Un bâillon serait une stratégie honteuse de la part du gouvernement
QUÉBEC, le 3 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Alors que la menace d'un bâillon plane au-dessus du projet de loi 10, la porte-parole parlementaire de Québec solidaire, Françoise David, exige du gouvernement qu'il revienne sur son intention d'utiliser cette procédure antidémocratique. Le ministre Gaétan Barrette devrait plutôt entendre les propositions des oppositions pour bonifier son projet qui comporte de nombreuses lacunes.
La députée de Gouin tente de joindre le leader parlementaire du gouvernement pour lui demander de s'engager à ne pas recourir au bâillon. « Le projet de loi 10 aura trop de répercussions sur les 270 000 employés du réseau de la santé pour qu'on puisse l'adopter sans débat de fond. Je veux demander à Jean-Marc Fournier de se retenir d'imposer le bâillon et de laisser la commission parlementaire compléter ses travaux », a déclaré Mme David.
«Le ministre Barrette a refusé deux fois ce matin d'étudier en priorité les articles du projet de loi qui sont les plus problématiques. Pourtant cet après-midi, nous avons réussi à nous entendre collectivement sur la composition du Conseil d'administration des CISSS, y compris une représentation communautaire que j'ai demandée et obtenue avec l'appui de tous les parlementaires. Il est donc possible de travailler sereinement sur des articles prioritaires », explique la députée de Gouin.
Les prochains amendements que Québec solidaire proposera visent à rapprocher les CISSS de la population. « Nous souhaitons notamment protéger les budgets qui sont dévolus aux services sociaux et protéger l'autonomie des organismes communautaires. Il nous semble aussi essentiel d'assurer la parité entre les hommes et les femmes sur les premiers conseils d'administration des nouvelles structures, ce qui n'est pas le cas dans le projet du ministre », de dire Mme David.
Québec solidaire souhaite aussi s'assurer de la transparence des CISSS en demandant que certaines parties des séances des conseils d'administration soient publiques, alors que le projet de loi prévoit qu'elles se tiennent à huis clos.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected] (418) 473-2579
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