Un effort national s'impose pour développer la compétence au sujet de l'Asie au Canada, conclut le rapport d'un groupe de réflexion établi par la Fondation Asie Pacifique du Canada et l'École Munk English
VANCOUVER, le 5 nov. 2013 /CNW/ - Le rapport d'un groupe de réflexion publié aujourd'hui par la Fondation Asie Pacifique du Canada et l'École Munk des affaires internationales invite le Canada à adopter une approche globale pour faire en sorte que plus de Canadiens soient exposés à l'Asie, y acquièrent de l'expérience et en deviennent experts. « Nous nous sentons très encouragés par les recommandations du groupe de réflexion », affirme Janice Stein, directrice de l'École Munk. Yuen Pau Woo, président et chef de la direction de la Fondation Asie Pacifique du Canada, ajoute : « Le Canada ne pourra pas réaliser son désir de resserrer et d'approfondir ses liens économiques avec les pays du Pacifique sans qu'il y ait un investissement dans le savoir-faire en Asie d'un bout à l'autre du pays. »
Le rapport, intitulé Le défi asiatique du Canada : développer la compétence de la nouvelle génération de Canadiens, examine les mesures prises au Canada, les lacunes à combler et les enseignements à tirer de l'expérience des autres pays. Il contient des recommandations concrètes pour renforcer les trois piliers de la compétence au sujet de l'Asie et il exhorte les gouvernements, les chefs d'entreprise et les établissements d'enseignement à prendre sans tarder des mesures pour mieux préparer les jeunes Canadiens à un monde de plus en plus centré sur l'Asie.
« Nous avons découvert quelques îlots de progrès au Canada, mais ces initiatives sont ponctuelles et de trop petite envergure pour avoir l'impact transformateur nécessaire à l'échelle du Canada », explique David Mulroney, attaché de recherche à la Fondation Asie Pacifique du Canada et attaché supérieur de recherche à l'École Munk des affaires internationales.
Les auteurs du rapport constatent également que le Canada a pris du retard sur d'autres pays dans la promotion de la compétence au sujet de l'Asie. Ainsi, 3 % seulement des étudiants universitaires au Canada prennent part à des programmes d'études à l'étranger. Ce taux est deux fois supérieur en Australie et il atteint 30 % en Allemagne.
Tant les États-Unis que l'Australie ont lancé des initiatives de haut niveau pour aider leurs citoyens à acquérir de l'expérience en Asie : en 2009, le président Barack Obama a annoncé le « plan des 100 000 » qui vise à augmenter rapidement le nombre d'étudiants américains en Chine; et en 2012, le livre blanc du gouvernement australien intitulé Australia in the Asian Century a mis l'accent sur le développement de « compétences utiles en Asie ».
Par contraste, une enquête récente de la Fondation Asie Pacifique du Canada a fait ressortir que 60 % des spécialistes de l'Asie au Canada ont du mal à trouver des Canadiens possédant des connaissances suffisantes sur cette région du monde.
Le rapport recommande les grandes mesures suivantes :
- Instaurer une conférence nationale annuelle comme plateforme de partage des pratiques exemplaires. À titre de province qui a démontré un niveau d'engagement impressionnant dans les formations de langue et les stages en Asie, l'Alberta serait l'endroit idéal où tenir la première conférence en 2014.
- Faire en sorte que la stratégie d'éducation internationale du Canada ne soit pas une voie à sens unique. Ces dernières années, les gouvernements du Canada et des provinces ont fait de grands efforts pour attirer les étudiants étrangers au Canada, avec peu d'impulsion et d'appui en haut lieu pour inciter les Canadiens à acquérir de l'expérience à l'étranger.
- Encourager les gouvernements ainsi que les entreprises à l'œuvre dans les secteurs clés de l'économie à développer leur savoir-faire en faisant participer des Canadiens qui possèdent une expérience de l'Asie aux comités consultatifs stratégiques, associations commerciales et conseils d'administration.
