Un militant pour la responsabilité pénale des organisations qui sera regretté, annonce le Syndicat des Métallos English
VANCOUVER, le 2 août 2017 /CNW/ - Les dirigeants du Syndicat des Métallos ont souligné que le Canada venait de perdre un militant pour la justice avec le décès de Brian Fitzpatrick, dont le fils âgé de 24 ans a perdu la vie en 2009 sur un site de Construction Kiewit, à Toba Inlet, en Colombie-Britannique.
« Brian a été un véritable champion de notre campagne Mettons fin au carnage, appliquons la loi », a précisé Stephen Hunt, directeur du Syndicat des Métallos, Ouest du Canada. « Il nous a aidés autant que nous l'avons aidé dans son combat pour qu'une poursuite soit engagée après la mort évitable de Sam, tué par la chute d'un rocher sous le regard de son frère Arlen. »
M. Fitzpatrick avait récemment appris que la GRC recommanderait des accusations criminelles contre Kiewit, huit ans après le décès de son fils.
« Brian s'est adressé au Syndicat des Métallos, même si son fils et lui n'en étaient pas membres, a poursuivi M. Hunt. Il a parlé avec tous ceux qui voulaient bien l'écouter, cherchant à leur faire comprendre que Sam était mort à cause de la négligence de l'entreprise ainsi que d'actions et de décisions prises en toute conscience qui exposent les travailleurs à des risques, mais dont personne n'est tenu responsable. »
Agissant seul, M. Fitzpatrick a discuté avec des représentants du gouvernement, des politiciens, des avocats et des journalistes. Puis, après avoir parlé avec un avocat qui avait représenté le syndicat dans une cause, il s'est adressé au Syndicat des Métallos.
« Engagé à fond dans cette démarche, Brian avait les meilleures raisons du monde de se battre pour la justice, non seulement pour Sam, mais pour tous les travailleurs. Je suis fier de l'avoir recruté pour notre campagne », a ajouté M. Hunt.
La campagne nationale du Syndicat des Métallos porte principalement sur l'application de la loi Westray. Adoptée à l'unanimité par le Parlement en 2003, cette loi modifie le Code criminel de manière à tenir les organisations criminellement responsables des décès et des accidents au travail. Malgré l'apparente volonté politique, l'application de la loi a été très limitée.
« Cette loi doit son nom à l'explosion survenue en 1992 à la mine de charbon Westray, en Nouvelle-Écosse, qui a causé la mort de 26 mineurs », a rappelé Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos. « Cette tragédie est survenue il y maintenant 25 ans, et pourtant, jusqu'à 1 000 travailleurs sont tués chaque année au Canada. »
M. Fitzpatrick, qui a raconté l'histoire de Sam lors d'événements organisés par le Syndicat des Métallos, a reconnu que sa participation à la campagne lui a apporté le soutien voulu pour poursuivre son combat pour la justice.
« Je n'étais plus seul en livrant bataille aux côtés du Syndicat des Métallos, non seulement pour les familles qui ont perdu des êtres chers, mais aussi pour l'avenir de tous les travailleurs qui font face à des risques inutiles auxquels des patrons négligents les exposent », a-t-il dit en 2015.
« La mort de Sam Fitzpatrick illustre parfaitement la raison d'être de la campagne du Syndicat des Métallos, a affirmé M. Neumann. Spécialistes de l'épierrement embauchés par Construction Kiewit pour un projet hydroélectrique, Sam et son frère Arlen, âgé de 20 ans, avaient dénoncé les pratiques de travail et les risques d'éboulement. Mais ces avertissements ont été ignorés. »
Pour en savoir plus sur la campagne du Syndicat des Métallos et voir une vidéo montrant Brian Fitzpatrick, consultez le site www.appliquezlaloi.ca.
SOURCE Syndicat des Metallos
Stephen Hunt, directeur du district 3, Syndicat des Métallos, 604-816-2554; Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos, 416 544-5951; Bob Gallagher, Communications, Syndicat des Métallos, 416 544-5966, 416 434-2221, [email protected]
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