Une recherche de la Société canadienne du cancer outille les médecins pour augmenter le dépistage
TORONTO, le 1er oct. 2013 /CNW/ - Le dépistage régulier du cancer du sein, du cancer du col de l'utérus et du cancer colorectal sauve des vies, car, détecté tôt, le cancer peut se traiter avec succès. Cependant, des recherches démontrent que certaines communautés recourent bien moins au dépistage que le reste de la population, pour diverses raisons culturelles, linguistiques et économiques. C'est en particulier le cas des Canadiens originaires de l'Asie du Sud.
« Par exemple, parmi les femmes âgées originaires de l'Asie du Sud vivant dans des quartiers pauvres, seulement 20 %, environ, ont subi un dépistage pour le cancer du col de l'utérus, explique la Dre Aisha Lofters, médecin de famille et clinicienne-chercheuse au Département de médecine familiale et communautaire de l'hôpital St. Michael à Toronto. À l'inverse, presque 80 % des femmes nées au Canada et vivant dans les quartiers les plus riches ont subi un dépistage adéquat. »
La Dre Lofters a reçu une nouvelle Subvention Des connaissances à la pratique de la Société canadienne du cancer pour s'attaquer au faible taux de dépistage de la communauté originaire de l'Asie du Sud de la région de Peel.
Au Canada, une des plus grandes communautés originaires de l'Asie du Sud se trouve en Ontario et beaucoup de ses membres vivent à Peel, au nord-ouest de Toronto. Peel, deuxième plus grande municipalité de l'Ontario après Toronto, comprend les villes de Brampton, Mississauga et Caledon. Près de 25 % de la population y est originaire d'Asie du Sud.
Alors que la plupart des projets pour améliorer le taux de dépistage s'adressent directement aux patients, la recherche de la Dre Lofters demandera aux médecins de famille d'aborder les réticences des patients d'Asie du Sud et de les encourager à subir un dépistage. Les médecins participants échangeront avec leurs collègues sur ce qui a fonctionné ou non.
Voici quelques stratégies envisagées :
« À Peel, les personnes originaires de l'Asie du Sud subissent extrêmement peu de dépistage et, par conséquent, elles risquent beaucoup plus de mourir du cancer. Cela peut être évité, affirme la Dre Lofters. Nous croyons que les médecins pourraient jouer un rôle important en encourageant les patients à subir un dépistage grâce à quelques stratégies simples et sensibles. »
Cette recherche définit la communauté originaire de l'Asie du Sud comme des personnes qui viennent de l'Inde, du Pakistan, du Bangladesh ou du Sri Lanka, nées au Canada ou à l'extérieur du pays. Leurs croyances religieuses et les particularités linguistiques sont variées.
« Le travail que mène la Dre Lofters au sein de la communauté de l'Asie du Sud de la région de Peel nous a déjà permis de mieux comprendre pourquoi certaines populations ont tendance à moins subir un dépistage, déclare Dre Sian Bevan, directrice de la recherche à la Société canadienne du cancer. Grâce à cette nouvelle Subvention Des connaissances à la pratique, elle sera en mesure de prendre ce nouveau savoir et de l'appliquer à changer la façon dont les professionnels qui fournissent les soins primaires travaillent avec les membres des communautés qui subissent peu de dépistage. Cela pourrait permettre d'augmenter les taux de dépistage, de prévenir davantage de cancers et de sauver un plus grand nombre de vies. Notre programme Des connaissances à la pratique a été conçu de manière à soutenir les travaux d'excellents chercheurs, comme la Dre Lofters, dont les idées font naître des solutions pratiques, basées sur des données scientifiques, à des problèmes qui persistent dans la prévention, le traitement et les soins du cancer. »
À propos des Subventions Des connaissances à la pratique
Le nouveau programme des Subventions Des connaissances à la pratique a été créé pour générer des idées qui viendront combler l'écart entre les connaissances découlant des recherches et l'application de ces dernières, dans le but d'améliorer les résultats et les expériences des patients atteints de cancer et de leurs familles. La Société a remis six nouvelles subventions d'une valeur totale de près de 600 000 $.
À propos de la Société canadienne du cancer
Depuis 75 ans, la Société canadienne du cancer est avec les Canadiens dans le combat pour la vie. Nous nous sommes employés sans relâche à prévenir le cancer, à financer la recherche et à soutenir les Canadiens touchés par le cancer. Nous continuerons de lutter avec les Canadiens pour changer le cancer pour toujours afin qu'ils soient moins nombreux à y faire face et plus nombreux à y survivre. Visitez cancer.ca ou appelez-nous au 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934).
