Potvin, présidente du SEES-UQO.
Les trois syndicats dénoncent enfin le manque de ressources financières et humaines afin de réaliser le plan stratégique de l'UQO. « Par exemple, l'UQO accepte de créer un poste de coordination au Comité de l'environnement, mais ne souhaite pas payer entièrement la facture. On demande à l'AGE-UQO et aux syndicats de payer la moitié de son salaire », a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.
Les trois syndicats s'entendent sur le fait que l'UQO mise trop sur des projets immobiliers et pas assez sur les humains, qu'ils soient étudiants ou travailleurs.
SOURCE SCCC-UQO
Source : Nicolas Harvey, Vice-président aux communications, Syndicat des chargées et chargés de cours de l'UQO (SCCC-UQO), www.sccc-uqo.ca, [email protected], 514 815-4903; Pour information : Marie-Josée Bourget, Présidente du SCCC-UQO, [email protected], 819 665-4731; Stéphanie Demers, Première vice-présidente du SPUQO, [email protected], 819 595-3900 poste 1810; Sophie Potvin, Présidente du SEES-UQO, [email protected], 819-329-0853
Partager cet article