Un floe et une intervention tardive ont provoqué l'échouement du vraquier CWB Marquis près de Beauharnois (Québec) en avril 2015 English
QUÉBEC, le 28 juin 2016 /CNW/ - Dans son rapport d'enquête (M15C0028) publié aujourd'hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a déterminé qu'après que le CWB Marquis a commencé à chasser sur son ancre sous la poussée d'un floe (morceau de glace détaché de la banquise côtière), l'intervention tardive a contribué à l'échouement du vraquier près de Beauharnois (Québec), en avril 2015. L'incident n'a fait aucun blessé et n'a pas causé de pollution, mais le navire a subi des avaries mineures.
Le 3 avril 2015, le CWB Marquis était ancré pour la nuit au mouillage de la pointe Fortier, en aval de l'écluse inférieure de Beauharnois, sur la Voie maritime du Saint-Laurent, lorsqu'il a été heurté par un floe. Le floe a poussé le navire hors du mouillage et l'a fait s'échouer. Le jour même, le navire a été renfloué avec l'aide de deux remorqueurs.
L'enquête a permis de déterminer que, même si la zone de mouillage était en majeure partie libre de glace, il restait de la banquise côtière (glace rattachée au rivage ou au fond du fleuve). La vitesse du vent ayant augmenté pendant la nuit, un floe s'est détaché et a dérivé dans la zone de mouillage où quatre navires, dont le CWB Marquis, étaient ancrés. Un floe a heurté un des autres navires qui a rapidement levé l'ancre, mais l'équipage n'a pas signalé l'événement. Plus tard, un floe est entré en contact avec le CWB Marquis, le faisant chasser sur son ancre et empêchant l'équipage de lever l'ancre immédiatement. L'enquête a permis de constater qu'à cause de l'intervention tardive de l'équipage lorsque le navire a commencé à chasser sur son ancre et du temps nécessaire pour remonter l'ancre, le navire s'est échoué à l'extérieur de la zone de mouillage.
Avant l'ouverture de la Voie maritime le 2 avril, la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) devait élaborer un plan de gestion de la circulation pour les quatre navires qui devaient emprunter la Voie maritime. Même si le plan indiquait que les quatre navires devaient s'arrêter à la zone de mouillage de la pointe Fortier, l'enquête a déterminé que le plan et sa mise en œuvre présentaient certaines lacunes. En effet, on n'a pas tenu compte de certains facteurs, comme la présence de banquise côtière dans les environs de la zone de mouillage et l'augmentation de la vitesse du vent prévue par les services météo. De plus, l'équipage du brise-glace désigné pour aider les navires avait reçu l'ordre de passer la nuit en amont des écluses de Beauharnois, loin des quatre navires.
À la suite de cet événement, la société Algoma Central Corporation, responsable de la gestion du navire, a averti la CGVMSL qu'à l'avenir ses navires seraient sécurisés aux murs d'approche des écluses disponibles plutôt que d'être ancrés dans des zones menacées par les glaces. De plus, la société a apporté une modification à son système de gestion de la sécurité au sujet de l'ancrage dans les glaces. De son côté, la CGVMSL a ajouté le manuel Navigation dans les glaces en eaux canadiennes de la Garde côtière canadienne à sa trousse d'outils pour le processus d'hiver.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
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SOURCE Bureau de la sécurité des transports du Canada
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