Un appel pressant aux conseils d'administration des établissements du réseau
de la santé et des services sociaux
Nouvelles fournies par
Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)22 juin, 2010, 13:00 ET
MONTRÉAL, le 22 juin /CNW Telbec/ - À Saint-Hyacinthe, 500 délégué-es de la Fédération de la santé et des services sociaux, représentant plus de 200 syndicats de partout au Québec, ont convergé, ce midi, devant l'hôpital Honoré-Mercier, siège du CSSS Richelieu-Yamaska. Les syndiqué-es voulaient dénoncer la loi 100 et demander aux conseils d'administration des établissements du Québec de refuser d'appliquer les mesures insensées de cette loi.
Depuis le dépôt du budget Bachand, la FSSS-CSN dénonce avec vigueur cette intention de ne pas remplacer un membre du personnel administratif sur deux qui part à la retraite. La loi 100, adoptée sous le bâillon le 12 juin dernier, exige des établissements de santé, de services sociaux et d'éducation des coupes de 10% dans les dépenses administratives d'ici 2014 en privilégiant l'attrition. De plus, cette loi prévoit qu'ils doivent, dès cette année, réduire leurs dépenses de publicité, de formation et de déplacement de 25%.
De plus en plus de conseils d'administration d'établissements contestent cette loi puisqu'elle a des conséquences graves sur les services à la population et sur les emplois.
Des tâches indispensables
Plus de 80 % du personnel administratif sont des femmes, et elles gagnent, en moyenne, 35 000 dollars par année. Ce sont 45 000 personnes qui constituent le personnel administratif dans les écoles, les cégeps ainsi que dans les établissements de santé et de services sociaux.
Elles effectuent des tâches indispensables pour prodiguer des services à la population ; par exemple, elles s'occupent du travail de bureau, du secrétariat, de l'informatique, du matériel, des paies, prennent les rendez-vous, font l'archivage et classent les documents. Elles sont le lien essentiel entre les soins, les services professionnels et la population.
La FSSS considère que les conséquences seront dramatiques pour les services : accentuation des problèmes de surcharge de travail pour le personnel qui reste à l'emploi dans les bureaux et l'administration ; augmentation des tâches administratives pour les autres catégories d'emplois, entre autres pour le personnel directement aux soins ; porte ouverte à la privatisation, la sous-traitance et à la précarisation d'emplois majoritairement féminins. À l'heure où des défis importants touchent le réseau comme l'utilisation de plus en plus grande des technologies de l'information et l'informatisation des dossiers, il est à craindre une perte de l'expertise publique. Et, finalement, les coupes en formation et dans les déplacements vont, aussi, affecter directement la qualité des services.
La manifestation était organisée par la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN qui regroupe 108 000 personnes travaillant dans le réseau public et représente des membres dans pratiquement tous les établissements au Québec dont le CSSS Richelieu Yamaska.
Les quatre vice-présidents étaient présents : Nadine Lambert : Catégorie 1, personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires ; Guy Laurion : Catégorie 2, personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers ; Josée Marcotte : Catégorie 3, personnel des bureaux, des techniciens et des professionnels de l'admininistration ; Laurier Goulet : Catégorie 4, des techniciens et des professionnels de la santé et des services sociaux.
La présidente de la FSSS-CSN, Francine Lévesque, et la présidente du conseil central de la Montérégie, Pierrette Poirier, étaient également sur les lieux.
Renseignements: Sylvie Joly, conseillère syndicale secteur public CSN, cell: 514-605-0766
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