MONTRÉAL, le 14 déc. 2012 /CNW/ - Le nouveau ministre du développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), Yves-François Blanchet, a annoncé aujourd'hui à Umiujaq au Nunavik la création du parc national Tursujuq. L'Initiative boréale canadienne (IBC) tient à saluer les efforts de concertation déployés par tous les intervenants, lesquels ont permis la création du plus grand parc national au Québec.
En effet, depuis plus de 10 ans, plusieurs parties prenantes et autochtones, tels que le gouvernement du Québec, l'Administration régionale Kativik, des aînés et des membres Inuit et Cris des villages d'Umiujaq, de Kuujjuarapik et de Whapmagoostui, le Grand Conseil des Cris, la Société Makivik, l'Institut culturel Avataq, des membres de la communauté scientifique, l'IBC, la SNAP Québec et Pew Environment Group, ont contribué au projet. Leur volonté, leur savoir et leurs efforts concertés ont permis à ce parc, qui couvre 26 100 km2 de territoire à la jonction de la forêt boréale et de la toundra, de finalement voir le jour.
« Pour nous, la création de ce parc par le biais d'un processus de concertation avec les Inuits et les Cris représente un modèle pour la création de parcs et d'aires protégées à travers la région boréale » affirme Valérie Courtois, conseillère principale, Affaires autochtones à l'IBC.
La création du parc national Tursujuq, qui sera géré par l'Administration régionale Kativik,, triple la superficie totale des parcs nationaux du Québec. De plus, tout en permettant aux Inuit et aux Cris de pratiquer leurs activités traditionnelles de subsistance, le parc Tursujuq permettra la préservation de populations d'espèces à statut précaire. Parmis celles-ci se trouvent notamment l'une des rares populations de phoques d'eau douce au monde, la population en voie de disparition de bélugas de la côte Est de la baie d'Hudson, la seule population de saumons de la côte Est de la Baie de l'Hudson et l'ours blanc.
« La création de cette immense aire, exempte de toute activité industrielle, représente un premier grand geste responsable du gouvernement Marois qui, nous l'espérons, s'inscrira dans un processus de planification écologique plus large, sur l'ensemble du territoire nordique. Nous souhaiterions que le début de l'année 2013 soit témoin de l'initiation de ce processus, avec la participation de l'ensemble des Nations et communautés nordiques. Cette planification permettrait, entre autres, d'assurer la connectivité entre les différentes aires protégées ainsi qu'une meilleure résilience aux changements climatiques, » conclut Suzann Méthot, directrice régionale de l'Initiative boréale canadienne au Québec.
À propos de l'Initiative boréale canadienne
L'Initiative boréale canadienne réunit divers partenaires dans le but de créer de nouvelles solutions pour la conservation et le développement durable de la forêt boréale. Elle agit à titre de catalyseur en appuyant divers efforts sur le terrain, dans l'ensemble de la région boréale, déployés par les gouvernements, l'industrie, les nations autochtones, des organismes de conservation, les grands détaillants, des institutions financières et des scientifiques.
SOURCE : Initiative boréale canadienne
Suzann Méthot, Directrice régionale - Québec - IBC (514) 792-1843 [email protected]
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