Un accord de libre-échange entre le Canada et l'Union Européenne serait profitable pour le Port de Montréal et le Québec

MONTRÉAL, le 27 avril 2012 /CNW Telbec/ - Insistant sur les retombées économiques dont bénéficierait le Port de Montréal -  et l'ensemble des Canadiens -  dans l'éventualité d'un accord de libre-échange entre le Canada et l'Union Européenne, la présidente-directrice générale de l'Administration portuaire de Montréal, Sylvie Vachon, a donné son appui aux négociations destinées à conclure une telle entente dont la portée serait historique. Madame Vachon commentait ainsi l'annonce effectuée par l'honorable Pierre Claude Nolin, sénateur, au sein de laquelle il a notamment souligné les bénéfices qu'entraînerait une entente de libre-échange avec l'UE en matière de création d'emplois, de croissance économique et de prospérité à long terme.

« La diminution des droits, souvent élevés, procurerait de nouvelles occasions d'exportation pour les produits agricoles et forestiers du Québec, de même que pour nos matières premières, nos produits de la mer et autres » a déclaré Sylvie Vachon. « En retour, nous  bénéficierions d'un meilleur accès aux biens fabriqués en Europe. En tant que porte d'entrée du Canada pour les marchandises à destination ou en provenance de l'Europe, le Port de Montréal et la communauté maritime profiteraient significativement d'un accroissement du trafic maritime occasionné par cette entente d'envergure ».

Plus des deux tiers des échanges commerciaux du Canada transitent par le corridor Québec-Ontario, un ensemble au sein duquel le Port de Montréal joue un rôle stratégique, étant le seul port de conteneurs situé sur cette route.

Les marchés européens représentent déjà 41 pour cent du trafic observé au Port de Montréal, les conteneurs comptant pour 70 pour cent de ce total. La signature d'une entente de libre-échange avec l'Union Européenne signifierait un accroissement du trafic pour le Port, incluant une hausse importante du volume de marchandises transitant par conteneurs. Il a été démontré que le fret par conteneurs est celui qui génère le plus d'emplois pour l'ensemble de l'économie, au taux d'un emploi créé par 100 conteneurs.

Par ailleurs, selon l'étude réalisée par le Canada et l'Union Européenne, l'accord entraînerait une augmentation annuelle de 12 millions de dollars en revenus pour le Canada et une hausse de 20 pour cent des échanges commerciaux bilatéraux. De tels chiffres équivalent à la création de 80 000 nouveaux emplois. L'UE est déjà le deuxième partenaire commercial du Canada et le plus grand ensemble économique de la planète avec plus de 500 millions de consommateurs. Les négociations en cours avec l'UE constituent la plus ambitieuse initiative d'échanges économiques jamais entamée, son envergure dépassant nettement celle de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

À propos du port de Montréal

Exploité par l'Administration portuaire de Montréal (APM), le Port de Montréal est un important centre de transbordement diversifié qui traite tous les types de marchandises : conteneurisées et non conteneurisées, vrac liquide et vrac solide.
Port de conteneurs de premier plan sur l'Atlantique, il est desservi par les plus grandes lignes maritimes de transport de conteneurs au monde. Stratégiquement situé à l'intérieur du continent nord-américain, il offre un accès de premier ordre aux marchés du Québec, de l'Ontario, du Nord-Est et du Midwest américains. Le Port de Montréal a manutentionné 1 362 975 EVP (unité équivalant à un conteneur de 20 pieds) en 2011, ce qui représente 12 471 002 tonnes de marchandises.
Le Port a aussi manutentionné 10 760 649 tonnes de produits liquides en vrac, 3 431 811 tonnes de solides en vrac et 1 741 035 tonnes de céréales en 2011.
L'APM exploite son propre réseau de chemin de fer directement sur les quais. Il est relié aux deux réseaux ferroviaires pancanadiens, ainsi qu'à un réseau autoroutier.
L'APM exploite également une gare maritime qui a accueilli 38 031 passagers et membres d'équipage en 2011. Tous les autres terminaux sont gérés par des compagnies privées d'arrimage.
L'activité portuaire soutient 18 200 emplois, et génère des retombées économiques de l'ordre de 1,5 milliard de dollars par année.

Michèle Beaubien
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