Un grand pas de franchi pour un nouvel anticoagulant qui offre aux patients atteints de FA une meilleure prévention contre l'AVC English
Le PCEM recommande le nouveau traitement Eliquis - SSAO exhorte les provinces à agir rapidement dans le remboursement de ce traitement
OTTAWA, le 3 avril 2013 /CNW/ - L'Association Stroke Survivors d'Ottawa accueille favorablement la récente recommandation du Programme commun d'évaluation des médicaments (PCEM) concernant le traitement Eliquis (apixaban). Elle exhorte les provinces à agir rapidement dans le remboursement de ce traitement pour prévenir les AVC chez les personnes souffrant de fibrillation auriculaire (FA), un trouble cardiaque qui augmente considérablement le risque d'accidents vasculaires cérébraux invalidants ou mortels.
Eliquis est une nouvelle thérapie pour prévenir la formation de caillots sanguins. Elle a été approuvée par Santé Canada en décembre 2012. Pour les patients, cette recommandation du PCME à l'endroit d'Eliquis représente une étape cruciale, un élément clé, dans leur lutte pour l'accès à un traitement par leur régime public d'assurance-médicaments provincial.
« La recommandation positive du PCEM envers Eliquis est un grand pas pour les patients dans le processus d'accès à leur traitement, mais il ne faut pas la prendre pour acquise, soutient Janet McTaggart, directrice générale de l'Association Stroke Survivors d'Ottawa. C'est pourquoi nous souhaitons que les provinces agissent rapidement dans l'application de cette recommandation au profit des patients. Plus il sera facile pour les Canadiens souffrant de FA d'accéder à une thérapie anticoagulante, moins il y aura d'accidents cérébraux vasculaires invalidants et mortels. Les provinces doivent agir; il s'agit de sauver des vies! »
Déconnecté des lignes directrices canadiennes
Alors que le PCEM reconnaît l'importance des plus récentes percées en matière de prévention de l'AVC, celles-ci ne sont recommandées que lorsque les patients ont essayé et échoué sur la warfarine, la plus vieille et la plus difficile thérapie à utiliser. C'est malheureux et cela va à l'encontre des lignes directrices en matière de pratique clinique. D'ailleurs, les lignes directrices de la Société canadienne de cardiologie (SCC) sur lesquelles se basent les médecins canadiens pour prévenir l'AVC chez les personnes atteintes de FA soutiennent que toute personne ayant besoin d'un traitement par voie orale doit entamer son traitement sur l'un de ces nouveaux traitements, et non sur la warfarine. Bien que la warfarine puisse être efficace, cette thérapie présente certains inconvénients. Par exemple, une administration et un suivi compliqués. Résultat, de nombreux patients vivant avec une FA n'ont pas reçu de traitement ou encore, ont été traités avec un traitement qui ne leur convenait pas, les mettant ainsi à risque d'accidents vasculaires cérébraux.
« Cette situation nous inquiète au plus au haut point, souligne madame McTaggart. Tout comme l'indiquent les lignes directrices établies par des cardiologues canadiens, les patients devraient pouvoir accéder au médicament qui convient le mieux à leur condition. C'est pourquoi nous ne comprenons pas le PCEM. Il devrait presser davantage les provinces à rembourser les traitements aux patients. Il s'agit certainement d'une question de coût et de budget dans le remboursement de nouveaux médicaments, mais d'un autre côté, chaque AVC que nous prévenons sauve des milliers de dollars au système de santé. Sans parler de l'impact émotionnel et financier pour les patients et leur famille. Ne l'oublions pas, ces nouveaux traitements représentent un espoir majeur pour les patients atteints de FA, ils réduisent le nombre d'accidents vasculaires cérébraux évitables chez ces patients. Nous sommes confiants, les provinces prendront de bonnes décisions, conformément aux recommandations de la SCC. »
À propos de l'AVC et de la fibrillation auriculaire au Canada
Approximativement 50 000 AVC surviennent chaque année au Canada et 14 00 Canadiens meurent des suites d'un AVC tous les ans. Au pays, on note qu'environ 315 000 personnes vivent avec les séquelles d'un AVC.
La fibrillation auriculaire (FA) affecte à peu près 350 000 Canadiens et augmente de cinq fois le risque d'un AVC chez ceux qui en sont atteints en raison d'un flux sanguin anormal qui peut créer des caillots sanguins. En conséquence, 15 % de tous les AVC surviennent chez des personnes atteintes de fibrillation auriculaire. Chez ceux âgés de plus de 60 ans, un tiers de tous les AVC se produisent chez des gens affectés par la fibrillation auriculaire. De même, les AVC qui surviennent chez les personnes atteintes de fibrillation auriculaire ont tendance à être plus sévères et le risque de décès deux fois plus élevé que si l'on compare à ceux qui ne vivent pas avec cette condition, entrainant ainsi des incapacités plus dommageables.
À propos de l'Association Stroke Survivors d'Ottawa
L'Association Stroke Survivors d'Ottawa (SSAO) vient en aide aux survivants d'AVC, aux familles, aux aides-soignants, aux professionnels ainsi qu'au public en général grâce à un vaste éventail de services : réengagement communautaire, sensibilisation et éducation à l'AVC, etc. Également, l'Association entretient des liens avec d'autres organisations qui, tout comme elle, soutiennent la lutte à l'AVC à Ottawa et dans les environs.
SOURCE : Association Stroke Survivors d'Ottawa

Janet McTaggart
Directrice générale
Association Stroke Survivors d'Ottawa
[email protected]
613 237-0650 (ligne de l'Association)
Partager cet article