Trop d'endettement dans le projet de vente de Canwest, selon le SCEP
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier26 mai, 2010, 14:07 ET
OTTAWA, le 26 mai /CNW Telbec/ - La vente des journaux de Canwest, approuvée en principe la semaine dernière par un juge siégeant en faillite à Toronto, à un comité spécial de détenteurs d'obligations principalement établis aux États-Unis, apporte peu de réassurance aux 1 700 membres du plus grand syndicat des médias au pays qui travaillent pour la chaîne.
"En fait, ce projet de vente dans le cadre des procédures entamées sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies n'est peut-être même pas une solution à tout l'endettement qui a mené Canwest à se placer sous la protection de la loi au départ, estime Peter Murdoch, vice-président Médias du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
En vertu de cette entente, la nouvelle société se retrouvera responsable de 700 millions $ de prêts de la part de banques américaines. En outre, d'autres arrangements de crédit avec des fonds de placement américains à haut risque vont augmenter davantage le niveau d'endettement.
Peter Murdoch se réfère à des rapports indiquant qu'un prêt de 400 millions $ utilisé pour financer partiellement l'achat aura à payer des taux d'intérêt extrêmement élevés, ce qui en fait remplacera la dette ayant entraîné Canwest dans sa chute par un autre bourbier d'obligations pourries.
"Ça ne tient pas la route, affirme-t-il. Torstar, en affaires depuis plus de cent ans, pensait que les journaux de Canwest valaient 800 millions $, mais les financiers sans expérience dans le secteur des journaux vont débourser 1,1 milliard $. Nous craignons que nos membres, d'autres employés et la population canadienne qui compte sur ces journaux pour s'informer aient ultimement à payer le prix de cette prise de risque financière.
"Et nous avons toujours des lois en vigueur pour protéger la propriété canadienne des industries culturelles essentielles, dont les journaux. Peut-on simplement ignorer ces lois parce que le gouvernement actuel ne croit pas en elles?
"Ce projet de vente semble satisfaire les intérêts personnels des banques, les fonds de placement à haut risque de Wall Street et d'autres créanciers, mais qu'en est-il des journalistes, du personnel aux ventes, des opérateurs sur presse et d'autres qui vont continuer à travailler pour une société confrontée à un niveau d'endettement encore très élevé et contrôlée par les fonds de placement à haut risque de la bourse américaine?"
Renseignements: Peter Murdoch, (905) 516-5720
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