Un arrêt de travail est-il imminent au CN?
Tout dépend désormais de l'attitude du CN : Sera-t-il disposé à négocier de bonne foi ou s'entêtera-t-il à imposer des conditions de travail inacceptables?
OTTAWA, le 27 sept. /CNW Telbec/ - Malgré que la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) insiste pour négocier, une grève ou un lockout pourrait s'avérer inévitable au CN. En effet, l'une ou l'autre des parties pourrait donner un avis de 72 heures en ce sens.
La CFTC représente les quelque 2700 chefs de train, agents de triage et coordonnateurs de la circulation qui sont sans contrat de travail depuis le 22 juillet dernier. La partie patronale a demandé l'intervention d'un conciliateur dans le dossier après seulement six jours de négociations, démarrant ainsi le compte à rebours vers une grève ou un lockout. Le refus systématique du CN de négocier a créé beaucoup de frustration.
Des rencontres de la dernière chance se tiendront cette semaine pour tenter de dénouer l'impasse, mais les négociateurs syndicaux sont pessimistes quant aux éventuels résultats de ces discussions.
« Nous retournons à la table des négociations avec une attitude d'ouverture, explique Bryan Boechler, porte-parole du syndicat des Teamsters dans ce dossier. Cependant, nous ne céderons pas quant aux problèmes de santé et de sécurité. »
Des bulletins de vote ont été envoyés aux membres de la CFTC, et les résultats obtenus parlent d'eux-mêmes : 90 % des travailleurs ont voté en faveur d'un arrêt de travail si une entente est impossible.
Le rapport déposé par le conciliateur il y a déjà un certain temps n'a eu aucun effet sur le cours des négociations puisque ce dernier a essentiellement rejeté les inquiétudes du syndicat quant à l'intention du transporteur ferroviaire d'augmenter la charge de travail de ses employés qui travaillent déjà jusqu'à 18 heures par jour. De plus, le nombre effarant de griefs en instance entre l'employeur et le syndicat dénote une culture organisationnelle qui se détériore rapidement.
Le syndicat des Teamsters craint de revivre ce que les ingénieurs de locomotive ont vécu en décembre 2009. Rappelons que le CN avait alors rompu les négociations et acculé le syndicat au pied du mur, le forçant à débrayer et incitant du coup le gouvernement fédéral à brandir la menace d'une loi spéciale pour forcer le retour au travail. Par la suite, un arbitre avait été nommé au dossier.
« Une grève est inévitable si le CN décide de modifier unilatéralement les conditions de travail qui se répercutent sur la santé et la sécurité de nos membres, précise M. Boechler. Nous ne pouvons laisser la compagnie mettre la vie des travailleurs et des citoyens canadiens en danger sans rien faire. »
L'arbitrage n'est pas une option viable. En 2007, un arbitre avait été nommé pour établir la convention collective de ce même groupe. La CFTC refuse d'accepter deux ententes consécutives fixées par voie d'arbitrage qui font fi de ses inquiétudes en matière de santé et de sécurité.
Tout dépend désormais de l'attitude du CN : Sera-t-il disposé à négocier de bonne foi ou s'entêtera-t-il à imposer des conditions de travail inacceptables?
Informations complémentaires pour les médias disponibles ici : http://tiny.cc/ww303
Le syndicat des Teamsters représente 125 000 membres au Canada dans tous les corps de métier. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada représente plus de 12 000 travailleurs dans tous les corps de métier de l'industrie ferroviaire au pays.
Renseignements:
Bryan Boechler, porte-parole de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada
Mobile : 780-691-3008
Bureau : 780-485-0889
Courriel : [email protected]
Site Internet : teamstersrail.ca
Stéphane Lacroix, directeur des communications de Teamsters Canada
Mobile : 514-609-5101
Bureau : 450-682-5521, poste 236
Courriel : [email protected]
Site Internet : teamsters.ca
Partager cet article