Un échouement à l'île d'Orléans, au Québec, en 2013 fait ressortir la nécessité de procédures, de formation et d'exercices d'intervention d'urgence complets English
QUÉBEC, le 2 oct. 2014 /CNW/ - L'enquête du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) sur l'échouement du navire à passagers Louis Jolliet a fait ressortir la nécessité de procédures, de formation et d'exercices d'intervention d'urgence complets selon le rapport d'enquête (M13L0067) publié aujourd'hui.
Le 16 mai 2013, le navire à passagers Louis Jolliet s'est échoué près de Sainte-Pétronille, île d'Orléans (Québec), pendant une excursion avec 57 passagers à bord. Les passagers et certains membres d'équipage ont été évacués. Le navire a subi des dommages mineurs, mais a pu être remis à flot à marée haute. Il n'y a eu ni blessures ni pollution.
L'enquête a révélé que, même s'il se trouvait sur le pont au moment de l'échouement, le capitaine ne participait pas à la navigation du navire, mais laissait son second, embauché récemment, s'en charger sans supervision. Celui-ci a amorcé un changement de cap qui a mené à l'échouement.
Un examen des événements qui ont suivi l'échouement a révélé que des membres clés de l'équipage n'étaient pas au courant de leurs responsabilités en situation d'urgence. L'enquête a également déterminé que les procédures d'urgence établies pour le navire comportaient des lacunes au chapitre de la gestion de la sécurité des passagers et que l'équipage n'avait pas fait d'exercices réalistes d'application de ces procédures. La sécurité des passagers a été assurée le jour de l'événement, mais comme le Louis Jolliet peut transporter jusqu'à 1 000 passagers, des procédures complètes et détaillées, une formation et des exercices de gestion de la sécurité des passagers sont nécessaires. L'enquête a également mis en lumière la nécessité d'un encadrement efficace de la sécurité des passagers par Transports Canada (TC).
Depuis cet événement, Croisières AML, le propriétaire exploitant de ce navire, a pris plusieurs mesures de sécurité pour remédier aux faiblesses révélées par l'enquête du BST, y compris de nouvelles procédures pour permettre à l'équipage de se familiariser avec son itinéraire et une nouvelle formation accompagnée d'exercices sur la sécurité des passagers. TC a par la suite envoyé un avis à ses inspecteurs pour leur rappeler leurs responsabilités en vertu de la réglementation actuelle et apporté des améliorations au système de signalement.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
SOURCE : Bureau de la sécurité des transports du Canada
Bureau de la sécurité des transports du Canada, Relations avec les médias, 819-994-8053
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