Un nouveau projet de recherche du CRIQ avec la Ville de Québec - Mise à
l'essai du procédé BIOSOR(MD) pour la réduction des gaz à effet de serre
générés par les lieux d'enfouissement sanitaire

QUÉBEC, le 20 oct. /CNW Telbec/ - Le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), en collaboration avec la Ville de Québec, a entrepris la mise à l'essai du procédé de biofiltration BIOSOR(MD) pour le contrôle des émissions atmosphériques (biogaz) générées par l'ancien lieu d'enfouissement sanitaire (LES) de Beauport, fermé depuis 1986.

Un choix technologique prometteur

La réduction des gaz à effet de serre (GES), de même que le contrôle des émissions de polluants atmosphériques constituent des défis auxquels nous sommes tous confrontés individuellement et collectivement. Le Plan d'action 2006-2012 sur les changements climatiques du gouvernement du Québec prévoit deux mesures concrètes pour encourager le captage, le brûlage et idéalement, la valorisation des biogaz des lieux d'enfouissement sanitaires.

La Ville de Québec produit des inventaires annuels de GES depuis 2002 et met en œuvre un Plan de réduction des émissions de GES depuis 2004. Le site fermé de Beauport, où 918 000 tonnes de déchets composés majoritairement de cendres d'incinération et de matériaux secs ont été enfouis de 1979 à 1986, constitue une des sources d'émissions corporatives avec 8 % des émissions totales de GES qui sont rejetés dans l'atmosphère (inventaire de l'année 2007). Un système de captage des biogaz est en opération sur ce site depuis 2005 afin de contrôler leur migration.

Les biogaz contiennent des composés organiques volatils malodorants et une concentration importante de méthane, un gaz qui possède un pouvoir de réchauffement planétaire 25 fois plus élevé que le gaz carbonique. C'est pourquoi une torchère est fréquemment utilisée dans les lieux d'enfouissement pour réduire les émissions de GES.

Dans le cas du site de Beauport, la production de biogaz n'était pas assez importante pour maintenir la combustion d'une torchère en continu. L'installation d'une torchère conventionnelle ne présentait donc pas une solution environnementale idéale, car elle nécessitait l'ajout de gaz d'appoint pour être efficace.

Comme il n'existe aucune technologie environnementale sur le marché qui contribuerait à réduire les émissions de GES pour les sites qui produisent peu de biogaz comme c'est le cas au site de Beauport, la biofiltration représente une alternative fort prometteuse. Cette technologie pourrait être utilisée pour toutes les situations où peu de biogaz est produit tant pour les lieux d'enfouissement que pour les sites de compostage, et ce, à l'échelle du Québec.

Selon Nicolas Turgeon , Ingénieur et responsable de projet au CRIQ, "Les essais doivent se poursuivre jusqu'au printemps 2010. Déjà, les résultats obtenus sont encourageants et nous permettent d'envisager une mise à l'échelle du procédé pour traiter la totalité des biogaz, et ainsi réduire, de manière significative, les émissions de GES émis par un site comme celui de Beauport."

À propos du CRIQ

Le CRIQ est une société d'État qui met à contribution son expertise, ses équipements et ses installations de Québec et de Montréal afin de soutenir les entreprises manufacturières dans leurs démarches d'innovation. Ces entreprises trouvent auprès du CRIQ l'information, les compétences et les services requis pour développer des produits à haute valeur ajoutée et accroître leur productivité. Le CRIQ intervient dans plusieurs secteurs industriels au Québec.

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Renseignements: Julie Bellemare, Conseillère en communications, Centre de recherche industrielle du Québec, [phone], Cell.: [phone]