Un budget de relance et de redressement... pour la contrebande de tabac
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Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA)04 juin, 2014, 17:13 ET
POINTE-CLAIRE, QC, le 4 juin 2014 /CNW Telbec/ - En réaction à la hausse de taxe sur le tabac décrétée aujourd'hui par Québec pour la seconde fois en 18 mois et seulement deux mois après une hausse identique par le fédéral, l'Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA) a déploré aujourd'hui que le gouvernement Couillard se fasse le « complice des bandits » -- pour reprendre l'expression employée par Daniel Johnson fils, alors premier ministre -- en voulant hausser encore davantage ses revenus et une taxe déjà excessive tout en sachant que cela risque d'encourager la contrebande de tabac et ce, au détriment des milliers de dépanneurs honnêtes qui, partout à travers le Québec, travaillent fort et respectent les lois.
« Aujourd'hui, c'est une victoire pour les contrebandiers et une défaite pour les dépanneurs honnêtes. Le gouvernement lance un signal fort aux criminels que la concurrence déloyale a un bel avenir devant lui », de souligner Michel Gadbois,président de l'AQDA. « L'hypocrisie d'augmenter encore et toujours les taxes sur le tabac tout en fermant les yeux sur les 200 cabanes à tabac illégales près de Montréal est devenue encore plus risible aujourd'hui. ».
Le gouvernement libéral est bien placé pour comprendre le lien direct de cause à effet entre la hausse de la taxe sur le tabac et l'augmentation de la contrebande. Au pouvoir de 2003 à 2012, c'est lui qui a mis en place les plus importantes mesures de lutte à la contrebande. Et tandis qu'il conservait la taxe à un niveau contrôlé tout en augmentant les ressources à la lutte à la contrebande, le résultat ne s'est pas fait attendre : la contrebandea diminué de moitié durant cette période.
« À défaut d'investir davantage et de manière significative dans la lutte à la contrebande, l'augmentation de la taxe sur le tabac ne fera que stimuler le commerce illégal et rapporter plus d'argent au crime organisé », de conclure M. Gadbois. « Cette façon de faire irresponsable et l'idée d'équilibrer un budget sur le dos de dépanneurs travaillants et honnêtes sont choquantes et déplorables. »
Le Québec compte 6 000 dépanneurs qui génèrent 50 000 emplois et remettent chaque année environ 3,5 milliards en taxes aux divers gouvernements.
SOURCE : Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA)
Guy Leroux, AQDA; cell. : 514 993-1729; [email protected]
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