- Examiner les façons d'appuyer et de reproduire les initiatives communautaires réussies.
« C'est le moment d'élaborer une stratégie nationale pour aider les Canadiens à acquérir les connaissances et le savoir-faire dont ils auront besoin pour être concurrentiels dans le siècle de l'Asie », affirme Janet De Silva, doyenne de l'Ivey Asia et coprésidente du groupe de réflexion. « Le Canada est bien placé, par son économie et ses relations commerciales, pour réussir en Asie, ajoute-t-elle, mais pour réaliser son potentiel, il y a un besoin urgent de développer son capital humain et son savoir-faire en Asie. »
Le groupe de réflexion sur la compétence au sujet de l'Asie a été créé dans le cadre du Dialogue canadien sur l'Asie (DCA) de la Fondation Asie Pacifique du Canada. Pour produire le rapport, on a mené des consultations de haut niveau avec différents groupes de parties prenantes de la fonction publique, du secteur privé et de l'enseignement, à Coquitlam et à Vancouver (en Colombie-Britannique), ainsi qu'à Edmonton, Halifax, Ottawa et Toronto. Le DCA est une initiative destinée à stimuler la réflexion et les débats nationaux sur l'importance de l'Asie pour le Canada.
Pour lire le rapport dans son intégralité (en anglais), cliquer ici : http://www.asiapacific.ca/research-report/canadas-asia-challenge-creating-competence-next-generation-c
À propos de la Fondation Asie Pacifique du Canada
La Fondation Asie Pacifique du Canada offre aux Canadiens une source indépendante d'informations sur l'Asie contemporaine et les relations entre le Canada et l'Asie. En tant qu'organisme national à but non lucratif, établi par une loi du Parlement en 1984, la Fondation Asie Pacifique rassemble individus et connaissances pour mettre à la disposition du public les toutes dernières recherches, analyses et informations sur l'Asie et les relations du Canada avec l'outre-Pacifique. Pour de plus amples informations, visiter www.asiapacific.ca.
À propos de l'École Munk des affaires internationales
L'École Munk des affaires internationales s'intéresse à un ensemble divers d'idées et défis complexes façonnant le monde. Les nouvelles puissances en Asie, une plateforme d'innovation mondiale, les marchés de capitaux mondiaux, les défis liés à la sécurité dans le cyberespace, la sécurité de l'Arctique et les nouveaux concepts de la justice mondiale : ce sont tous des thèmes traités par les enseignants et chercheurs exceptionnels de toutes les facultés de l'Université de Toronto, la première université de recherche au Canada. Offrant des programmes remarquables menant à un grade et des laboratoires de recherche pionniers, l'École attire des maîtres à penser et des étudiants du monde entier qui sont réellement engagés dans les affaires internationales. Il abrite un programme unique de maîtrise en affaires internationales ainsi que plus de quarante instituts et programmes de recherche.
À propos du Dialogue canadien sur l'Asie
Le Dialogue canadien sur l'Asie est une initiative pancanadienne destinée à appeler les Canadiens à réfléchir et à discuter sur l'importance de l'Asie pour le Canada en mettant l'accent sur l'éducation du public et la formulation de politiques. Cette initiative bénéficie du généreux soutien de nos partenaires fondateurs (Ressources Teck Limitée, Shell Canada, Financière Manuvie, Groupe financier BMO), commanditaires fondateurs (Banque HSBC Canada, Port Metro Vancouver) et donateurs fondateurs (Port of Halifax, Fiera Capital, Deloitte, Vancouver Airport Authority, Husky Energy, Canadien Pacifique, TELUS, Blakes, Cameco, SNC-Lavalin). Pour en savoir plus sur le Dialogue canadien sur l'Asie, visiter www.dialoguecanadiensurlasie.ca.
SOURCE : Fondation Asie Pacifique du Canada
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Sean Willett
Responsable de la communication
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