La Fondation canadienne du foie constate que les niveaux de sensibilisation et de dépistage de cette maladie sont dangereusement faibles parmi les personnes dans cette tranche d'âge, et les encourage vivement à se faire dépister
TORONTO, le 25 juill. 2016 /CNW/ - Si vous courriez un risque accru de souffrir d'une maladie potentiellement dévastatrice, mais soignable, ne voudriez-vous pas le savoir? C'est possiblement le cas pour plus de 100 000 personnes au Canada qui pourraient être atteintes d'une hépatite C non diagnostiquée. L'hépatite C est un virus à diffusion hématogène qui attaque le foie.i La réalité méconnue est que le plus grand nombre de Canadiens atteints d'une hépatite C sont ceux nés entre 1945 et 1975.i,ii Toutefois, un sondage récent a démontré que plus de 80 % des Canadiens dans cette tranche d'âge ignorent ce risque plus élevé et seulement un quart d'entre eux ont subi des examens.iii
« La réalité est que l'hépatite C demeure un mystère pour la plupart des gens, y compris pour ceux qui sont le plus à risque », explique le Dr Marc Deschenes, directeur du département d'hépatologie du Centre universitaire de santé McGill. « La sensibilisation est essentielle pour encourager le dépistage et aider à traiter l'hépatite C, parce que l'absence de traitement peut conduire à une maladie du foie, à la cirrhose ou même au cancer du foie et à la mort.»
Le risque de contracter une hépatite C est tributaire de l'âge et du pays d'origine.
Il est estimé que la transmission de l'hépatite C a augmenté considérablement après la Seconde Guerre mondiale, en raison d'une combinaison de facteurs comme une hausse des procédures médicales, l'utilisation de seringues en verre et en métal et des produits sanguins contaminés (avant l'introduction du contrôle universel des produits sanguins).iv
De plus, font partie de cette démographie comprise dans les années 1945 à 1975, des populations multiculturelles qui présentent elles aussi un risque accru d'être atteint d'une hépatite C non diagnostiquée, plus particulièrement si elles sont arrivées au Canada en provenance de pays où la maladie a une prévalence importante.v Les taux d'hépatite C sont plus élevés dans certains pays d'Europe orientale, en Amérique latine, dans les pays de l'ancienne Union soviétique, dans certains pays d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie.vi C'est pour cette raison que la Fondation canadienne du foie encourage les membres de ces groupes culturels, vivant au Canada et identifiés comme étant à risque élevé, de se soumettre à des examens de dépistage.
Les Canadiens non diagnostiqués sont menacés de lésions au foie dévastatrices, toutefois évitables.
On compte environ 250 000 Canadiens atteints d'hépatite C,i et il est estimé que 44 % des personnes souffrant d'une hépatite C chronique au Canada ne savent pas qu'ils sont porteurs du virus.i
Malheureusement, un des défis de la maladie est l'absence de symptômes, qui apparaissent souvent lorsque le foie subit des dommages importants.vii Non seulement une hépatite C non traitée entraîne une augmentation du risque de cancer du foie, mais elle est également la principale cause de transplantations hépatiques, soulignant l'importance du dépistage, de la détection et du traitement précoces.viii
Si les coûts de la maladie sur le plan humain sont considérables, l'incidence financière projetée est tout aussi alarmante. Un rapport, paru dans le Journal canadien de gastroentérologie et d'hépatologie en mai 2014, estime que les coûts de soins de santé associés à cette maladie vont augmenter de 60 % d'ici 2032, au fur et à mesure que les patients non traités ou non diagnostiqués avanceront en âge et que leur maladie du foie s'aggravera.ix
« Une hépatite C chronique non diagnostiquée peut être dangereuse et peut peser lourdement sur les patients et le système de soins de santé. La bonne nouvelle est que le test de dépistage est simple. Tout ce dont nous avons besoin est un échantillon de sang », dit le Dr Deschenes. « J'encourage donc fortement les membres des groupes à risque élevé et les personnes nées entre 1945 et 1975 à discuter des tests de dépistage avec leur médecin. »
La connaissance est la clé du pouvoir, surtout quand il s'agit de prévention de la maladie du foie et de ses complications.
