Un environnement d'affaires plus propice à la création de richesse : un défi culturel
MONTRÉAL, le 1er août 2012 /CNW Telbec/ - À l'occasion du déclenchement probable d'une campagne électorale au Québec au cours des prochaines semaines, le Conseil du patronat du Québec diffuse une série de textes d'opinion de son président, M. Yves-Thomas Dorval, sur les défis du Québec pour créer davantage de richesse et prospérer de façon durable.
« Le Québec comme province pour faire des affaires présente de nombreux atouts, certes, mais également plusieurs faiblesses. À l'occasion de la campagne électorale provinciale imminente, il semble pertinent de les énumérer sommairement afin de permettre aux différents partis politiques de se positionner et de formuler des propositions qui permettront de rendre l'environnement d'affaires québécois plus attrayant.
Investir dans nos infrastructures de transport : le nerf de la croissance économique
Le Bulletin de la prospérité du Québec 2011 du Conseil du patronat du Québec relève la performance du Québec par rapport à différents indicateurs reliés à l'environnement d'affaires. Parmi les secteurs où l'on constate des améliorations significatives, il y a lieu de mentionner les investissements dans les infrastructures de transport, qui ont connu une hausse marquée au cours des dernières années pour rattraper le sous-investissement des dernières décennies. Il s'agit certainement d'une bonne nouvelle puisque la qualité des infrastructures publiques a un effet direct sur la mobilité des biens et des personnes et, donc, sur la croissance économique.
Exploiter une entreprise au Québec : moins coûteux
Le Québec se démarque également avantageusement au chapitre des coûts pour y exploiter une entreprise. En effet, sur 14 provinces canadiennes et pays, le Québec se classe au deuxième rang où il en coûte le moins cher de démarrer et d'exploiter une entreprise, derrière le Mexique. Il s'agit certainement d'un facteur intéressant pour attirer de potentiels investisseurs dans la province.
Innover davantage, une nécessité pour prospérer
Parmi les domaines où le Québec a cependant du travail à faire sur le plan de son environnement d'affaires, sa capacité à innover figure certainement en tête de liste. La province se positionne ainsi avantageusement quand on compare ses dépenses intra-muros en recherche et développement en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) : 2,7 % en 2008, ce qui la classe au premier rang des provinces canadiennes et en douzième position sur 34 provinces et pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Toutefois, quand on regarde le nombre d'inventions brevetées par milliard de dollars de dépenses intra-muros de recherche et développement, à parité de pouvoir d'achat, on constate que le Québec s'inscrit dans le troisième quartile sur 15 États et provinces canadiennes comparables. Autrement dit, le Québec investit beaucoup dans la recherche et le développement, mais ses investissements ne se traduisent pas en développement de nouveaux produits et services.
Un Québec moins productif
Un autre talon d'Achille de l'environnement d'affaires du Québec se situe dans sa productivité. On constate ainsi, en analysant la contribution annuelle moyenne de la productivité multifactorielle à la croissance du PIB entre 1995 et 2009, que la province se situe loin derrière plusieurs pays membres de l'OCDE.
Le retard du Québec en matière de productivité se traduit également dans ses investissements moindres en technologies de l'information et des communications (TIC) par travailleur. En 2010, la province investissait en effet 3 285 $ annuellement à ce chapitre, devant la Colombie-Britannique (3 039 $), mais derrière la moyenne canadienne (3 771 $), l'Ontario (4 197 $) et l'Alberta (4 930 $).
Dès lors que le vieillissement démographique aura un impact sur l'apport de la main-d'œuvre à la croissance économique dans les années à venir, le Québec devra donc absolument favoriser une plus grande innovation dans les entreprises pour créer davantage de richesse.
Pour un Québec solidaire… de ses créateurs de richesse
Enfin, il est clair que les Québécois doivent collectivement encourager davantage l'entrepreneuriat et la création de richesse par les entreprises, qui constituent la clé de leur prospérité future. Lorsqu'on observe tant le nombre de propriétaires d'entreprise et de travailleurs indépendants par rapport à l'emploi total que le nombre d'établissements par rapport à la population totale, on constate que le Québec se classe systématiquement au dernier rang des provinces canadiennes comparables.
Dans ce contexte, la province doit appuyer davantage ses entrepreneurs et ses créateurs de richesse, notamment en évitant de s'opposer systématiquement à toute forme de projet de développement économique. C'est en effet grâce à nos entrepreneurs que nous pourrons prospérer de façon durable et améliorer notre qualité de vie collective. Comme l'a déjà dit Winston Churchill : "On considère le chef d'entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char." »
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : CONSEIL DU PATRONAT DU QUEBEC
Patrick Lemieux
Conseiller - Communications
Cell. : 438 886 9804
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