MONTRÉAL, le 27 oct. 2013 /CNW Telbec/ - 2 jours avant un vote de principe sur le projet de la loi 52 à l'Assemblée nationale, la Coalition des médecins pour la justice sociale a présente un médecin de l'état d'Oregon, le Dr Kenneth Stevens. Il a décrit comment la loi sur le suicide assisté en Oregon au cours des dernières quinze années, a causé des centaines de suicides assistés. Il a décrit également comment, si le projet de la loi 52 sur l'euthanasie est adopté au Québec, des centaines de Québécois mourront chaque année par la main des médecins
Le Dr Kenneth Stevens est un cancérologue réputé avec plus de 40 ans d'expérience. Il est également professeur émérite et ancien directeur du département de radio-oncologie, Oregon Health & Sciences University, Portland, Oregon. Il a traité des milliers de patients atteints de cancer.
Pour être éligibles, selon la loi de l'Oregon, les patients doivent être considérés comme ayant moins de 6 mois à vivre. Le Dr Stevens a déclaré que la capacité de diagnostiquer et prédire la survie des personnes à la "fin de vie " avec des mois, voire des années à vivre manque de fiabilité. Beaucoup de patients qui sont considérés comme «terminaux » ou en « fin de vie» ne sont pas nécessairement à la veille de décéder.
Le Dr Stevens a décrit un patient dans la quarantaine chez qui on a diagnostiqué en 2004 un cancer avancé avec 13 tumeurs dans le foie et plus de 70 au poumon. La biopsie initiale a montrait " un adénocarcinome du foie. " On l'a informé d'un pronostic de survie de moins de 6 semaines. Suite à ces mauvaises nouvelles, il a vendu plusieurs de ses actifs et il a acheté sa sépulture. Quand il s'est rendu compte qu'il se sentait bien, il a demandé un deuxième avis. Après avoir consulté d'autres pathologistes, on a finalement conclu que sa condition était un " hémangioendothéliome épithélioide " qui peut être une condition chronique et non fatale. Maintenant, 9 ans plus tard, il se porte bien et il est heureux d'être en vie sans traitements contre le cancer.
Le Dr Stevens a décrit comment des centaines de « cas désespérés » avec des traitements peuvent continuer à survivre de nombreuses années précieuses ou même être guéris. Les administrateurs d'hôpitaux et les médecins auraient abandonné ces personnes sans leur offrir de traitement. Quatre autres de ses patients ont été présentés. L'une était une femme de 30 ans avec un cancer du foie qui avait produit des métastases dans sa poitrine et on lui avait annoncé « qu'il lui restait peu de temps à vivre. " Grâce à une combinaison de radiothérapie et de chimiothérapie, elle a vécu plus de 20 ans avec une vie de qualité. Un étudiant de 18 ans avec un glioblastome multiforme (la forme la plus maligne de cancer du cerveau) a reçu un traitement. Il a obtenu un diplôme du collège, puis de la faculté de droit, il a passé l'examen du barreau Oregon, il s'est marié et a eu 2 enfants, il a été élu au conseil municipal et il a survécu plus de 20 ans. Une autre femme de 50 ans avec un lymphome avancé, était alitée et incapable de se tenir debout ou de marcher. Elle a reçu des traitements de radiothérapie avec une résolution totale de sa maladie. Tous ces patients ont été traités en dépit de « mauvais pronostics » et des doutes émis par d'autres médecins qui mettaient en doute l'utilité de ces " traitements agressifs et inutiles " pour ces conditions très sévères.
Selon le Dr Stevens, d'autres personnes sont encouragées à renoncer aux soins en raison de l'existence de la loi sur le suicide assisté. Le message des partisans du suicide assisté est que « les médecins peuvent faire un meilleur travail en vous tuant plutôt qu'en s'occupant de vous. "
Jeanette Hall, une patiente du Dr Stevens, était présente à la conférence et elle a apporté son témoignage. En 2000, on a diagnostiqué un cancer du gros intestin avec une prédiction de survie de six mois à un an en l'absence de traitement. Elle considérait la chimiothérapie et la radiothérapie comme des traitements qui ne lui inspiraient pas confiance. Elle a demandé le suicide assisté comme prévu par la loi de l'État de l'Oregon. Le Dr Stevens était en désaccord avec sa décision de suicide assisté et il l'a convaincue de procéder à la radiothérapie et la chimiothérapie. Elle est maintenant très heureuse d'être en vie 13 ans après le traitement du cancer et de ne pas avoir fait le choix de mourir avec une dose létale de barbituriques
Le Dr Stevens croit que les gens qui ne sont pas mourants sont attirés par le suicide assisté. Ils reçoivent une information erronée leur laissant croire que leur état de santé est irréversible et ils sont découragés de se soumettre à un traitement qui est «exagérément agressif et relevant de l'acharnement thérapeutique ". Le Dr Stevens explique que « l'acharnement thérapeutique » est un terme relatif et ne peut être définie qu'avec le recul. Si un patient subit un traitement pour une maladie très grave et qu'il survit - une telle thérapie ne relève pas de l'acharnement thérapeutique puisqu'elle a réussi. Les gens se voient refuser des traitements qui pourraient prolonger et sauver leurs vies. Le Dr Stevens a également souligné comment les incitations financières dans le plan de santé du gouvernement de l'Oregon orientent les patients vers le suicide. En Oregon, les programmes du gouvernement déterminent des limites dans les soins contre le cancer. Le Dr Stevens prévoit que si le suicide assisté ou l'euthanasie est légalisée au Québec, la Régie de d'assurance maladie du Québec pourrait suivre une tendance semblable limitant la couverture des soins contre le cancer et ainsi encourager l'euthanasie.
Le Dr Paul Saba, un médecin de famille et co-président de la Coalition des médecins pour la justice sociale a montré comment la loi sur l'euthanasie proposée par Québec risque d'encourager les Québécois, mêmes les jeunes adultes de 18 ans atteints de maladies traitables comme la dépression, les maladies pulmonaires chroniques, les maladies cardiaques, le diabète, la polyarthrite rhumatoïde et la fibromyalgie, à accepter l'euthanasie et à mettre fin à leur vie.
La politique de la Coalition contre l'euthanasie est appuyée par l'Association médicale mondiale représentant neuf millions de médecins.
Pour plus d'informations et de références supplémentaires, y compris des vidéos :
visiter- coalitionmd.org
Bas de vignette : "Mme Jeanette Hall (Groupe CNW/Coalition des médecins pour la justice sociale)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20131027_C7512_PHOTO_FR_32620.jpg
Bas de vignette : "Dr Kenneth Stevens (Groupe CNW/Coalition des médecins pour la justice sociale)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20131027_C7512_PHOTO_FR_32622.jpg
SOURCE : Coalition des médecins pour la justice sociale
Renseignements:
Dr Paul Saba md
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Coalitionmd.org
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