Puisque l'hépatite C peut être difficile à identifier, être conscient de ses propres facteurs de risques est primordial, particulièrement pour les Canadiens nés entre 1945 et 1975.v La Fondation canadienne du foie encourage tout adulte né pendant cette période à se soumettre à des tests de dépistage du virus.v Le test de détection des anticorps anti-VHC est une simple analyse de sang couverte par tous les plans de soins de santé provinciaux et prescrite par votre médecin.v Avec les progrès considérables dans le traitement de cette maladie, la grande majorité des patients guérit assez rapidement et avec un minimum d'effets secondaires.vii
Pour des renseignements supplémentaires sur l'hépatite C, et pour accéder au questionnaire d'évaluation des risques de contracter une infection à l'hépatite, réalisé par la Fondation canadienne du foie (disponible en français, en anglais et en chinois), consultez le site www.liver.ca/L'avez-vous.
À propos de la Fondation canadienne du foie
Fondée en 1969 par un groupe de docteurs et de chefs d'entreprises concernés par l'incidence croissante des maladies du foie, la Fondation canadienne du foie (FCF) a été la première organisation au monde consacrée à fournir un soutien à la recherche et à l'éducation sur les causes, les diagnostics, la prévention et le traitement de toutes les maladies du foie. Aujourd'hui, nous donnons vie à la recherche sur le foie en sensibilisant les gens sur la santé du foie, en améliorant les connaissances du public et sa compréhension des maladies du foie, en levant des fonds pour la recherche et en fournissant un soutien aux personnes affectées par la maladie.
Références
i Trubnikov M et al. Public Health Agency of Canada. Estimated prevalence of Hepatitis C Virus infection in Canada, 2011. Available online at: http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/14vol40/dr-rm40-19/surveillance-b-eng.php |
ii Remis RS. Modelling the incidence and prevalence of hepatitis C infection and its sequelae in Canada, 2007. Ottawa (ON): Public Health Agency of Canada; 2007. Available online at: http://www.phac-aspc.gc.ca/sti-its-surv-epi/model/index-eng.php |
iii Leger Marketing: Conducted online between June 13th to June 16th 2016 using Leger's online panel, LegerWeb, with a sample of 1,000 Canadians born between 1945 and 1975, margin of error of +/-3.1%, 19 times out of 20. |
iv Joy JB, PhD, McCloskey RM, Nguyen T, Liang RH, Khudyakov Y, Olmstead A, Krajden M, Ward JW, Harrigan PR, Montaner JSG, Poon AFY (2016); The spread of hepatitis C virus genotype 1a in North America: a retrospective phylogenetic study. Published in the Lancet Infectious Diseases. Abstract available at: http://www.cfenet.ubc.ca/sites/default/files/uploads/publications/centredocs/plain_text_summary_hcv_study_.pdf. |
v Canadian Liver Foundation. Hepatitis C Testing. Available online at: http://www.liver.ca/support-liver-foundation/advocate/clf-position-statements/hepatitis_C_testing.aspx |
vi Averhoff Francisco M et al. Global Burden of Hepatitis C: Considerations for Healthcare Providers in the United States. Clinical Infections Diseases. Available online at: http://cid.oxfordjournals.org/content/55/suppl_1/S10.long |
vii Canadian Liver Foundation. Hepatitis C. Available online at: http://www.liver.ca/liver-disease/types/viral_hepatitis/Hepatitis_C.aspx. |
viii Centres for Disease Control and Prevention. Viral Hepatitis C and Liver Cancer. Available online at: https://www.cdc.gov/nchhstp/newsroom/docs/factsheets/viral-hep-liver-cancer.pdf |
ix Myers Robert P et al. Canadian Journal of Gastroenterology and Hepatology. Burden of Disease and Cost of Chronic Hepatitis C Virus Injection in Canada. Available online at: http://www.hindawi.com/journals/cjgh/2014/317623/abs/ |
SOURCE Canadian Liver Foundation
Bas de vignette de la vidéo : "Vidéo : Les Canadiens nés entre 1945 et 1975 devraient passer des tests de dépistage de l’hépatite C, puisque ceux-ci sont jusqu’à cinq fois plus susceptibles d’être atteints du virus.". Lien URL de la vidéo : http://stream1.newswire.ca/cgi-bin/playback.cgi?file=20160725_C7712_VIDEO_FR_739832.mp4&posterurl=http%3A%2F%2Fphotos.newswire.ca%2Fimages%2F20160725_C7712_PHOTO_FR_739832.jpg&order=1&jdd=20160725&cnum=C7712
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