Un entretien insuffisant a mené au naufrage du remorqueur Syringa, au large de Sechelt (Colombie-Britannique), en mars 2015 English
RICHMOND, BC, le 25 févr. 2016 /CNW/ - Dans son rapport d'enquête (M15P0037), publié aujourd'hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) indique qu'un entretien inadéquat a mené au naufrage du remorqueur Syringa au nord de l'île Merry (Colombie-Britannique), le 18 mars 2015. Le remorqueur tirait le chaland Matcon 1 (qu'on a relâché avant le naufrage) lorsqu'il a pris l'eau et fait naufrage. Les deux membres d'équipage ont nagé jusqu'à la côte et ont été ultérieurement recueillis par la Garde côtière canadienne. Après le naufrage, une petite quantité de carburant diesel s'est échappée du remorqueur. Le chaland a été récupéré par un autre remorqueur.
L'enquête a établi que le remorqueur a fait naufrage en raison d'un entretien insuffisant pour empêcher que de l'eau s'infiltre dans la coque au cours du trajet. En outre, aucune alarme de haut niveau d'eau de cale n'étant fonctionnelle, l'équipage n'a pas été en mesure de détecter rapidement l'infiltration d'eau.
L'enquête a aussi ciblé des lacunes en matière de préparation aux situations d'urgence : le capitaine n'avait pas eu les procédures d'exploitation sécuritaire du navire ou permettant de faire face aux urgences; les membres de l'équipage n'avaient pas participé à des exercices de mise en situation d'urgence; les gilets de sauvetage et les survêtements protecteurs étaient rangés dans un endroit difficilement accessible et le radeau de sauvetage n'avait pas fait l'objet de l'entretien annuel obligatoire en 2014.
Une gestion de la sécurité efficace requiert que les organisations ciblent et gèrent les risques qui sont associés à leurs activités, mais la réglementation n'exigeait pas que le Syringa possède un système de gestion de la sécurité (SGS) officiel. Le BST a inscrit la gestion de la sécurité et la surveillance en tant qu'enjeu sur sa Liste de surveillance. Le BST demande à Transports Canada (TC) de mettre en œuvre des règlements obligeant tous les exploitants des secteurs du transport maritime à mettre en place des processus formels de gestion de la sécurité et croit que TC doit assurer la surveillance de ces processus.
De plus, TC n'a actuellement pas l'obligation d'inspecter les remorqueurs de moins de 15 tonneaux de jauge brute ou de délivrer des certificats d'inspection à ces remorqueurs, et aucune exigence ne prescrit que ces navires doivent être exploités dans le cadre d'un système de gestion de la sécurité (SGS). Il incombe au représentant autorisé (RA) d'assurer la conformité à la réglementation, et il existe une surveillance réglementaire minimale pour cerner les lacunes dans le cas où les RA n'assumeraient pas leurs responsabilités. Le Bureau est préoccupé par le fait que, à défaut d'une surveillance appropriée par TC, des lacunes de gestion de la sécurité et d'exploitation des remorqueurs de moins de 15 tonneaux de jauge brute pourraient ne pas être traitées. Le Bureau continuera de surveiller cette situation en vue d'évaluer la nécessité de mesures de sécurité supplémentaires relatives à cet enjeu.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
Le BST dispose d'un site Web à l'adresse www.tsb.gc.ca. Obtenez de l'information à jour au moyen de fils RSS, Twitter (@TSBCanada), YouTube, Flickr et notre blogue.
SOURCE Bureau de la sécurité des transports du Canada
Bureau de la sécurité des transports du Canada, Relations avec les médias, 819-994-8053, [email protected]
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