Un bon nombre de Québécois et la majorité des entreprises croient que la loi anti-briseurs de grève peut décourager les entreprises à venir s'établir au Québec, révèle un sondage Léger Marketing-Conseil du patronat du Québec
MONTRÉAL, le 9 mai 2012 /CNW Telbec/ - Sachant qu'une loi anti-briseurs de grève n'existe dans aucune autre province canadienne, sauf la Colombie-Britannique, la majorité des employeurs du Québec ainsi qu'un bon nombre de Québécois estiment que les dispositions actuelles du Code du travail relatives aux travailleurs de remplacement peuvent décourager certaines entreprises à venir s'installer au Québec. Cette conclusion est tirée d'un sondage mené par la firme Léger Marketing pour le compte du Conseil du patronat.
En effet, les résultats démontrent qu'un Québécois sur deux (49 %) et deux employeurs sur trois (67 %) croient que les dispositions anti-travailleurs de remplacement peuvent décourager certaines entreprises à s'implanter au Québec. Si, par ailleurs, la loi était renforcée, par exemple en élargissant la notion d'établissement, 46 % des travailleurs jugent que cela pourrait inciter des entreprises à quitter le Québec (chez les employeurs, cette proportion grimpe à 61 %).
Contrairement à ce que sous-entendent les dirigeants des centrales syndicales dans le débat qui a cours depuis quelques mois sur le renforcement des dispositions du Code du travail relatives aux travailleurs de remplacement, la population québécoise et les travailleurs présentent des points de vue partagés sur cette question. Ainsi, plus du tiers des répondants (36 %) seraient d'accord pour que les dispositions anti-travailleurs de remplacement soient abolies. Ce genre d'information devrait refroidir l'intérêt des partis politiques à élargir la notion de travailleurs de remplacement.
« Les résultats obtenus dans ce sondage apportent un éclairage nouveau et permettent de dresser un portrait objectif de l'opinion du public et des employeurs sur le régime actuel de relations du travail. Ces données devraient éclairer le gouvernement s'il décide d'aller de l'avant, avec ses partenaires patronaux et syndicaux, dans un processus de révision en profondeur de l'ensemble du Code du travail », de conclure le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval.
Comme le précise le Conseil du patronat dans son Bulletin de la prospérité, des études ont démontré par ailleurs que la présence de restrictions à l'utilisation de travailleurs de remplacement est associée à des taux d'emploi et des taux d'investissement plus faibles. Cette interdiction augmente aussi la probabilité des grèves et contribue à en allonger la durée.
Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone et sur le Web, du 8 au 26 mars 2012, auprès de 1 049 Québécoises et Québécois - dont 633 travailleurs - âgés de 18 ans et plus et de 350 gestionnaires en relations du travail. Les résultats détaillés sont disponibles sur le site Web du Conseil du patronat du Québec.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
Renseignements et entrevues :
Guillaume Bérubé
Conseiller - Communications
Cell. : 514 883-5948
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