Un budget austère qui laisse entrevoir des jours sombres, SFPQ
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec25 mars, 2025, 18:29 ET
QUÉBEC, le 25 mars 2025 /CNW/ - C'est avec un mélange de colère et d'inquiétudes que le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) accueille le budget 2025-2026 du gouvernement Legault. En comprimant la croissance des dépenses sous l'inflation, le gouvernement est bel et bien dans une politique d'austérité qui vise une réduction de l'État. Ainsi, les vagues de compressions se poursuivront au cours des prochains mois et ne laisseront aucune marge de manœuvre pour répondre adéquatement aux besoins de la population. La limitation de la croissance des portefeuilles dans la fonction publique à 1,3 % se fera au prix de diminutions de personnel, lesquelles auront un impact direct sur les services à la population.
« La croissance des dépenses est nettement insuffisante pour maintenir les services dans toutes les régions du Québec. Par ailleurs, le gouvernement qui a diminué les impôts dans les dernières années se privera de près de 7 milliards de dollars durant son mandat, soit environ 1,7 G$ par année; de l'argent en moins pour financer les services publics déjà affaiblit. Des bordels informatiques, des files d'attente, il y en aura d'autres », déclare le président général du SFPQ, Christian Daigle.
De plus, le gouvernement poursuivra en 2025 le gel des embauches commencé l'an dernier, déplore le syndicat. Alors que les services aux citoyennes et aux citoyens sont au point de rupture dans la plupart des ministères, il est irresponsable de stopper le recrutement des effectifs. C'est la population qui sortira encore perdante, martèle le SFPQ. Rappelons que le Protecteur du citoyen est intervenu auprès de 57 ministères et organismes l'an dernier pour dénoncer, entre autres, des problèmes : d'accès aux services publics; de dépersonnalisation des services publics et de délais d'attente déraisonnables. Par ailleurs, malgré le discours gouvernemental se défendant de miner l'accessibilité à des services de qualité, l'engagement du gouvernement de remplacer des travailleurs par l'intelligence artificielle dans les centres d'appels gouvernementaux contribuera à la dégradation et à la déshumanisation croissante des services publics.
Il est important de noter que l'augmentation des budgets de dépenses en rémunération pour la fonction publique sera inférieure aux augmentations prévues par la convention collective. Ces prévisions démontrent que le gouvernement mène aujourd'hui des politiques d'austérité paramétriques envers le personnel de la fonction publique, et déroge à son engagement à limiter la sous-traitance. Par exemple, en matière de ressources informationnelles, moins de 65 % des postes sont actuellement pourvus à l'interne, soit tout autant qu'en 2021.
« Pourquoi le gouvernement de la CAQ s'entête-t-il à poursuivre dans cette voie ? L'année qui vient de s'écouler a fait la démonstration que l'on ne peut réduire davantage les dépenses sans compromettre sévèrement les services. On ne peut étirer encore plus l'élastique. Les gouvernements qui se sont succédé ont toujours laissé croire que l'on pouvait couper dans les budgets et réduire le personnel sans qu'aucun service à la population ne soit touché. Il n'y a rien de plus faux. La volonté du gouvernement caquiste d'amener les finances publiques à bon port risque de faire couler les services à la population », dénonce monsieur Daigle.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec

SOURCE : Éric Lévesque, Responsable des relations médias, SFPQ, Cellulaire : 418 564-4150, Courriel : [email protected]
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