La plupart des entreprises sont dépourvues d'une stratégie de défense adéquate.
MONTRÉAL, le 11 juin 2014 /CNW/ - Selon la plus récente édition du Sondage mondial d'EY sur la fraude, un dirigeant d'entreprise canadienne sur cinq (20 %) croit que les pratiques de corruption sont largement répandues dans le milieu des affaires au Canada.
«Ce résultat est en hausse par rapport au sondage précédent, affirme Denis Chalifour, leader des Services consultatifs, Enquêtes sur la fraude et différends d'EY au Québec. Cette augmentation est un indicateur que les entreprises ont besoin de se doter rapidement d'une culture faisant en sorte que les comportements éthiques soient au cœur de toutes leurs activités, pas juste au Québec et au Canada, mais aussi ailleurs dans le monde, tout en encourageant la dénonciation des comportements répréhensibles et illégaux.»
Selon le sondage, bien que 74 % des entreprises canadiennes disposent désormais d'une ligne de dénonciation, elles sont toujours beaucoup moins nombreuses dans ce cas que dans des pays comme les États‑Unis (96 %) et le Royaume‑Uni (82 %).
«La bonne nouvelle, c'est que les mesures coercitives adoptées récemment par les autorités canadiennes semblent avoir eu pour effet d'accroître le niveau de sensibilisation à la corruption, soutient M. Chalifour. Dans une proportion de 90 %, les répondants canadiens affirment que des sanctions claires s'appliquent en cas de manquement aux politiques en matière de lutte contre la corruption. Ce résultat marque une progression par rapport aux 78 % des répondants qui étaient de cet avis il y a deux ans.»
Selon l'étude d'EY, 30 % des dirigeants d'entreprises canadiennes considèrent que le cybercrime constitue un risque important. Il se révèle pourtant que 60 % des entreprises se montrent préoccupées par la menace de piratage informatique.
«Contre toute attente, un faible pourcentage des entreprises canadiennes estime que le cybercrime présente un risque important, affirme M. Chalifour. À vrai dire, c'est un risque bien réel, qui gagne d'ailleurs en importance.»
Les pressions visant à amener les entreprises à signaler rapidement les brèches de sécurité dont elles sont victimes vont en s'intensifiant dans bien des territoires. Pourtant, le sondage d'EY indique qu'à l'échelle mondiale, il est arrivé à 74 % d'entre elles de ne pas le faire.
«Des cybercrimes très médiatisés font régulièrement la manchette, explique M. Chalifour. Les entreprises doivent pouvoir compter sur une solide stratégie d'intervention en cas d'incident, à défaut de quoi elles s'exposent à un important risque d'atteinte à leur réputation, de même qu'au risque de pertes financières. Elles ne peuvent pas se permettre d'improviser lorsqu'elles sont victimes d'un cybercrime.»
Le rapport du sondage recense les stratégies suivantes que les entreprises peuvent appliquer pour s'attaquer à la fraude à l'échelle organisationnelle :
- Engagement du conseil d'administration - Les conseils d'administration doivent remettre dûment en question les allégations de la direction et demander des mises à jour régulières sur les questions touchant les risques de fraude et de corruption.
- Mégadonnées - L'exploration de mégadonnées à l'aide d'audit d'analyse de données judiciaires peut favoriser l'obtention de meilleurs résultats en matière de conformité et d'enquête, tout en aidant la direction à communiquer au conseil d'administration de l'information sommaire utile.
- Contrôle préalable en matière de lutte contre la corruption - L'exécution d'un contrôle préalable spécialisé devrait être la norme, plutôt que l'exception.
- Procédures d'escalade - Les entreprises devraient se doter de procédures d'escalade clairement définies, qu'il s'agisse de répondre à un dénonciateur ou d'intervenir en cas de cybercrime, de façon à réduire au minimum les dommages pouvant être causés.
- Formation - Les entreprises devraient se doter de programmes de formation sur la lutte contre la corruption. En outre, il conviendrait d'évaluer le degré de participation des leaders d'unité fonctionnelle à de tels programmes, et les hauts dirigeants devraient prêcher par l'exemple.
- Soutien budgétaire aux fonctions audit interne et conformité - Un tel soutien est essentiel à l'amélioration des normes d'éthique et à la protection des entreprises.
Et surtout, le rapport du sondage d'EY exhorte les entreprises à raffermir leur engagement à poursuivre leur quête de croissance dans le respect des règles d'éthique.
«Il faut que les membres du conseil d'administration et de la direction des entreprises établissent clairement que la fraude et la corruption sont des crimes graves qu'elle ne tolérera pas, explique M. Chalifour. Le conseil d'administration doit exiger de l'entreprise qu'elle ne se contente pas de suivre les grands principes de base. Sans une culture d'entreprise fondée sur la transparence et visant à réduire au minimum le risque de fraude ainsi qu'à prévenir la cybercriminalité, les entreprises mettent leur avenir en jeu.»
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