Un deuxième bain par semaine - La CSN souligne les difficultés de recrutement chez les préposé-es aux bénéficiaires
MONTRÉAL, le 20 sept. 2017 /CNW Telbec/ - Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), l'engagement pris aujourd'hui par le ministre Gaétan Barrette d'offrir un deuxième bain par semaine à tous les résidents en CHSLD est une victoire pour toute la population. « Nous dénonçons sans relâche depuis plusieurs années les effets néfastes des politiques d'austérité. De toute évidence, le gouvernement se rend compte aujourd'hui qu'il est allé beaucoup trop loin dans les coupes budgétaires et qu'il doit colmater les brèches. C'est donc une bonne nouvelle qu'on nous annonce aujourd'hui, mais le réseau est encore loin d'être globalement remis de la cure d'austérité qui lui a été imposée », nuance le président de la CSN, Jacques Létourneau.
Enjeux de main-d'œuvre
Les établissements auront fort à faire afin d'atteindre les objectifs du gouvernement. Dans plusieurs régions du Québec, les établissements peinent toujours à recruter la main-d'œuvre bien formée pour pourvoir tous les postes, notamment de préposé-es aux bénéficiaires, dont la création a été annoncée il y a un an par le gouvernement pour améliorer les services en CHSLD. Le défi sera donc de taille.
« Le travail de préposé aux bénéficiaires n'est malheureusement pas suffisamment valorisé, déplore Jacques Létourneau. C'est un travail très difficile. S'il est gratifiant de prendre soin des gens, il faut reconnaître que leurs conditions de travail, surtout les salaires, ne sont pas à la hauteur de leur rôle si important dans notre vie, à des moments cruciaux. De plus, c'est un travail qui fait appel à des compétences et des aptitudes vraiment particulières : ce n'est pas tout le monde qui peut être préposé-es aux bénéficiaires. Ça ne se bouscule donc pas dans les centres de formation pour venir travailler en CHSLD et c'est dommage. C'est certain que si le salaire des préposés avaient été augmenté dans les mêmes proportions que celui des médecins au cours des dernières années, on n'aurait pas ce problème !»
La CSN souligne l'importance d'une stabilité de main-d'œuvre pour les résidentes et les résidents qui apprécient de ne pas avoir chaque fois une nouvelle personne pour assurer leurs soins d'hygiène. Or, la lourdeur de la charge de travail actuelle tout comme la pression organisationnelle et le minutage des tâches font en sorte que plusieurs lancent la serviette, désillusionnés.
Le problème de recrutement est aggravé par les années de compressions budgétaires au cours desquelles la courbe des effectifs n'a pas suivi celle des besoins. « Il y a beaucoup de rattrapage à faire avant même de parler d'amélioration, poursuit Jacques Létourneau. Il faudra continuer de pousser sur ce gouvernement pour qu'il réinvestisse dans le réseau public, car il en va de sa pérennité ».
La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les milieux d'activités, dont environ 100 000 œuvrant dans le réseau public de santé et de services sociaux.
SOURCE CSN
Jean-Pierre Larche, Information-CSN, 514 605-0757 ou [email protected]
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