Fiche d'information médias - Subventions Des connaissances à la pratique
En plus de celle accordée à la Dre Lofters, la Société a décerné cinq autres subventions :
Denise Bryant-Lukosius, Hamilton (98 826 $) - Beaucoup de personnes atteintes de cancer ressentent de la douleur, de la fatigue ou de l'anxiété, mais tous les professionnels de santé ne savent comment s'occuper de ces symptômes. La Dre Bryant-Lukosius va étudier comment les centres d'oncologie de l'Ontario utilisent les directives sur les meilleures pratiques pour venir en aide aux patients qui rencontrent ces problèmes. Elle veut déterminer quelles approches fonctionnent le mieux, quels sont les obstacles et comment diffuser les meilleures pratiques dans l'ensemble du pays. L'objectif est d'améliorer et d'uniformiser les soins visant à soulager ces symptômes et, par le fait même, améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer.
Jennifer Jones, Toronto (99 919 $) - Les antiandrogènes, des médicaments qui bloquent l'action d'une hormone mâle, sont un traitement efficace du cancer de la prostate. Mais ils diminuent la densité osseuse, causant parfois de l'ostéoporose ou des fractures lorsque les patients vieillissent. Les hommes qui prennent des antiandrogènes ont presque deux fois plus de risque de fracture. Il existe des lignes directrices sur la prise en charge de la santé des os chez les hommes, mais, à l'heure actuelle, ces connaissances sont mal appliquées dans le milieu clinique. En effet, nombreux sont les patients et les professionnels de santé qui connaissent mal ces risques importants et comment les contrôler. Ce projet vise à évaluer un outil simple et peu coûteux conçu par la Dre Jones et son équipe, le BoneRx. Il fournit aux patients et aux médecins de l'information et des instructions pour résoudre ce problème.
Robert Reid, Ottawa (100 000 $) - Alors que la plupart des gens savent aujourd'hui que le tabagisme cause le cancer, peu savent que les personnes atteintes de cancer pourraient réduire les complications associées à leur traitement et améliorer leur qualité de vie en cessant de fumer. Le Modèle d'Ottawa pour l'abandon du tabac s'est souvent révélé efficace dans le milieu de la santé. Le projet du Dr Reid appliquera ce modèle pour la première fois pour les soins offerts à des personnes atteintes de cancer, des patients très motivés à cesser de fumer.
Alice Wei, Toronto (100 000 $) - Le cancer du pancréas, un cancer dont le pronostic est particulièrement sombre, est habituellement traité par une chirurgie complexe, où les complications sont fréquentes. Cette fréquence varie selon l'hôpital, car les procédures pour s'occuper de ces patients diffèrent selon l'établissement. L'équipe de la Dre Wei évaluera une « feuille de route » qui intègre les meilleures recommandations fondées sur les données scientifiques, qui devrait devenir un outil simple et pratique pour les professionnels de la santé. Le but est que les patients reçoivent les meilleurs soins pour que leur chirurgie donne les meilleurs résultats possibles.
Ce que la Société fait
Pour améliorer les taux de dépistage dans les communautés où ils sont faibles, en plus de financer la recherche, la Société canadienne du cancer appuie les initiatives suivantes :
Le programme Le dépistage sauve des vies (Ontario)
Le programme ontarien Le dépistage sauve des vies utilise l'échange avec des pairs qui a réussi à améliorer les taux de dépistage du cancer dans les communautés où ils sont faibles, comme la communauté originaire de l'Asie du Sud, la communauté des Premières Nations et la communauté LGBTQ. Le programme recrute dans chaque communauté des ambassadeurs en matière de santé qui comprennent bien les facteurs (sociaux, culturels, etc.) influençant leur communauté. Ils reçoivent une formation sur le dépistage et sur la promotion de la santé, puis ils vont partager leurs connaissances avec leur communauté.
Sirf Dus (« Dites-le à 10 femmes ») (Colombie-Britannique)
Dans la vallée du Fraser, le projet Sirf Dus (« Dites-le à 10 femmes » en pendjabi) sensibilise les membres de la communauté originaire de l'Asie du Sud à la mammographie grâce à des événements culturels, des fêtes et des rassemblements dans les temples. Le but est d'ouvrir le dialogue sur la détection précoce et la prévention du cancer. Ce programme a adapté les messages de prévention à cette culture pour encourager les femmes hésitantes à subir un dépistage et à inviter 10 autres femmes à les suivre.
Vous pouvez visionner la vidéo de Sirf Dus
Bas de vignette : "Grâce à une Subvention Des connaissances à la pratique de la Société canadienne du cancer, la Dre Aisha Lofters s'attaquera au problème du faible taux de dépistage de la communauté originaire de l'Asie du Sud de la région de Peel. (Groupe CNW/Société canadienne du cancer (Bureau National))". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20131001_C5822_PHOTO_FR_31506.jpg
SOURCE : Société canadienne du cancer (Bureau National)
Sasha Anopina
Spécialiste des communications bilingue
Société canadienne du cancer
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