Un appel à la libération de Raif Badawi - La CSN interpelle les gouvernements Harper et Couillard à agir
MONTRÉAL, le 13 janv. 2015 /CNW Telbec/ - Le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, exhorte les premiers ministres Harper et Couillard à intervenir sans délai auprès du gouvernement de l'Arabie saoudite pour la libération immédiate de Raif Badawi, emprisonné depuis le 17 juin 2012 et frappé d'un châtiment barbare.
Victime de s'être librement exprimé, le blogueur a été rendu coupable par l'État saoudien d'avoir créé « un site web portant atteinte à la sécurité publique et ridiculisant des personnalités islamiques ». Sa première condamnation à 7 ans de prison et à 600 coups de fouet a été rejetée en appel, mais il a été rejugé en mai 2014 et condamné à 10 ans d'emprisonnement, 1000 coups de fouets et une amende d'un million de riyals saoudiens (près de 290 000 $).
Vendredi dernier, sous le silence honteux des gouvernements canadiens et québécois, il a été frappé de 50 coups de fouet, une peine qu'il doit subir en public après la prière du vendredi durant 20 semaines. « Les premiers ministres Harper et Couillard doivent agir pour que cesse ce traitement barbare et permettre à Raif Badawi de retrouver sa famille, qui s'est réfugiée à Sherbrooke, a poursuivi Jacques Létourneau. Leur inaction est honteuse. Nous craignons pour sa vie. »
La dernière semaine a été particulièrement difficile sur le front de la liberté d'expression, avec les événements tragiques survenus à Charlie hebdo et le châtiment inhumain subi par Raif Badawi. « Les représentants du Canada et du Québec doivent intervenir au plus tôt auprès des autorités saoudiennes pour réclamer sans condition la libération de ce prisonnier d'opinion », a mentionné le président de la CSN.
En décembre dernier, le conseil confédéral de la CSN a voté une résolution d'appui à la libération de Raif Badawi, arrêté pour avoir créé un site Internet de débat politique et social, et plaidant pour la liberté d'expression. La CSN a écrit au roi Abdullah bin Abdul Aziz Al Saud, au prince Mohammed bin Naif bin Abdul Aziz Al Saud, ministre de l'Intérieur, et à Yousuf Rashad A. Abuaish, ministre et chargé d'affaires de l'ambassade du Royaume d'Arabie saoudite à Ottawa, afin que les autorités saoudiennes :
- amnistient immédiatement Raif Badawi, et toutes les autres personnes détenues pour avoir exercé leur liberté d'expression, et les libèrent immédiatement et sans conditions ;
- se conforment au droit international afin d'assurer le respect des droits de la personne en Arabie saoudite.
Ce midi, des représentants de la CSN participeront à la vigile organisée par Amnistie internationale à 12 h 30 devant le Complexe Guy-Favreau, un édifice gouvernemental fédéral.
SOURCE CSN
Louis-Serge Houle, directeur du Service des communications de la CSN, 514 792-0795, [email protected]
Partager cet article