Un nombre croissant de locataires aux prises avec des problèmes
d'insalubrité. Le RCLALQ revendique un code du logement provincial.
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Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)16 nov, 2010, 11:30 ET
MONTRÉAL, le 16 nov. /CNW Telbec/ - Communiqué de presse À l'initiative du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), près d'une centaine de personnes se sont rassemblées devant les bureaux de l'Union des municipalités du Québec à Montréal ce matin pour réclamer un code du logement provincial. Le RCLALQ, un regroupement dédié à la défense des droits des locataires, réclame une protection accrue pour les locataires aux prises avec des problèmes de vermine, de moisissure etc. Le RCLALQ n'accepte pas que 1100 municipalités du Québec soient toujours privées de réglementation en matière d'entretien et de salubrité des logements.
Le RCLALQ a procédé au lancement d'un code du logement type, lequel au départ de Montréal fera le tour du Québec. « Il n'est pas nécessaire de réinventer la roue » a expliqué France Emond, porte-parole du RCLALQ. « Il existe déjà de bons codes du logement; à preuve nous en avons, il s'agit maintenant de l'adopter pour l'ensemble du territoire. » Sur place, le RCLALQ a remis le code du logement à un représentant de Laval, prochaine municipalité hôtesse du code. St-Jérôme, Gatineau, Thetford Mines, et Amqui seront des villes relais.
Le rendez-vous donné aux locataires devant les bureaux de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) n'était pas fortuit. Selon le RCLALQ, il est inadmissible que l'UMQ ne prenne pas d'initiatives dans ce dossier. Rappelons que Laval et St-Jérôme, deux des prochaines villes relais, sont des municipalités membres de l'UMQ. « Quand on habite dans une municipalité, sans règlement sur la salubrité, les locataires ont comme seul recours la Régie du logement et ce tribunal est déjà aux prises avec un sérieux problème de délais » a précisé madame Emond. « Avec un code du logement provincial; les locataires auraient un recours rapide et simple auprès de leur municipalité et de ses inspecteurs pour obtenir une solution à leur problème.» a-t-elle ajouté.
L'insalubrité et le manque d'entretien des logements sont une problématique inquiétante. Les dernières données du Recensement 2006 de Statistique Canada nous indiquent que 112 755 logements locatifs occupés au Québec nécessitent des réparations majeures et 328 365 autres nécessitent des réparations mineures. De plus, selon le RCLALQ, le nombre de plaintes concernant le mauvais état des logements est en recrudescence un peu partout au Québec. Les locataires se plaignent de la présence de vermine, de problèmes électriques, d'infiltration d'eau, de moisissures, de chauffage et de problèmes au niveau du cadre bâti (fenêtre, porte, balcon, escalier, rampe).
Le RCLALQ demande une rencontre avec le ministre Laurent Lessard, responsable de l'habitation, pour lui faire part de ses revendications en matière de salubrité. Le RCLALQ revendique depuis maintenant trois ans un code du logement provincial. Depuis l'arrivée de monsieur Lessard aux Affaires municipales, nous n'avons aucun écho du gouvernement sur cet important dossier.
Renseignements:
France Emond, RCLALQ, 514-781-2220
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